La transformation numérique est une priorité pour les autorités ghanéennes. Pour la concrétiser, elles doivent veiller à ce que toute la population ait accès à Internet.
Le gouvernement ghanéen explore les stratégies pour accroître la pénétration de l’Internet dans le pays, en particulier dans les zones rurales et les zones mal desservies. L’exécutif a engagé des discussions allant dans ce sens avec une équipe de la section africaine de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA Africa) cette semaine, rapporte l’Agence ghanéenne d’informations (GNA).
Les discussions se sont tenues en marge du World Mobile Congress (MWC) 2025 qui s’est tenu à Barcelone, en Espagne, du lundi 3 au jeudi 6 mars. Elles ont impliqué d’autres acteurs du secteur télécoms ghanéen, notamment les opérateurs télécoms.
Les solutions discutées incluent l’utilisation de technologies innovantes, l’expansion des infrastructures haut débit et la garantie d’un accès abordable aux services numériques. L’équipe de GSMA Africa a également mis l’accent sur la nécessité d’augmenter les investissements publics et privés, ainsi que sur la création d’un environnement favorable à l’investissement grâce à des réformes réglementaires et des incitations politiques.
Ces discussions interviennent alors que 68,6 % des Ghanéens ont accès à Internet selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). La Banque mondiale estime que la population du pays s’élève à environ 34 millions d’habitants. En octobre 2023, Ursula Owusu-Ekuful, alors ministre des Communications et de la Numérisation, avait révélé que 70 % de la population ghanéenne n’a pas accès à l’Internet à haut débit.
Il est important de souligner que la majorité des solutions évoquées se concentrent sur le renforcement de l’infrastructure, avec pour objectif d’améliorer la couverture réseau. Cependant, cela ne suffit pas à garantir une adoption massive de la technologie. Selon la GSMA, 710 millions de personnes en Afrique subsaharienne, soit 60 % de la population, ne recourent pas à l’Internet mobile, malgré leur présence dans des zones déjà couvertes par le service.
Le gouvernement ghanéen doit donc également se pencher sur des facteurs comme l’accès des populations à des appareils compatibles à Internet, des coûts de services abordables, ainsi que le développement des compétences numériques, la pertinence des contenus disponibles, la sécurité en ligne, et l’amélioration de l’expérience de connectivité.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 7 mars 2025)