OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Août 2015 > Législation sur la cybersécurité : Un désert presque total

Législation sur la cybersécurité : Un désert presque total

lundi 3 août 2015

Cybersécurité/Cybercriminalité

L’Afrique est à la traine en matière de législation sur la cybersécurité. Une situation qui, non seulement engendre d’énormes pertes économiques, mais porte atteinte à la souveraineté des pays du continent, où les données personnelles des Etats et des populations sont exposées à la merci des firmes internationales du numérique.

L’absence de législation en termes de cybersécurité est un véritable danger pour le continent africain. Professeurs, docteurs, juristes, ont tiré la sonnette d’alarme au cours d’une table ronde organisée, le 30 juillet 2015 à Dakar, par l’Institut sur la Gouvernance Démocratique du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria), sous le thème « Cybersécurité, souveraineté et gouvernance démocratique en Afrique ».

La compréhension du cyberespace, la politique de protection des données personnelles et l’aspect juridique en cybercriminalité, ont été déballés au cours de la rencontre. L’une des faiblesses majeures de l’Afrique réside dans son incapacité à réagir, à assumer sa responsabilité, à protéger et réguler le secteur du numérique.

L’Afrique du Sud, est l’un des rares pays du continent, grâce à la force de ses lobbys, à avoir mis en place une politique de protection des données personnelles à l’endroit des firmes internationales du numérique.

Le Pr Olivier Sagna, Secrétaire Général d’OSIRIS et Directeur des Études, des Politiques et de la Coopération à la Direction générale de l’Enseignement supérieur a touché du doigt les défis de la souveraineté numérique. « Aujourd’hui, les Etats africains font preuve d’inconscience face à la souveraineté numérique (…) Ils ne peuvent pas refuser le progrès d’être connecté, d’utiliser les réseaux de télécommunication, et les différents centres de stockage de ces données sont contrôlés par les grandes puissances… » Un état de fait qui lui fait dire que « l’Afrique n’a aucune maîtrise de la chaine numérique. Par conséquent, elle se retrouve dans un système de colonisation et de dépendance numérique ».

M. Sagna se désole du fait que « l’Afrique ne possède pas de point d’échange internet, tous les messages échangés passent par un point de transit, qui en fonction des accords et des coûts de droits de communications internationaux, coute des millions de dollars ».

Les menaces engrangées

Le Directeur associé Performances Group, Mouhamed Tidiane Seck, estime que la cybersécurité est d’autant indispensable pour la protection des données personnelles des populations que pour celle des secteurs vitaux pour un État (énergie, centrales hydroélectriques, port…) Sur cette lancée, il a énuméré une série de menaces qui sont, entre autres, l’atteinte à l’Etan et à ses institutions, défiguration des sites d’information des entreprises ; espionnage et sabotage ; actes terroristes à travers des systèmes de communication, le phishing ou technique conçu pour usurper l’identité… A l’en croire, 17 à 18 millions de victimes dans le monde ont fait les frais, entre 2012 et 2013, d’une augmentation de 87% de cas malveillants, occasionnant des conséquences économiques évaluées à trois milliards de dollars de perte bancaire.

A cette série, il y ajoute l’insécurité des réseaux sociaux qui se traduit par l’inversion du flux d’information. « Avant l’État avait l’apanage de l’information qui venait du haut vers le bas ; conçue par les médias de masse et diffusée aux populations. Aujourd’hui c’est l’inverse. Un individu a pris la photo d’une personne immolée qu’il diffuse sur le net et le printemps arabe s’est déclenché ». Autant de menaces qui ne sauraient laisser d’aucun indifférent.

Existe-t-il des lois face aux risques du numérique ?

Concernant l’aspect juridique sur la protection des données personnelles, le Dr Mouhamadou Lo, Président de la Commission de protection des Données Personnelles (CDP) refuse de parler de « désert juridique » en Afrique. « La protection des données personnelles est un principe universel (…) Beaucoup de pays disposent d’une Loi. En Europe il y a deux textes phare : la Convention 108 et la Directive 95/46/CE. En Afrique, en plus de l’Afrique du Sud, il existe deux textes au niveau de la région Ouest africaine ».

Sur cette dynamique, il faut souligner que la Convention de l’Union Africaine sur la Cybersécurité et la protection des données à caractère personnel a été adoptée à Malabo en 2014. « Un instrument phare dans la recherche de solution(…) Voter une loi est un premier pas, mais il faut la mise en place d’une commission opérationnelle. »

En face d’une telle menace, le Pr Abdoullah Cissé du Codesria a pointé du doigt la responsabilité de l’État. « Le risque numérique est devenu un enjeu majeur de souveraineté numérique. Ce qui fait peur, ce n’est pas l’ampleur des menaces, mais l’incapacité de l’État à assumer sa responsabilité à protéger, à légiférer et à réguler le secteur du numérique ». A son avis, « lorsqu’on ne comprend rien à une problématique, qu’on ne définit pas des objectifs crédibles face aux enjeux du moment, et qu’on prend la plume pour légiférer, ça donne des Lois inefficaces qui ne servent à rien ! »

Dominique Mabika

(Source : All Africa, 3 aout 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4146/4815 Régulation des télécoms
  • 349/4815 Télécentres/Cybercentres
  • 3201/4815 Economie numérique
  • 1798/4815 Politique nationale
  • 4815/4815 Fintech
  • 501/4815 Noms de domaine
  • 1722/4815 Produits et services
  • 1453/4815 Faits divers/Contentieux
  • 719/4815 Nouveau site web
  • 4480/4815 Infrastructures
  • 1666/4815 TIC pour l’éducation
  • 210/4815 Recherche
  • 239/4815 Projet
  • 3210/4815 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1776/4815 Sonatel/Orange
  • 1543/4815 Licences de télécommunications
  • 265/4815 Sudatel/Expresso
  • 907/4815 Régulation des médias
  • 1233/4815 Applications
  • 1002/4815 Mouvements sociaux
  • 1538/4815 Données personnelles
  • 126/4815 Big Data/Données ouvertes
  • 591/4815 Mouvement consumériste
  • 352/4815 Médias
  • 634/4815 Appels internationaux entrants
  • 1530/4815 Formation
  • 90/4815 Logiciel libre
  • 1859/4815 Politiques africaines
  • 901/4815 Fiscalité
  • 168/4815 Art et culture
  • 567/4815 Genre
  • 1523/4815 Point de vue
  • 992/4815 Commerce électronique
  • 1447/4815 Manifestation
  • 310/4815 Presse en ligne
  • 123/4815 Piratage
  • 200/4815 Téléservices
  • 875/4815 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4815 Environnement/Santé
  • 320/4815 Législation/Réglementation
  • 337/4815 Gouvernance
  • 1689/4815 Portrait/Entretien
  • 141/4815 Radio
  • 740/4815 TIC pour la santé
  • 262/4815 Propriété intellectuelle
  • 58/4815 Langues/Localisation
  • 1007/4815 Médias/Réseaux sociaux
  • 1863/4815 Téléphonie
  • 189/4815 Désengagement de l’Etat
  • 1016/4815 Internet
  • 116/4815 Collectivités locales
  • 374/4815 Dédouanement électronique
  • 1041/4815 Usages et comportements
  • 1021/4815 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 539/4815 Audiovisuel
  • 2925/4815 Transformation digitale
  • 383/4815 Affaire Global Voice
  • 148/4815 Géomatique/Géolocalisation
  • 305/4815 Service universel
  • 653/4815 Sentel/Tigo
  • 173/4815 Vie politique
  • 1478/4815 Distinction/Nomination
  • 34/4815 Handicapés
  • 701/4815 Enseignement à distance
  • 778/4815 Contenus numériques
  • 577/4815 Gestion de l’ARTP
  • 182/4815 Radios communautaires
  • 1639/4815 Qualité de service
  • 423/4815 Privatisation/Libéralisation
  • 131/4815 SMSI
  • 472/4815 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2665/4815 Innovation/Entreprenariat
  • 1299/4815 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 44/4815 Internet des objets
  • 164/4815 Free Sénégal
  • 527/4815 Intelligence artificielle
  • 191/4815 Editorial
  • 18/4815 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous