OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Avril 2015 > Le visage français de la Sonatel : De grosses pointures dans le Conseil (…)

Le visage français de la Sonatel : De grosses pointures dans le Conseil d’administration

samedi 18 avril 2015

Sonatel/Orange

La SONATEL est une entreprise sénégalaise. Mais elle n’est pas que sénégalaise. Avec les 42% de France télécom, la société a aussi un autre visage. La preuve par les grosses pointures qui représentent la métropole dans le conseil d’administration.

"Le sens de notre combat, c’est de sauvegarder ce patrimoine, pour qu’il reste sénégalais et ne devienne pas français. C’est déjà trop qu’il ait 42 %, nous ne pouvons pas accepter qu’il ait plus. (…) En France, ces gens n’acceptent même pas que des étrangers entrent dans le capital.

(…) La SONATEL (Société nationale des télécommunications) est un patrimoine national, tout comme France Télécom l’est pour la France". Ces propos tenus par Ibrahima Konté l’ont été lors d’une interview accordée au quotidien Walfadjiri en avril 2009, au milieu de la bataille contre la francisation de la SONATEL.

L’ex-représentant du personnel au Conseil d’administration ajoutait dans ce même entretien :

« l »État a du mal à contrôler France Télécom alors qu’elle n’a que 42%. Les Français font exactement comme la Royal Air Maroc avec Air Sénégal International. Quand il s’agit d’aller vers les marchés rentables, ils nous court-circuitent, nous concurrencent et y vont seuls. C’est l’exemple du Niger. Et depuis qu’ICATEL Mali leur a échappé, France Télécom a décidé d’aller seul dans la sous-région. Le jour où cette entreprise aura 52 %, elle va respecter qui ? Quelqu’un que vous ne pouviez pas arrêter quand il avait 42%, comment pourrez-vous le contrôler avec 52% ?"

Au Sénégal, on aime bien présenter la SONATEL comme une société nationale. La preuve, diront certains, le directeur est toujours un Sénégalais. Peut-être bien. Cependant, il y a lieu de se demander si France télécom est aussi une société sénégalaise. L’entreprise française est actionnaire à hauteur de 42%, donc majoritaire.

Et n’eût été l’opposition farouche des travailleurs de la société, l’ancien président Abdoulaye Wade l’aurait « offerte » à la France. N’empêche, la France est déjà bien présente comme l’a indiqué M. Konté. Elle assure la présidence du conseil d’administration en la personne de Marc Rennard. Ce dernier, 58 ans, est le patron de l’opérateur pour la zone Asie, Moyen-Orient et Afrique depuis 2006.

Outre le PCA, il y a Therry Breton. Il est un ancien président directeur général de France Télécom. Cet ancien professeur de Harvard business school est également un ancien ministre français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Il est aussi le PDG du géant Atos (27 000 emplois) et président du conseil d’administration de Bull.

Occupant la 18ème position sur les 124 patrons les mieux payés en France, il a encaissé 2 690 261 € en 2013. Comment ne pas se demander ce que ce poids lourd, officier de la légion d’honneur et commandeur de l’ordre national du Mérite, vient faire dans le conseil d’administration de la SONATEL. La réponse est dans les propos de M. Rennard.

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique en juin 2012, le journaliste lui a demandé lesquelles des filiales africaines de France télécom sont les locomotives du groupe. Réponse : "Il n’y a pas de filiales anciennes qui ne soient pas très profitables. Je pense entre autres au Mali, au Sénégal, au Cameroun, à Maurice.

Toutes les opérations datant d’avant 2003 ont atteint des niveaux de performance supérieurs à la moyenne« . Mieux, le PCA n’a pas hésité lui-même à qualifier le Sénégal et la Côte d’Ivoire de »deux plus gros pays d’Afrique de l’Ouest". Le Sénégal est donc au cœur du dispositif. Si l’on sait les difficultés que France télécom rencontre dans la métropole, on comprend bien pourquoi ses dirigeants tiennent tant à l’Afrique.

Marc Rennard : « Aucun risque d’investir dans les télécoms »

Il s’y ajoute que hormis les bons résultats actuels, et nonobstant quelques inquiétudes, l’avenir des télécoms est plus prometteur sur le continent qu’ailleurs. « La moitié de la population (africaine) a moins de 15 ans et elle va doubler d’ici à 2050. Celui qui investit dans les télécoms aujourd’hui n’a aucun risque de se tromper », avoue-t-il. En dehors de lui, il y a Hugue Foulon, directeur financier Afrique, Moyen-Orient, Asie de France télécom. Vient ensuite André Fabrice, directeur de la relation client de France télécom.

Enfin, il y a également l’ancien DG de la SONATEL Cheikh Tidiane Mbaye qui siège pour le compte de France télécom. Lui aussi est le PCA du groupe Orange service de Côte d’Ivoire. Comment Cheikh Tidiane Mbaye a pu siéger au CA pour le compte de la partie hexagonale ? Ça ne devrait pourtant pas surprendre. Quand le fils du magistrat Kéba Mbaye devait quitter son poste après 20 ans de services, le PCA Marc Rennard n’a pas tari d’éloges à son égard. Il a ajouté dans un communiqué envoyé à la presse : « Il continuera à apporter son expérience au Groupe France Télécom-Orange en tant que Conseil ».

Côté État du Sénégal, il y a la Présidence, le ministère de l’Economie et des Finances, ainsi que l’Armée pour des raisons sécuritaires. Il est vrai qu’au-delà d’avoir la majorité avec lui, le Sénégal a tout intérêt à ce que cette entreprise soit en bonne santé (12% du PIB, 215 milliards dans les caisses de l’État en 2014, 40 000 emplois directs et indirects). Ce n’est pas pour autant que, dans le traitement, on doit oublier son autre visage français pour la considérer comme uniquement sénégalaise.

Babacar Willane

(Soure : Enquête, 18 avril 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4191/4530 Régulation des télécoms
  • 349/4530 Télécentres/Cybercentres
  • 3117/4530 Economie numérique
  • 1603/4530 Politique nationale
  • 4530/4530 Fintech
  • 506/4530 Noms de domaine
  • 1659/4530 Produits et services
  • 1446/4530 Faits divers/Contentieux
  • 727/4530 Nouveau site web
  • 4452/4530 Infrastructures
  • 1632/4530 TIC pour l’éducation
  • 183/4530 Recherche
  • 245/4530 Projet
  • 2947/4530 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1738/4530 Sonatel/Orange
  • 1574/4530 Licences de télécommunications
  • 264/4530 Sudatel/Expresso
  • 929/4530 Régulation des médias
  • 1214/4530 Applications
  • 1013/4530 Mouvements sociaux
  • 1533/4530 Données personnelles
  • 120/4530 Big Data/Données ouvertes
  • 591/4530 Mouvement consumériste
  • 359/4530 Médias
  • 645/4530 Appels internationaux entrants
  • 1429/4530 Formation
  • 93/4530 Logiciel libre
  • 1754/4530 Politiques africaines
  • 852/4530 Fiscalité
  • 169/4530 Art et culture
  • 571/4530 Genre
  • 1533/4530 Point de vue
  • 966/4530 Commerce électronique
  • 1425/4530 Manifestation
  • 312/4530 Presse en ligne
  • 123/4530 Piratage
  • 209/4530 Téléservices
  • 907/4530 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4530 Environnement/Santé
  • 319/4530 Législation/Réglementation
  • 336/4530 Gouvernance
  • 1709/4530 Portrait/Entretien
  • 144/4530 Radio
  • 686/4530 TIC pour la santé
  • 266/4530 Propriété intellectuelle
  • 58/4530 Langues/Localisation
  • 1012/4530 Médias/Réseaux sociaux
  • 1872/4530 Téléphonie
  • 191/4530 Désengagement de l’Etat
  • 974/4530 Internet
  • 114/4530 Collectivités locales
  • 379/4530 Dédouanement électronique
  • 1016/4530 Usages et comportements
  • 1033/4530 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 551/4530 Audiovisuel
  • 2858/4530 Transformation digitale
  • 382/4530 Affaire Global Voice
  • 152/4530 Géomatique/Géolocalisation
  • 300/4530 Service universel
  • 661/4530 Sentel/Tigo
  • 174/4530 Vie politique
  • 1487/4530 Distinction/Nomination
  • 34/4530 Handicapés
  • 678/4530 Enseignement à distance
  • 690/4530 Contenus numériques
  • 584/4530 Gestion de l’ARTP
  • 178/4530 Radios communautaires
  • 1638/4530 Qualité de service
  • 424/4530 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4530 SMSI
  • 449/4530 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2614/4530 Innovation/Entreprenariat
  • 1311/4530 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4530 Internet des objets
  • 169/4530 Free Sénégal
  • 369/4530 Intelligence artificielle
  • 198/4530 Editorial
  • 22/4530 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous