La RDC explore un partenariat avec Starlink pour améliorer la connectivité
jeudi 20 mars 2025
Le fournisseur américain d’accès à Internet Starlink poursuit son expansion en Afrique en explorant de nouveaux marchés. La République démocratique du Congo figure parmi les pays envisagés pour intégrer son réseau satellitaire.
En mission officielle à Washington dans le cadre du Sommet mondial sur le numérique, le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba, a rencontré, le mardi 18 mars, les représentants du fournisseur d’accès à Internet Starlink.
La réunion a permis de discuter des opportunités d’expansion de la connectivité satellitaire de Starlink en RDC, d’évaluer les besoins en infrastructures numériques du pays et d’examiner les modalités d’une éventuelle collaboration pour améliorer l’accès à Internet, notamment dans les zones rurales où près de 70 % de la population demeure non connectée.
« Le ministre a réaffirmé son engagement à explorer une collaboration avec Starlink pour connecter les écoles, les centres de santé et les localités isolées. Starlink, filiale de SpaceX, a présenté ses capacités et ses expériences réussies dans d’autres pays africains, soulignant la possibilité de fournir un accès Internet haut débit grâce à sa technologie satellitaire avancée », indique un communiqué du ministère.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement congolais de renforcer l’inclusion numérique et d’accélérer la modernisation des services publics. Selon les chiffres officiels, seuls 30 % de la population nationale ont accès à Internet, répartis entre la 3G et la 2G. Pour y remédier, les autorités prévoient de lancer prochainement 600 centres communautaires numériques dans les 145 localités du pays et envisagent d’intégrer des technologies émergentes dans l’administration publique, notamment pour fluidifier la transmission des données et moderniser les services fiscaux et douaniers.
Si un accord était conclu avec Starlink, il marquerait une avancée majeure vers une connectivité généralisée en RDC, pavant la voie à une transformation numérique essentielle dans les domaines de l’éducation, de l’économie et de la santé. En apportant l’Internet haut débit aux zones reculées, cette coopération pourrait également renforcer la sécurité nationale et optimiser l’efficacité des services publics à l’échelle du pays.
Il est important de noter que la RDC accuse également un retard dans la fourniture des e-services. Selon l’indice 2024 de l’e-gouvernement des Nations unies (EGDI), le pays se classe 179e sur 193 au niveau mondial et 44e en Afrique, perdant ainsi quatre places par rapport à 2022. Son score de 0,2715 sur 1 reflète les défis persistants en matière de numérisation des services publics.
Samira Njoya
(Source : Agence Ecofin, 20 mars 2025)