Mamadou Aïdara Diop indexe plusieurs niveaux de dysfonctionnements
jeudi 9 août 2007
Vingt quatre heures après la confirmation de la condamnation par l’Agence de régulation des télécommunications et postes (Artp) de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel), c’est un autre procès qui est « instruit ». Mamadou Aïdara Diop, le Coordonnateur de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel est monté au créneau. Sur les ondes de la Rfm, il égrène plusieurs dysfonctionnements au niveau de la première société de téléphonie du Sénégal.
Selon Mamadou Aïdara Diop, Coordonnateur des travailleurs de la Sonatel, « les difficultés se situent à plusieurs niveaux ». Pour lui, « le premier niveau, c’est la perte d’indépendance en termes de choix d’investissement et d’équipements ». Et pour l’illustrer, Mamadou Aïdara Diop déclare que « nous sommes assujettis au Comité d’investissement de France Télécom qui ne nous favorise pas par rapport aux meilleures offres du point de vue technique et financier ».
Le syndicaliste pointe en second lieu un doigt accusateur sur la manière de fonctionner de la direction générale de la Sonatel. En effet, estime-t-il, « il y a des errements organisationnels, structurels et des errements sur le plan stratégique qui sont imputables à notre propre management où les hommes qu’il faut ne sont pas souvent à la place qu’il faut ». La Sonatel aurait plutôt d’autres « préoccupations » comme « la réduction des coûts ».
Mamadou Aïdara Diop situe le troisième niveau des difficultés au niveau de la politique énergétique de la société. « Notre système d’approvisionnement en énergie est victime d’une politique incohérente et désordonnée », assène-t-il Toutes choses qui font que « si l’Etat qui est partenaire ne joue pas le jeu en restant dans le capital de la Sonatel, France Télécom risque de tout rafler et de faire de l’écrémage au profit de la France et au détriment de l’économie du Sénégal », déclare M.Diop.
(Source : Nettali, 9 août 2007)