Le Zimbabwe mise sur la coopération russe pour former 100 000 experts en cybersécurité
vendredi 17 octobre 2025
Pleinement engagées dans la transformation numérique, les autorités zimbabwéennes comptent sur la modernisation des infrastructures et services publics. Le développement d’une main-d’œuvre qualifiée devient essentiel pour accompagner cette transition numérique.
Le gouvernement zimbabwéen et Cyberus, un consortium russe d’entreprises technologiques spécialisées en cybersécurité, ont signé le mercredi 15 octobre à Harare un protocole d’accord. L’initiative, officialisée en marge de la Conférence-Expo nationale sur la cybersécurité, établit les fondements d’une coopération en matière de cybersécurité.
Ce protocole vise notamment à développer les compétences locales en cybersécurité et à accélérer l’adoption des technologies numériques à l’échelle nationale. Le Zimbabwe prévoit ainsi de former jusqu’à 100 000 jeunes aux métiers de la cyberdéfense grâce à des partenariats avec des acteurs technologiques. Cyberus Technology est déjà actif dans ce programme de formation, qui a déjà permis à plus de 3000 jeunes hommes et femmes d’acquérir des compétences essentielles en sécurité numérique.
Ce partenariat s’inscrit dans la dynamique de transformation numérique engagée par le Zimbabwe. Le gouvernement a adopté la Stratégie nationale d’intelligence artificielle 2026–2030 et lancé plusieurs projets de modernisation des services publics et des infrastructures des technologies de l’information et de la communication (TIC). Dans ce contexte, la cybersécurité devient un pilier essentiel, alors que le coût de la cybercriminalité en Afrique est estimé à plusieurs milliards de dollars par an.
À l’horizon 2030, le partenariat avec la société russe Cyberus devrait permettre au Zimbabwe de renforcer ses capacités nationales en cybersécurité, de sécuriser ses infrastructures numériques et de développer une main-d’œuvre hautement qualifiée dans les métiers du numérique. Ce partenariat constitue une avancée significative vers l’autonomie technologique du pays et la consolidation de sa souveraineté numérique, tout en favorisant l’émergence d’un écosystème propice à l’innovation et à la croissance de l’économie digitale.
Samira Njoya
(Source : Agence Ecofin, 16 octobre 2025)