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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Juillet 2015 > Sidy Diagne, Président-Directeur Général d’EXCAF TELECOM et de la TNT : « La (…)

Sidy Diagne, Président-Directeur Général d’EXCAF TELECOM et de la TNT : « La commercialisation des décodeurs va démarrer en début août »

jeudi 9 juillet 2015

Télévision/Radio numérique terrestre

Sidy Diagne est allergique à deux choses : La polémique stérile et les chiffres. D’ailleurs l’évocation de ce dernier le fait sourire à défaut de le faire sortir de ses gonds. Et pourtant, le boss d’Excaf Telecom trouve toujours du temps pour ses interlocuteurs. Malgré un agenda surbooké. Pour le temps d’un entretien, le « speedy » patron du groupe Excaf Telecom, se pose pour lever, les équivoques qui escortent le projet de la télévision numérique terrestre (Tnt) piloté par sa structure. De la supposée subvention de l’Etat au flou qui entoure le financement du projet en passant par le retard accusé dans la commercialisation des décodeurs, Sidy Diagne parle de tout.

Le Sénégal a basculé de l’analogie au numérique. Le lancement a été fait le 17 juin dernier par le président de la République, Macky Sall. Où est-ce qu’on en est aujourd’hui ?

On a beaucoup avancé. Avant de faire le basculement, il y a un travail préparatoire qui est l’installation de l’infrastructure. Cette installation comprend plusieurs sujets. Il y a déjà la mise en place du centre multiplexage qui est l’endroit où toutes les télévisions vont être logées. C’est une étape qui a déjà été réalisée. Le transport des chaînes a été réalisé par fibres optiques et par faisceaux. Il y a une couverture nationale qui est en train d’être posée progressivement. Dakar, Thiès, Mbacké et Kaolack ont déjà été réalisés. Pour ce qui est de Saint-Louis et Ziguinchor, ils seront réalisés la semaine prochaine au plus tard. Si on calcule tout cela, on en est à une couverture démographique de 70%. On espère sincèrement que tout ce qui est infrastructures et couverture du territoire national à 100% sera effectif d’ici la fin octobre au grand maximum. Pour les sites qui sont déjà prêts, on en est à la phase de test. C’est même l’objet de la distribution de décodeurs qu’on est en train de faire. On est en train de cibler des personnes dans des endroits différents pour faire des tests. On ne peut pas prendre le risque de vendre les décodeurs alors que les tests nécessaires n’ont pas été faits.

Est-ce que le lancement de la Tnt (Télévision numérique terrestre) signifie effectivité du basculement ?

Ce sont deux choses différentes. Il s’agissait, pour nous, de relever un défi, de prouver qu’une société sénégalaise était à même de porter ce projet. L’aspect symbolique du 17 juin résidait dans le fait de montrer que, même si tout n’est pas fait, la majeure partie a été réalisée ou est en train d’être fait. Ce qui manque aujourd’hui, c’est que toutes les zones soient couvertes. Aujourd’hui, la réalité est que les deux systèmes, l’analogie et le numérique, fonctionnent jusqu’à ce que ce travail qui reste à être fait soit totalement bouclé et que l’ensemble des populations puissent en maîtriser le fonctionnement. A ce moment-là, on pourra parler de basculement. Même si à Excaf, on avait tout fini, ce serait illusoire de dire, le 17 juin, que l’analogie est déphasée. Lancement ne veut pas dire basculement, mais on s’en rapproche tous les jours.

Quel est le montant que l’Etat a attribué à Excaf Télécom pour ce projet ?

Le marché en lui-même ne coûte rien au contribuable sénégalais. L’Etat n’a pas investi ou signé un engagement dans ce projet. Le marché est assez simple à expliquer. Un appel d’offres a été lancé. Notre société a soumissionné et a proposé à l’Etat quelque chose d’assez souple. En échange de l’octroi de deux fréquences par l’Etat, Excaf prend à sa charge l’intégralité du financement du projet. Au Sénégal, nous avons 18 chaînes de télévisions et quand nous allons passer au tout numérique, ces 18 chaînes seront logées dans deux fréquences. Il en restera deux autres pour l’Etat. On a proposé à l’Etat de nous les céder et en contrepartie, nous assurons l’investissement pour le projet.

Que comptez-vous faire de ces deux fréquences ? Ambitionnez-vous de les commercialiser ?

Ces deux fréquences vont servir à la mise en place d’un bouquet payant. A côté des chaînes locales qui sont gratuites, on va proposer un bouquet payant de 60 chaînes. Les gens qui sont intéressés par ce bouquet pourront souscrire librement à un abonnement. Ce sera aussi un moyen pour Excaf de recouvrer son investissement.

Combien va vous coûter cet investissement ?

Il nous est impossible de faire un bilan en ce moment. Cela n’est possible qu’à la fin du projet. Aujourd’hui, tout le monde parle de 39 milliards de FCfa parce que, quand on a donné notre budget à l’Etat, il était d’environ 39 milliards. Et c’est un montant de ce budget qu’on est en train de dépenser pour la réalisation de ce projet. Ce n’est pas totalement fini, donc je ne peux pas avancer de montant.

Ils sont nombreux à dire qu’Excaf Télécom a privilégié l’expertise internationale au détriment de celle locale. Est-ce le cas ?

Il aurait été bien que ceux qui arguent cela puissent descendre sur le terrain pour visiter nos chantiers. Ils ne verront pas un étranger sur nos différents chantiers. Que cela soit à Thiès, Diourbel, Kidira ou Kaolack, nous travaillons avec deux sociétés locales, Alga et Commet. Evidemment, on ne peut pas dire que nous avons l’expertise locale sur toute la chaîne. Mais, pour la plupart, ce sont des entreprises sénégalaises qui assurent les travaux. Notre idée, c’était que le maximum d’entreprises sénégalaises puisse participer à ce projet. Pour les émetteurs, ce sont nos partenaires techniques internationaux qui nous fournissent le matériel. Mais l’installation est réalisée par des entreprises sénégalaises et notre partenaire technique italien est juste venu pour valider l’installation. Et tous nos équipements sont soumis à une garantie.

Comment s’est passée la procédure pour l’acquisition des décodeurs ?

On oublie parfois que nous avons un bouquet MMDS. Et nous savons comment sont fabriqués les décodeurs, quels sont les meilleurs etc. Nous avons des partenaires naturels pour ça. On a choisi le meilleur décodeur qui soit pour la population sénégalaise. Je ne vois pas un Sénégalais qui puisse proposer, en toute modestie, un décodeur meilleur que le nôtre.

D’où proviennent ces décodeurs ?

En tout cas, ils ne proviennent pas d’Allemagne et ils n’ont pas été bloqués en Allemagne comme cela a été écrit. Mais, à mon avis, ce n’est pas l’origine des décodeurs qui intéressent les Sénégalais. Nous sommes en train de faire des tests avec des personnes ciblées. A charge pour elles de nous faire des remontées afin que nous puissions nous ajuster en conséquence. Ce serait illusoire aujourd’hui d’apporter le meilleur décodeur, de le commercialiser et de nous rendre compte, après, qu’ils sont défectueux. Ce serait irresponsable de notre part. Passer par une phase test est obligatoire. Cette phase va durer jusqu’à la fin du mois de juillet.

Vous voulez proposer le meilleur décodeur. Cela a forcément un coût ?

Le décodeur coûte plus cher que le prix de vente.

Normal, puisque les décodeurs ont été subventionnés à hauteur de 30%…

Le décodeur va coûter 10 000 FCfa mais, nous n’avons pas reçu de subventions de l’Etat. L’Etat nous accompagne dans bien des domaines et il a tout fait pour que les décodeurs qui sont mis à la disposition des populations coûtent le moins cher possible.

Cela ne nous dit toujours pas à combien s’élève le coût global de la commande des décodeurs ?

Aujourd’hui, on part du principe qu’il faut un peu plus d’un million de décodeurs pour couvrir le territoire, multipliez cela par 10 000 FCfa et vous aurez le coût global.

Pouvez-vous nous donner un chiffre approximatif ?

Je préfère ne pas entrer dans ces détails.

Parler de chiffres vous rend frileux ?

Non, je ne suis pas frileux. Mais, à mon avis, cela n’est pas le plus important.

Où ira l’argent de la vente de ces décodeurs ? Dans les caisses de l’Etat ou ceux d’Excaf Télécom ?

Je ne répondrai pas à cette question. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est que celui qui court le plus grand risque c’est Excaf. Que ce marché coûte 39 milliards ou plus, c’est Excaf qui court le plus gros risque, car c’est nous qui avons injecté notre argent dans ce projet. Si ce modèle que nous avons proposé à l’Etat échoue, ce sera juste l’échec d’Excaf.

Le Contan avait annoncé l’arrivée de 40 000 décodeurs pour la fin du mois de juin. Où est-ce qu’on en est aujourd’hui ?

On va commencer la phase de commercialisation des décodeurs en début août. Plus d’un million de décodeurs seront mis en vente.

Ndèye Fatou Seck

(Source : L’Observateur, 9 juillet 2015)

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