Après la reprise de fonctionnement des applications Viber et Whatsapp, deux services gratuits via le net, l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) apprécie positivement et salue le travail de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp).
Concernant les arguments de la Sonatel, selon lesquels ces deux applications gratuites sont victimes de leur succès, le président de l’Ascosen, Momar Ndao, se veut prudent : « cela peut être vrai, mais ce qui est bizarre, quand la Sonatel a été interpellée par l’Artp, les choses sont redevenues normales ».
Le président de l’organisation consumériste, Momar Ndao, estime inadmissible que ces applications soient payantes, alors qu’elles sont accessibles à partir d’un service Internet qui est déjà payé.
« L’Internet coûte au minimum 30.000 FCfa par mois, et si vous avez le net sur le mobile, cela peut vous coûter 1000 FCfa par mois », analyse M. Ndao.
Partant de ce constat, il ajoute : « ayant donc déjà payé la connexion Internet, on ne peut plus vouloir vous faire payer au client une application dont le support est déjà payé ».
De l’avis de M. Ndao, l’Internet coûte cher au Sénégal. Selon lui, rien qu’une « pass » internet d’une journée activée ou pas, est payante.
Analysant la situation des télécoms, M. Ndao affirme qu’en France, pour 15,97 euros (environ 10 000 FCfa) le mois, le client bénéficie de nombreux services notamment des Sms et des appels gratuits sur plus de 100 destinations avec un service Internet extrêmement large.
Or, ces prestations sont fournies par les mêmes opérateurs. Par conséquent, il est d’avis que le coût de la communication devait être plus accessible au Sénégal.
A. Mbodj
(Source : Le Soleil, 6 mars 2015)