OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Décembre 2015 > Utilisation de Skype, Viber et Whatsapp : L’Artp se connecte à la censure

Utilisation de Skype, Viber et Whatsapp : L’Artp se connecte à la censure

samedi 26 décembre 2015

Régulation des télécoms

Viber, Skype, WhatsApp ou Imo, ces applications foisonnent dans les téléphones mobiles des Sénégalais qui se réjouissent de passer des appels gratuitement dès lors qu’ils disposent du net. Mais cet engouement est loin d’être partagé par les opérateurs de téléphonie. Chaque année, ces applications leur causent un préjudice de plusieurs milliards, ainsi qu’à l’Etat.

Viber, Skype, WhatsApp ou Imo : elles sont nombreuses ces nouvelles applications qui permettent de communiquer sans bourse délier quand on dispose d’une connexion internet. Dé­peintes comme des pirates par certains opérateurs, ces sociétés Over the top (Ott) (ou service par contournement) sont l’objet de plaintes récurrentes des opérateurs de téléphonie du Sénégal, par rapport aux pertes de chiffres d’affaires qu’entraîne l’exercice de leur activité. Une situation qui a poussé l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) à lancer une étude. Selon M. Seyni Faty, directeur de l’Eco­nomie et des marchés de l’Artp, une réflexion est en cours pour voir comment réguler ces Ott qui sont en réalité des sociétés de services de livraison d’audio, de vidéos et d’autres médias sur internet, sans la participation d’un opérateur de réseau traditionnel dans le contrôle ou la distribution du contenu et qui ne reversent rien à ces opérateurs historiques.
Le service de communication de la Sonatel, interpellé sur la question, souligne que « les Ott, avec leur modèle économique, génèrent des revenus considérables en s’appuyant sur nos infrastructures, sans contrepartie pour les opérateurs détenteurs de licence et les Etats à qui ils ne reversent pas un seul centime pour le trafic terminé sur les réseaux installés sur leur territoire ». Bien que le préjudice subi n’ait pas encore été évalué, Sonatel fait état « de plusieurs centaines de mil­liards ». Un préjudice qui con­cer­ne aussi bien les opérateurs que l’Etat du Sénégal.

Au cours d’un séminaire de formation de l’Artp en direction du Réseau des journalistes en Tic (Rejotic) tenu le week-end dernier à Saly, M. Fati est revenu sur l’épisode du blocage d’une de ces applications par un opérateur il y a quelques mois. Sans exprimer de certitudes, M. Faty indique que l’Artp a eu à mettre en demeure l’opérateur. « Il n’y a pas eu de certitudes, mais il y a eu des suspicions comme quoi il avait bloqué ces applications », indique-t-il. Cet épisode est venu s’ajouter à d’autres indications pour renforcer la conviction de l’Artp sur la nécessité de mettre en place un encadrement de l’activité des Ott.

Ainsi, explique Seyni Faty, un groupe de travail a été mis en place pour réfléchir sur l’impact de ces sociétés Over the top (Ott). « Les opérateurs se sont beaucoup plaints à l’Etat et au régulateur parce que les populations utilisent de plus en plus cela et que c’est une perte de revenus pour eux au niveau du trafic international. Lorsque vous appelez un parent qui est à l’étranger, vous passez par Viber parce que c’est gratuit. Si vous avez internet tous les deux, c’est gratuit pour vous. Sauf que cela vient diminuer le chiffre d’affaires des opérateurs sur le trafic international. Ils ne gagnent plus d’argent comme ils le faisaient avant. »

Un préjudice de plusieurs centaines de milliards

L’expert note ainsi comme principal conséquence une baisse sur le chiffre d’affaires des opérateurs. Et même les caisses de l’Etat se trouvent lésées parce que ces prestataires ne paient aucune taxe et ne disposent pas d’une licence de téléphonie. Selon M. Faty, les Ott qui génèrent du trafic et du volume favorisent même des congestions sur les réseaux des opérateurs sans que l’on puisse savoir qui est en cause. Au Sénégal, l’utilisation de ces canaux de communication explique la baisse régulière du volume des appels sur l’international. Entre 2010 et 2014, ce volume est passé de 4,15% à 2,24%.
Au plan international, certains n’hésitent pas à qualifier les Ott de pirates. Et des mesures sont déjà prises dans certains pays pour limiter leurs activités. C’est le cas en France où Skype a été sommé de se déclarer en tant qu’opérateur. « Au Sénégal, on n’est pas dans ce cas parce qu’on considère que quand quelqu’un utilise internet, il a déjà payé sa prestation et il peut utiliser n’importe quel application. Mais com­me les opérateurs doivent vivre aussi dans un cadre concurrentiel et avoir un retour sur investissement, il faut qu’on voie comment gérer l’impact de ces Ott sur les opérateurs », expli­que M. Faty. Pour sa part, Sona­tel propose « un accompagnement règlementaire pour impliquer les Ott dans la chaîne de valeurs et une réflexion sur le développement d’un partenariat avec les Ott ». En tout état de cause, certains Etats n’hésitent pas à bloquer purement et simplement ces applications et principalement pour des raisons sécuritaires. « Il y a des pays du Moyen-Orient qui ont pris des mesures d’interdiction. Ils ont interdit la voix par exemple. On peut échanger des sms, mais on ne peut pas s’appeler parce que ce sont aussi des questions de sécurité. On ne peut pas surveiller les gens qui utilisent ces applications », explique M. Faty.

En plus des problèmes de sécurité, les Ott favorisent les fraudes quand elles n’en sont pas les principales instigatrices, insiste M. Faty. Même constat du côté de la Sonatel qui évoque les fraudes by passing. « On assiste de plus en plus au phénomène du by pass qui consiste à détourner du trafic international entrant provenant des opérateurs étrangers partenaires ou des revendeurs de détails (minutes d’appels) dits carriers », indique la cellule de communication de la Sonatel. Et dans ce schéma, les Ott détournent du trafic que l’usager leur a payé à un tarif normal et qu’ils acheminent via internet c’est-à-dire gratuitement.

Mame Woury Thioubou

(Source : Le Quotidien, 26 dcembre 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2151/2264 Régulation des télécoms
  • 174/2264 Télécentres/Cybercentres
  • 1558/2264 Economie numérique
  • 810/2264 Politique nationale
  • 2264/2264 Fintech
  • 255/2264 Noms de domaine
  • 837/2264 Produits et services
  • 710/2264 Faits divers/Contentieux
  • 364/2264 Nouveau site web
  • 2194/2264 Infrastructures
  • 805/2264 TIC pour l’éducation
  • 92/2264 Recherche
  • 121/2264 Projet
  • 1428/2264 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 868/2264 Sonatel/Orange
  • 793/2264 Licences de télécommunications
  • 133/2264 Sudatel/Expresso
  • 485/2264 Régulation des médias
  • 634/2264 Applications
  • 506/2264 Mouvements sociaux
  • 767/2264 Données personnelles
  • 60/2264 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2264 Mouvement consumériste
  • 179/2264 Médias
  • 322/2264 Appels internationaux entrants
  • 786/2264 Formation
  • 57/2264 Logiciel libre
  • 879/2264 Politiques africaines
  • 451/2264 Fiscalité
  • 84/2264 Art et culture
  • 285/2264 Genre
  • 782/2264 Point de vue
  • 487/2264 Commerce électronique
  • 720/2264 Manifestation
  • 157/2264 Presse en ligne
  • 62/2264 Piratage
  • 102/2264 Téléservices
  • 447/2264 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2264 Environnement/Santé
  • 159/2264 Législation/Réglementation
  • 167/2264 Gouvernance
  • 866/2264 Portrait/Entretien
  • 72/2264 Radio
  • 343/2264 TIC pour la santé
  • 133/2264 Propriété intellectuelle
  • 30/2264 Langues/Localisation
  • 507/2264 Médias/Réseaux sociaux
  • 943/2264 Téléphonie
  • 96/2264 Désengagement de l’Etat
  • 488/2264 Internet
  • 57/2264 Collectivités locales
  • 189/2264 Dédouanement électronique
  • 509/2264 Usages et comportements
  • 522/2264 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2264 Audiovisuel
  • 1438/2264 Transformation digitale
  • 191/2264 Affaire Global Voice
  • 76/2264 Géomatique/Géolocalisation
  • 150/2264 Service universel
  • 330/2264 Sentel/Tigo
  • 87/2264 Vie politique
  • 744/2264 Distinction/Nomination
  • 17/2264 Handicapés
  • 340/2264 Enseignement à distance
  • 323/2264 Contenus numériques
  • 292/2264 Gestion de l’ARTP
  • 89/2264 Radios communautaires
  • 845/2264 Qualité de service
  • 215/2264 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2264 SMSI
  • 225/2264 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1305/2264 Innovation/Entreprenariat
  • 655/2264 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2264 Internet des objets
  • 86/2264 Free Sénégal
  • 189/2264 Intelligence artificielle
  • 102/2264 Editorial
  • 12/2264 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous