Le Burkina Faso cartographie ses infrastructures pour réduire la fracture numérique
lundi 27 octobre 2025
L’UIT reconnaît l’importance de la cartographie dans l’extension des réseaux télécoms. En mars 2025, elle a lancé une initiative de cartographie du haut débit en Afrique, impliquant pour le moment une dizaine de pays, dont la Côte d’Ivoire, le Kenya, l’Ouganda, le Bénin, l’Éthiopie et le Nigeria.
Le gouvernement burkinabè a lancé, le vendredi 24 octobre, l’Observatoire de l’aménagement numérique (OAN). Cette plateforme vise à collecter, analyser et cartographier les données relatives aux infrastructures numériques du territoire afin de guider les décisions publiques. Elle s’inscrit dans les efforts des autorités pour réduire la fracture numérique dans le pays.
Selon le ministère de la Transition digitale, cet outil permettra aux acteurs publics et privés de coordonner leurs actions pour un aménagement numérique harmonieux, optimiser les investissements, éviter les doublons dans les travaux d’infrastructures et offrir aux citoyens un meilleur accès aux services de télécommunications.
Le gouvernement avait annoncé, le mardi 30 septembre, un projet de 25 milliards de francs CFA (44,36 millions USD) visant à connecter 750 zones blanches en 2025. Cette initiative s’inscrit dans le programme « zéro zone blanche » à l’horizon 2027. Au total, 1700 zones ont été identifiées, dont 138 couvertes en 2024 et 283 en 2022.
La couverture des zones blanches s’inscrit également dans une stratégie nationale visant une couverture haut débit de 100 % d’ici 2030. Les autres axes comprennent la promotion du partage d’infrastructures, le renforcement du backbone national, le développement de la fibre optique à domicile et l’accroissement des investissements dans les infrastructures numériques.
Selon les chiffres avancés en août 2024 par Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre), ministre de la Transition digitale, le taux de couverture des services de téléphonie mobile est de 85 %, contre 64 % pour l’Internet 3G et 46 % pour l’Internet 4G. L’Union internationale des télécommunications (UIT) indique qu’en 2023, le taux de pénétration d’Internet au Burkina Faso était de 17 %, contre 55,9 % pour la téléphonie mobile.
Isaac K. Kassouwi
(Source : WeAreTechAfrica, 28 octobre 2025)
OSIRIS