La Guinée explore des opportunités dans le numérique au Mobile World Congress
mardi 4 mars 2025
Depuis le lundi 3 mars, le Mobile World Congress a ouvert ses portes à Barcelone, en Espagne. C’est une occasion de rencontrer un parterre d’acteurs du numérique et de la technologie d’envergure mondiale.
En marge du Mobile World Congress (MWC) qui se tient à Barcelone en Espagne du lundi 3 mars au jeudi 6 mars, la ministre guinéenne chargée du Numérique, Rose Pola Pricemou, a mené une série d’échanges avec divers acteurs du secteur numérique. Ces rencontres ont permis d’examiner plusieurs axes de coopération et d’investissement pour renforcer l’écosystème technologique de la Guinée.
Des discussions ont ainsi eu lieu avec des représentants de Huawei sur le projet du datacenter national et la mise en place de solutions d’e-gouvernement. Une rencontre avec Steve Lang, représentant du département d’État américain, a porté sur les enjeux de cybersécurité et de régulation numérique, avec la perspective de partenariats renforcés entre la Guinée et les États-Unis.
La ministre s’est également entretenue avec des représentants du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) pour discuter de la création de centres de formation et d’innovation numérique en Guinée. L’objectif est de favoriser l’accès des jeunes aux compétences numériques et d’accélérer l’intégration des technologies dans le système éducatif.
Cette présence à Barcelone s’inscrit dans une volonté d’accélérer la transformation digitale du pays en consolidant les partenariats et en attirant des financements structurants. Le pays cherche à attirer divers partenaires techniques et financiers pour soutenir ses efforts dans le domaine du numérique. Le stand guinéen a d’ailleurs permis de présenter aux investisseurs et partenaires technologiques la vision « Simandou 2040 » du chef de l’État, soulignant le rôle central du numérique dans cette ambition.
Toutefois, il faut souligner qu’aucun protocole d’accord ou partenariat n’a été signé avec un quelconque acteur par les autorités guinéennes. Si elles décidaient de s’allier à un quelconque partenaire au cours de l’événement, la concrétisation du partenariat pourrait, entre autres, dépendre de la capacité du gouvernement à assurer un suivi rigoureux, à structurer un cadre favorable à l’investissement et à éviter les pièges d’une dépendance excessive aux acteurs étrangers.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 4 mars 2025)