Les travailleurs de la Sonatel s’en prennent à la gestion de la boîte
vendredi 10 août 2007
Les travailleurs de la Sonatel s’en prennent à la gestion
Alors même que le bruit continue de se faire sentir sur les 3 milliards Fcfa d’amende infligés par l’Artp à la Sonatel, les langues commencent à se délier au niveau de la société de téléphonie. La dernière réaction vient des travailleurs de la Sonatel qui, par la voie de leur coordonnateur Mamadou Aïdara Diop, indexent plusieurs dysfonctionnements dans la gestion de leur société.
Selon Mamadou Aïdara Diop, Coordonnateur des travailleurs de la Sonatel, « les difficultés se situent à plusieurs niveaux ». Pour lui, « le premier niveau, c’est la perte d’indépendance en termes de choix d’investissement et d’équipements ». Et pour l’illustrer, Mamadou Aïdara Diop qui intervenait sur les ondes de la Rfm, déclare que « nous sommes assujettis au Comité d’investissement de France Télécom qui ne nous favorise pas par rapport aux meilleures offres du point de vue technique et financier ». Le syndicaliste pointe en second lieu un doigt accusateur sur la manière de fonctionner de la direction générale de la Sonatel.
En effet, Mamadou Aïdara Diop pense qu’il y a beaucoup d’errements organisationnels, structurels et des errements sur le plan stratégique qui selon lui sont à mettre à l’actif de la manière de manager la société, notamment les hommes. À ce sujet, M. Diop estime qu’on ne met pas souvent l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Le coordonnateur de l’intersyndicale pense plutôt que la Sonatel devrait mettre l’accent sur la réduction des coûts et non agir comme elle le fait actuellement... VMamadou Aïdara Diop a également évoqué des difficultés au niveau de la politique énergétique de la société. « Notre système d’approvisionnement en énergie est victime d’une politique incohérente et désordonnée », assène-t-il. Toutes choses qui font que « si l’Etat qui est partenaire ne joue pas le jeu en restant dans le capital de la Sonatel, France Télécom risque de tout rafler et de faire de l’écrémage au profit de la France et au détriment de l’économie du Sénégal », déclare M.Diop.
(Source : Rewmi.com, 10 août 2007)