Après la sommation de l’Artp suite à des dysfonctionnements : Sonatel accuse Viber et Whatsapp d’être victimes de leur succès
vendredi 6 mars 2015
La Sonatel accuse les applications Viber et Whatsapp d’être « victimes de leur succès » pour expliquer leur inaccessibilité décriée par des clients de l’entreprise de télécommunications sénégalaise. A son avis, l’engouement a dégradé la qualité de ce service offert.
Accusée dans la presse d’avoir été à l’origine de dysfonctionnements de Viber et Whatsapp, deux célèbres services gratuits de téléphonie via le net, la Sonatel a été sommée, lundi dernier, par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) de rétablir l’accessibilité à ces applications.
L’Artp avait demandé aussi à l’entreprise de télécommunications de fournir, dans les 48 heures, les raisons de ce dysfonctionnement et de remédier, « sans délai », à cette situation.
L’opérateur sénégalais de téléphonie n’a pas tardé à répondre aux accusations de ses abonnés suivies de la sommation de l’autorité de régulation, déclarant, dans un communiqué de presse, avoir mené des investigations.
Et à l’arrivée, la Sonatel indexe les effets du succès de Viber et de Whatsapp. A son avis, ces deux services de téléphonie via le net « sont aujourd’hui victimes de leur succès, surtout avec la démocratisation de plus en plus accrue des smartphones au Sénégal ».
Aussi, poursuit le communiqué, « leur caractère gratuit, la possibilité de faire des appels vidéo, très consommateurs de bande passante et leur usage excessif peuvent dégrader la qualité de service offerte par ces applications de VoIp » (voix sur Ip, technique permettant de communiquer en audio ou vidéo via des flux multimédia).
Il y a eu une augmentation du nombre d’utilisateurs et des types d’usage de ces services alors que la capacité qui leur est dédiée est restée « inchangée », explique aussi le communiqué de la Sonatel.
L’entreprise « précise que les difficultés d’accès à ces applications de voix sur Ip (VoIP) ne sont pas imputables à la qualité de service délivrée par le réseau internet de Sonatel ».
Pour étayer son argument, la Sonatel fait savoir que « dans la même période indiquée, d’autres applications de VoIP similaires, comme Skype, Imo, Magickjack, etc. fonctionnaient parfaitement ».
Malick Ciss
(Source : Le Soleil, 6 mars 2015)