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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Mars 2015 > Maram Kairé, ingénieur des systèmes et réseaux : Un Sénégalais à la conquête (…)

Maram Kairé, ingénieur des systèmes et réseaux : Un Sénégalais à la conquête de l’espace

lundi 9 mars 2015

Portrait/Entretien

La passion insuffle souvent de l’énergie. Elle vous pousse à aller au-delà de vos limites. Maram Kaïré, un astronome amateur en est la parfaite illustration.

A 12 ans, il s’est mis en orbite pour cerner le vaste champ de l’astronomie, de la naissance, des structures et de l’évolution de l’univers en passant par l’astronomie galactique et extragalactique. Cet ingénieur sénégalais des systèmes et réseaux maîtrise les techniques d’installation et de mise en station ainsi que les ficelles de pointage et de guidage manuel et automatisé.

Une mine accueillante. Des lunettes bien ajustées. La veste noire assortie d’une chemise blanche lui colle à la peau. Maram Kaïré n’affiche pas les traits d’une personne qui néglige son image. Il n’est pas dans le commun des chercheurs et des inventeurs qui laissent beaucoup de détails par rapport à leur port vestimentaire. En fait, Maram Kaïré surfe avec le particularisme, y compris pour sa carrière.

Après son baccalauréat, contre toute attente, il opte pour des études en astrophysique. Le choix soulève des polémiques. S’ensuivent des échanges pour le ramener aux réalités du marché du travail sénégalais.

« J’avais prévu de faire des études en astrophysique. Il s’est posé un débat dans mon entourage sur la pertinence de suivre des études dans cette discipline. Ma famille évoquait le fait qu’après les études, il me serait difficile de trouver du travail au Sénégal », raconte l’ingénieur. Le juste milieu est trouvé à la confluence de sa passion et des réalités du monde socio-professionnel du Sénégal.

En plus de l’astronomie, l’actuel président de l’Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie (Aspa) suit une formation en informatique. Il devient ingénieur des systèmes et réseaux.

Dans ce domaine, il brille aussi. En 2008, il remporte le 1er Prix du Concours Mymusiconline du meilleur web designer du Sénégal. Cette orientation est un avantage comparatif pour vivre sa passion puisque les disciplines comme l’informatique, les mathématiques et la physique sont en arrière-plan de l’astronomie.

Les études en informatique ne sont pas antinomiques à l’astronomie d’après sa propre collection d’informations. « Après des échanges avec des professionnels, je me suis rendu compte que l’informatique devenait la colonne vertébrale de l’astronomie. Toutes les données exploitées au niveau des télescopes sont faites à partir de l’informatique », rapporte M. Kaïré.

L’accident de la navette spatiale !

L’ingénieur des systèmes et réseaux a toujours une démarche, disons un cadre logique, pour atteindre ses objectifs. A l’âge de 12 ans, il s’est mis en orbite. Il lisait et regardait tout ce qui est lié à l’espace. « En 1986, il y avait eu un accident de la navette spatiale Challenger. Les astronautes avaient péri ; c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à me documenter », se remémore-t-il.

Depuis lors, il observait les cartes du ciel durant une partie de la soirée. Les années passent. Sa passion se cristallise. Au fil des années, ce Sénégalais a compris que l’humanité pouvait trouver des réponses inespérées aux problèmes qu’elle traverse. C’est pour cette raison qu’il défend l’introduction de cette discipline dans l’enseignement universitaire du Sénégalais.

L’ingénieur affirme qu’il y a un besoin en formation pour des étudiants sénégalais qui rêvent d’embrasser une carrière particulière.

« Les étudiants en physique, mathématiques et géographie sont intéressés par cette discipline. Ils veulent avoir des plans de carrière. Nous sommes en train de pousser pour la création d’une filière dans les universités », dévoile l’astronome. Il n’est pas dans les airs. Il est bien sur terre.

L’enseignement de l’astronomie est bien possible au Sénégal. Mais, pour le moment, les autorités doivent relever le défi des équipements. Maram Kaïré croit que l’introduction de cette discipline est dans l’ordre du possible. Il ne prend pas part aux fora où l’on peint toujours en noir l’horizon de l’Afrique.

« Nous avons espoir qu’il y aura un cadre pratique de l’apprentissage de l’astronomie au Sénégal », estime le chercheur. En réalité, ces disciplines sont génératrices de solutions utilisables dans divers domaines de la vie active, comme en agriculture et dans la pêche.

Il note que les Sénégalais ne font recours à l’astronomie que lors de l’observation du croissant lunaire. « Ce que nous voulons, c’est l’enseignement de cette discipline dans les universités », réaffirme le président de l’Aspa.

Le champ d’action de l’astronome est vaste. L’ingénieur a une très bonne connaissance des disciplines théoriques en astronomie comme en cosmologie : naissance, structures et évolution de l’univers, en cycles et séquences des étoiles, alors qu’en astronomie galactique et extragalactique, il possède des connaissances solides en formation, classification et évolution des galaxies. Il maîtrise aussi les lois de Kepler et de Newton-Exobiolog.

Maram Kaïré n’est pas un théoricien ; c’est un praticien. Il utilise les différents instruments d’observation, des réflecteurs et des réfracteurs, comme les lunettes, les télescopes de type Newton, Schmidt-Cassegrain, Ritchey-Chréttien, Maksutov-Cassegrain. Il manipule avec aisance les techniques d’installation et de mise en station ainsi que celles de pointage et de guidage manuel et automatisé.

Ses compétences en astronomie ne font l’objet d’aucun doute. Il est membre fondateur de l’African astronomical society (Afas), une organisation africaine d’astronomes professionnels et amateurs pour la vulgarisation scientifique et le développement de l’astronomie.

Les festivals « Saint-Louis sous les étoiles » et « pluies d’étoiles sur Dakar » organisés en 2008 et celui « Lire la terre et les étoiles » tenu à Dakar avec la participation de la Cité des sciences de Paris ne donnent pas un aperçu complet de son engagement. Ce n’est pas pour rien que le prestigieux magazine français d’astronomie « Ciel et Espace » lui consacre le titre : « Les étoiles de Dakar ».

Les enjeux géostratégiques de la conquête de l’espace

Il ne milite pas pour l’introduction pure et simple de cette discipline dans le système éducatif. Il ne plaide pas par passion. La maîtrise de l’astronomie et de l’astrophysique revêt des enjeux géostratégiques.

Surtout que toutes les grandes puissances et les puissances émergentes ont transposé leurs rivalités dans l’espace. L’astronaute évoque la projection de la Chine d’emmener des personnes à la lune d’ici à 3 ans, l’Inde a déjà mis sur orbite son agence spatiale, le Japon qui est en train de développer un programme spatial performant.

« Il est très important que l’Afrique se penche très rapidement sur les questions liées à la conquête de l’espace. Il ne s’agit pas, pour le moment, d’envoyer un Africain sur la lune, mais il faut disposer d’une agence spatiale africaine digne de ce nom qui est en mesure d’avoir ses satellites, ses lanceurs, sous la coupole de l’Union Africaine », prêche l’astronaute.

L’investissement dans ce domaine est, selon lui, le gage de la préservation de l’indépendance africaine, sinon le continent noir sera contraint de vivre une nouvelle forme de dépendance néocolonialiste qui ne dit pas son nom.

« L’Afrique doit s’affranchir de la location des satellites qui coûte très cher, si nous ne parvenons pas à franchir ce pas, nous risquons d’être en retard de 50 à 100 ans par rapport au reste du monde », prédit Maram Kairé.

Il ne veut surtout pas entendre que le continent n’a pas de ressources humaines pour prendre en compte ces défis. C’est pour cela que, dans le cadre de son association, des activités sont organisées pour éveiller les sensibilités par rapport à cette discipline et susciter des vocations.

Le partage du savoir est une valeur chez l’homme. Il a en ligne de mire l’installation d’un observatoire. Lequel aura un télescope de deux mètres de diamètre qui sera le plus grand de l’Afrique noire.

L’installation d’un observatoire en ligne de mire

Ce télescope sera la fenêtre du Sénégal sur l’espace. Maram Kaïré parle avec le cœur lorsqu’il disserte sur tout ce qui est lié à l’astronomie, mais sur fond d’un argumentaire.

Le développement de cette discipline au Sénégal n’a rien d’aérien pour lui. « Il y a beaucoup de solutions qui découlent de l’astronomie. Par exemple, la connaissance du cycle lunaire permet d’avoir une grande précision sur les phénomènes des marées.

De plus, aujourd’hui, avec le Gps, il est possible de localiser les pêcheurs en haute mer grâce aux sciences rattachées à l’astronomie ». L’astronaute est un assoiffé du savoir.

Il a étudié jusqu’en 2e année en Bts informatique de gestion de 1997-1998 avant de s’envoler pour la France où il complète un cycle d’ingénierie informatique à l’Ecole supérieure de génie informatique (Esgi-Paris) en 2002. Il maîtrise l’usage de plus d’une centaine de logiciels, des plus simples au plus complexes.

Maram Kaïré est un touche-à-tout dans le domaine des Tic. Il est est à l’aise aussi bien dans l’infographie, le design, la modélisation et l’animation 3, l’installation, la configuration que la sécurisation des réseaux... Il a occupé de hautes fonctions dans plusieurs entreprises de renommée mondiale.

Idrissa Sané

(Source : Le Soleil, 9 mars 2015)

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