 Unicloud Africa déploie son cloud souverain dans six pays africains
 Unicloud Africa déploie son cloud souverain dans six pays africains
				
				mercredi 29 octobre 2025
Portée par une transformation numérique rapide, l’Afrique voit sa demande en données exploser, avec une croissance annuelle estimée à près de 40 %. Cette expansion entraîne un besoin croissant d’infrastructures cloud et de solutions digitales capables de soutenir les usages des entreprises et des citoyens.
Le fournisseur de services cloud, Unicloud Africa Limited, a annoncé le lundi 27 octobre le lancement et la disponibilité de son infrastructure de cloud souverain et d’intelligence artificielle dans six pays : le Nigeria, le Ghana, l’Afrique du Sud, la Zambie, le Sénégal et le Mozambique. Ce projet ambitionne de renforcer la souveraineté numérique du continent et d’offrir aux acteurs publics comme privés une alternative locale aux géants internationaux du cloud.
« Pendant trop longtemps, les entreprises africaines ont été freinées par la charge financière et les risques de conformité des plateformes cloud offshore. C’est un changement stratégique. Unicloud Africa constitue un socle pour l’indépendance numérique et financière de l’Afrique », a déclaré Ladi Okuneye, PDG d’Unicloud Africa.
L’infrastructure repose sur trois piliers : maîtrise des coûts, souveraineté et performance. Elle prévoit une facturation en monnaie locale et supprime les frais de sortie de données afin d’assurer une meilleure prévisibilité financière. Les données sensibles sont hébergées et traitées localement, conformément aux exigences réglementaires de la finance, de la santé ou de l’administration publique. La plateforme garantit une disponibilité de 99,999 % et se conforme aux normes internationales ISO 27001 et ISO 22301. Elle comprend également un service de GPU-as-a-Service destiné à soutenir le déploiement de projets d’intelligence artificielle sur le continent.
Le projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie Unicloud Africa baptisée « One Cloud, One Africa ». Il s’appuie sur un partenariat avec TouchNet, un acteur technologique reconnu sur le continent, pour garantir une base technique robuste et évolutive.
Ce lancement intervient dans un contexte africain très favorable mais encore marqué par de fortes disparités. Le continent ne représente encore qu’une fraction marginale de la capacité mondiale des centres de données ; on estime que l’Afrique abrite moins de 2 % de la capacité mondiale de data-centres, bien que la demande de données mobiles augmente de près de 40 % ou plus par an. Un rapport de Heirs Technologies publié le 1er septembre 2025 indique qu’il existe environ 211 centres de données actifs en Afrique, dont 46 % sont concentrés dans quatre pays : l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria et l’Égypte.
Pour les pays concernés, cette infrastructure pourrait réduire les coûts liés aux services cloud, améliorer la souveraineté des données et stimuler l’innovation locale. À l’échelle du continent, elle marque une étape vers un écosystème numérique plus autonome, capable de soutenir le développement de l’intelligence artificielle et du Big Data « made in Africa ».
Samira Njoya
(Source : Agence Ecofin, 29 octobre 2025)
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