Infrastructure numérique : le Ghana explore un partenariat avec Nokia
vendredi 17 octobre 2025
Les deux parties avaient entamé les discussions en marge du Mobile World Congress tenu à Barcelone en début d’année. Au-delà du développement de l’infrastructure numérique, la collaboration envisagée inclut la préparation à la 5G et le renforcement de l’innovation.
Le gouvernement ghanéen veut renforcer son partenariat avec la société technologique finlandaise Nokia afin d’accélérer le développement de son infrastructure numérique. La question était au cœur des discussions lors d’une rencontre, le mardi 14 octobre, entre une délégation de l’équipementier et le ministre de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation, Samuel Nartey George.
Selon un communiqué du ministère publié sur sa page Facebook, les échanges ont notamment porté sur des opportunités de coopération dans des domaines émergents tels que le déploiement de la 5G, la connectivité fibre jusqu’au domicile (FTTH), le développement de centres de données et les systèmes numériques de sécurité publique.
Les infrastructures numériques jouent un rôle essentiel dans la fourniture des services télécoms et numériques. Par exemple, le déploiement de la 5G nécessite la mise en place d’un vaste réseau de tours de télécommunications et d’équipements connexes. Cette technologie mobile, dont le lancement au Ghana a connu des retards mais est attendu d’ici la fin de l’année 2025, est perçue comme un véritable catalyseur de la transformation numérique. Elle promet des vitesses jusqu’à 100 fois supérieures à la 4G, une latence réduite et des capacités réseau inédites, ouvrant la voie à de nouvelles applications et à une connectivité en temps réel.
Selon la GSMA, cette transformation numérique pourrait ajouter environ 40 milliards de cedis à l’économie ghanéenne d’ici 2029. L’organisation estime que la numérisation accroît la valeur ajoutée dans l’agriculture, améliore l’accès aux chaînes de valeur mondiales, renforce la prestation des services d’éducation et de santé, réduit les coûts de transaction dans diverses activités économiques et administratives, et favorise l’efficacité et la transparence dans la fourniture des services publics.
Il convient de rappeler que les deux parties en sont encore à l’étape exploratoire. Aucun nouvel accord n’a été signé ni même annoncé pour l’instant. Les deux parties ont exprimé leur volonté de renforcer leur coopération au cours des 12 prochains mois, avec un accent sur l’innovation, la connectivité rurale et le développement d’une infrastructure numérique durable.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 16 octobre 2025)