Un pas de plus vers un système de paiement unifié et dynamique en Afrique de l’Est
jeudi 27 mars 2025
Les pays Est-africains cherchent à créer un écosystème de paiement plus fluide et intégré, favorisant le commerce, l’investissement et la croissance économique dans la région. Ils ont mis en place un plan directeur pour atteindre cet objectif.
La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) compte rendre les transactions transfrontalières plus rapides, sécurisées, abordables et intégrées au sein de la sous-région. C’est dans ce cadre qu’elle a validé le projet de Plan directeur des systèmes de paiement transfrontaliers de l’EAC, lors d’une réunion tenue à Mombasa au Kenya du 17 au 21 mars 2025, apprend-on d’un communiqué publié le mardi 25 mars.
Ce plan vise à harmoniser les réglementations pour améliorer la conformité et l’interopérabilité, à moderniser et étendre les systèmes de paiement pour des transactions plus rapides et économiques, y compris des améliorations au Système de Paiement de l’Afrique de l’Est (EAPS), à assurer un accès équitable aux systèmes de paiement pour tous les individus, entreprises et institutions financières des États partenaires et à améliorer l’expertise technique et la littératie financière pour soutenir les efforts de modernisation durable.
« En mettant en œuvre le Plan directeur et les initiatives proposées, nous jetons les bases d’un écosystème financier transparent, rentable et inclusif », a indiqué Michael Eganza, président du comité directeur et directeur des services bancaires et de paiement à la Banque centrale du Kenya.
La nécessité d’améliorer les systèmes de paiement transfrontaliers est apparue en raison des défis persistants tels que des coûts de transaction élevés, une interopérabilité limitée et des disparités réglementaires entre les États partenaires. Selon le Fonds monétaire international, relayé The East African, il faut en moyenne payer 35% pour envoyer 200 $ de la Tanzanie au Kenya, 30% en Ouganda et 20% au Rwanda, soit un montant bien supérieur à la moyenne mondiale de 12,5%.
Malgré ces initiatives, des défis subsistent, notamment la fragmentation des cadres réglementaires, des coûts de transaction élevés et une interopérabilité limitée entre les systèmes de paiement nationaux et régionaux. De plus, des processus de règlement lents, des lacunes en matière d’inclusion financière et des mécanismes de protection des consommateurs faibles entravent l’efficacité des paiements transfrontaliers.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 27 mars 2025)