OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Juin 2015 > Les réseaux sociaux au service de l’abandon de l’excision

Les réseaux sociaux au service de l’abandon de l’excision

lundi 15 juin 2015

Formation

Le réseau africain des jeunes filles et adolescentes (AFRIYAN/GIRLS) et les organisations de jeunes de la société civile en collaboration avec la Direction de la Famille a organisé un atelier de formation de trois jours. Cet atelier s’est tenu à Tamba les 10, 11 et 12 Juin 2015 avec l’appui financier du programme conjoint UNFPA UNICEF pour l’abandon de l’excision.

Sur l’initiative du réseau africain des jeunes filles et adolescentes AFRIYAN/GIRLS Sénégal, dans le cadre de la mise en œuvre du programme conjoint entre l’État du Sénégal, le fond des nations unies pour la population UNFPA et le fond des nations unies pour l’enfance UNICEF, cet atelier a vu la participation de jeunes filles leaders venues des organisations de jeunes de Tambacounda et de Kedougou. L’atelier avait comme objectif de renforcer les capacités des jeunes et particulièrement des jeunes filles de la société civile sénégalaise à utiliser les technologies de l’information et de la communication pour l’abandon de l’excision. En effet, la formation visait à outiller les jeunes leaders à s’approprier des réseaux sociaux dans le cadre de la promotion de l’abandon de l’excision au Sénégal.

La région de Tambacounda était à l’honneur pour recevoir les jeunes leaders pendant trois (3) jours de communion et d’échange. En effet, les jeunes sont le fer de lance de tout changement de norme sociale. Les mouvements de jeunesse, par leur dynamisme peuvent donner un souffle nouveau à la promotion de l’abandon de l’excision notamment dans les zones rurales comme saraya, koumpentoum ou bakel où la pratique connait une progression liée à coup sûr à l’absence d’information et à l’autarcie des communautés pratiquantes » a déclaré l’adjoint au gouverneur de la région de Tambacounda pour magnifier l’implication des jeunes filles dans la lutte pour l’abandon de ces pratiques néfastes pour la santé et pour toute la société.

Les modules de la formation étaient présentés suivant deux phases. La phase théorique consistait à renforcer la capacité des participantes à l’utilisation de Facebook, Twitter et Youtube, et la phase pratique, et la phase pratique, très intéressante a abouti à la création d’un groupe sur Facebook, une page sur Twitter et un compte sur Youtube qu’elles ont rapidement maitrisé et commencé à animer.

A l’issue des trois jours de formation, les jeunes, forts de caractères, se sont engagé à nouveau dans la lutte de l’abandon total de l’excision au Sénégal lors de la cérémonie de clôture.

Monsieur Malick FAYE, Manager de m6informatique et facilitateur de l’atelier a soutenu lors de la cérémonie de clôture que « L’utilisation des réseaux sociaux est une nouvelle forme de socialisation dans le monde actuel. C’est pourquoi, nous avons misé sur la formation des jeunes afin d’accentuer la promotion de l’abandon de l’excision et le changement de norme sociale. La formation que vous venez de subir durant ces trois jours sera à coup sûr une contribution pour transformer la convention sociale de l’excision. Mettez-vous au travail, privilégiez le dialogue, les échanges et la recherche pour convaincre. Eviter de choquer, un des principes directeur du plan d’action national est le respect de la tradition et des coutumes » a-t-il confié aux jeunes nouvellement formés.

A la fin de la formation, les jeunes ont procédé aussi à la création de contenu sur You tube afin de produire le maximum de témoignages pour mieux sensibiliser leurs pairs.

L’excision est une convention sociale vieille de plus de 2000 ans. Elle constitue une violation des droits des femmes et des filles et une atteinte à leur santé, leur intégrité physique. Selon l’organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 100 millions de femmes et de filles ont subi la pratique dans le monde.

Au Sénégal, selon l’Enquête Démographique et de Santé 2011, 26% des femmes de 15 - 49 ans déclarent avoir été excisées.

Ce taux cache de fortes disparités régionales. En effet, les résultats selon le milieu de résidence montrent que les proportions de femmes de 15-49 ans excisées demeurent plus élevées en milieu rural qu’en milieu urbain (29% contre 23%). Par ailleurs, les données indiquent que la pratique de l’excision est surtout circonscrite à certaines régions (Matam, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Kédougou) qui concentrent les ethnies où cette pratique est très ancrée dans les normes sociales, notamment au niveau des rites d’initiation. À Dakar, région de forte immigration, la prévalence est passée de 17% en 2005 à 20 actuellement.

Le gouvernement du Sénégal s’est engagé dans la promotion de l’abandon de l’excision avec l’adoption de la loi 99 05 interdisant la pratique de l’excision et la mise en œuvre de deux plans d’action 2000 – 2005 et 2010 -2015.

Le second plan d’action national (2010 – 2015) a pour objectif d’accélérer la promotion de l’abandon. Sa mise en œuvre a permis la mise en place d’un vaste mouvement national d’abandon de l’excision au niveau communautaire avec plus de 5000 villages qui ont déclaré avoir cessé la pratique.ft
Cependant, malgré les efforts soutenus, la pratique persiste et l’étude sur Migration et Excision réalisée en 2012 dans les régions de Dakar et de Tambacounda laisse apparaitre l’émergence de phénomènes nouveaux comme les mères – exciseuses, la médicalisation et l’excision au berceau.
La promotion de l’abandon de l’excision exige une approche holistique qui cible les jeunes, les femmes et l’ensemble des acteurs concernés.

En effet, les filles, les adolescentes et les femmes autonomisées seront les actrices du changement et contribueront à élever le niveau d’éducation, de santé et de compétences des communautés. En plus de contribuer aux capacités des filles et des femmes à s’opposer à des pratiques néfastes, ces activités peuvent aider à briser le cycle intergénérationnel de pauvreté et de discrimination.

A l’heure des technologies de l’information et de la communication (TIC) et plus globalement de la société de l’information, le parti pris de la démarche participative et de la mise en débat des problématiques, sur des modes interactif, collaboratif et grand public, constitue une innovation. Le Plan d’action national a inscrit dans l’agenda de ses activités une mobilisation accrue de la jeunesse autour de la sensibilisation sur l’excision à travers les medias sociaux. L’utilisation stratégique des TIC permettrait de franchir un pas significatif dans l’abandon de l’excision, en permettant aux jeunes (filles et garçons) d’y jouer un rôle de facteur de changement social. Leur capacité en termes d’expression, de communication, d’échanges, d’information, d’action globale et communautaire permettrait de renforcer la participation citoyenne dans le cadre des politiques de développement et communautaire.
En effet, la participation de la jeunesse dans l’élaboration ainsi que dans la mise en œuvre de ces programmes témoigne toute la volonté politique de l’Etat sénégalais et des partenaires techniques et financiers de responsabiliser les jeunes, en général et les jeunes filles en particulier, dans la promotion de l’abandon de l’excision. La sensibilisation et la formation des jeunes sur les questions de l’excision à travers les réseaux sociaux constituent une réelle valeur ajoutée.

Malick Faye

(Source : Social Net Link, 15 juin 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4406/5262 Régulation des télécoms
  • 352/5262 Télécentres/Cybercentres
  • 3926/5262 Economie numérique
  • 1892/5262 Politique nationale
  • 5262/5262 Fintech
  • 514/5262 Noms de domaine
  • 1749/5262 Produits et services
  • 1460/5262 Faits divers/Contentieux
  • 735/5262 Nouveau site web
  • 4943/5262 Infrastructures
  • 1674/5262 TIC pour l’éducation
  • 187/5262 Recherche
  • 248/5262 Projet
  • 3420/5262 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1788/5262 Sonatel/Orange
  • 1636/5262 Licences de télécommunications
  • 278/5262 Sudatel/Expresso
  • 1100/5262 Régulation des médias
  • 1463/5262 Applications
  • 1239/5262 Mouvements sociaux
  • 1683/5262 Données personnelles
  • 127/5262 Big Data/Données ouvertes
  • 655/5262 Mouvement consumériste
  • 360/5262 Médias
  • 653/5262 Appels internationaux entrants
  • 1771/5262 Formation
  • 96/5262 Logiciel libre
  • 2039/5262 Politiques africaines
  • 1110/5262 Fiscalité
  • 166/5262 Art et culture
  • 579/5262 Genre
  • 1677/5262 Point de vue
  • 1114/5262 Commerce électronique
  • 1461/5262 Manifestation
  • 317/5262 Presse en ligne
  • 124/5262 Piratage
  • 208/5262 Téléservices
  • 879/5262 Biométrie/Identité numérique
  • 304/5262 Environnement/Santé
  • 442/5262 Législation/Réglementation
  • 422/5262 Gouvernance
  • 1807/5262 Portrait/Entretien
  • 145/5262 Radio
  • 791/5262 TIC pour la santé
  • 295/5262 Propriété intellectuelle
  • 60/5262 Langues/Localisation
  • 1049/5262 Médias/Réseaux sociaux
  • 1992/5262 Téléphonie
  • 190/5262 Désengagement de l’Etat
  • 1160/5262 Internet
  • 116/5262 Collectivités locales
  • 393/5262 Dédouanement électronique
  • 1082/5262 Usages et comportements
  • 1035/5262 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 553/5262 Audiovisuel
  • 3371/5262 Transformation digitale
  • 384/5262 Affaire Global Voice
  • 152/5262 Géomatique/Géolocalisation
  • 313/5262 Service universel
  • 661/5262 Sentel/Tigo
  • 179/5262 Vie politique
  • 1636/5262 Distinction/Nomination
  • 35/5262 Handicapés
  • 684/5262 Enseignement à distance
  • 687/5262 Contenus numériques
  • 595/5262 Gestion de l’ARTP
  • 181/5262 Radios communautaires
  • 1755/5262 Qualité de service
  • 431/5262 Privatisation/Libéralisation
  • 138/5262 SMSI
  • 482/5262 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2877/5262 Innovation/Entreprenariat
  • 1344/5262 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/5262 Internet des objets
  • 172/5262 Free Sénégal
  • 590/5262 Intelligence artificielle
  • 227/5262 Editorial
  • 22/5262 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous