Kenya : Safaricom passe au cloud hybride pour améliorer ses performances
jeudi 6 mars 2025
Safaricom est le leader du marché kenyan des télécommunications. L’entreprise qui a amorcé un virage vers une activité plus technologique, prend des décisions stratégiques en ce sens.
L’opérateur télécoms kényan Safaricom franchit une nouvelle étape dans sa transformation numérique en adoptant l’infrastructure cloud hybride Red Hat OpenShift. L’annonce a été faite par la firme américaine Red Hat au Mobile World Congress qui se déroule du lundi 3 mars au jeudi 6 mars à Barcelone.
La transition vers ce type d’infrastructure vise à améliorer la performance et la stabilité de ses services, notamment son système de paiement mobile M-PESA. Elle permet également d’optimiser la gestion des applications, d’accélérer le développement de nouveaux services numériques ou encore de réduire les interruptions de services ou encore de s’adapter plus aisément à la croissance du trafic et à l’évolution des besoins.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie globale de l’entreprise, qui ambitionne de devenir une référence technologique sur le continent dès cette année. « Alors que nous continuons à évoluer vers une techco [entreprise technologique, Ndlr], nous sommes impatients d’approfondir notre relation avec Red Hat, de favoriser une plus grande collaboration et d’explorer de nouvelles opportunités pour créer des solutions impactantes qui feront avancer notre vision de connecter et d’enrichir la vie de millions de personnes à travers l’Afrique », a indiqué James Maitai, directeur de l’information technologique chez Safaricom.
Cependant, il faut souligner que le recours au cloud hybride implique une gestion complexe des environnements on-premise (serveurs physiques gérés par l’entreprise) et cloud public (ceux de fournisseurs externes), nécessitant des compétences spécialisées. De plus, les coûts d’infrastructure et les exigences réglementaires, notamment sur la résidence des données, restent des facteurs à surveiller.
Pour rappel, d’après les données du régulateur au 30 septembre 2024, Safaricom domine le marché kényan des télécommunications avec 45,9 millions d’abonnés, soit 65,6 % de part de marché. Il est suivi par Airtel Kenya (20,7 millions), Telkom (1,2 million), Equitel (1,5 million) et JTL (0,6 million).
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 6 mars 2025)