Commande publique : le DG de l’ARCOP énumère les avantages de la dématérialisation en vigueur à partir de ce 14 octobre
lundi 13 octobre 2025
L’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) va entamer une digitalisation des appels d’offres provenant des établissements publics et parapublics, à partir du mardi 14 octobre, a appris l’APS de son directeur général, Moustapha Djitté, lequel assure que cette innovation va raccourcir les délais d’exécution des marchés, engendrer d’importantes économies de ressources pour les autorités contractantes et accroître la transparence publique.
“Jusque-là, chaque marché impliquait la distribution physique d’un dossier d’appel d’offres aux opérateurs intéressés, avec tous les risques liés à la manipulation ou à la perte de documents. Avec la plateforme dématérialisée, les avis d’appel d’offres et les dossiers associés sont désormais consultables en ligne par tous les candidats, sans frais d’insertion dans la presse”, a dit M. Djitté dans entretien à l’APS.
“Les offres seront déposées électroniquement. La plateforme électronique va assurer le dépouillement des offres et générer automatiquement le procès-verbal de dépouillement, que l’ARCOP va partager avec tous les participants” aux appels d’offres, a-t-il expliqué.
Tout se fera désormais en ligne
Selon le directeur général de l’ARCOP, cette innovation va accroître la transparence, réduire les risques de favoritisme et les frais d’impression des documents.
Il s’agit désormais de publier la commande publique sur une plateforme ouverte à tout le monde et de garantir à tous les soumissionnaires un égal accès à l’information, a expliqué Moustapha Djitté.
La dématérialisation est un acte de renforcement de la transparence et de bonne gestion des ressources, selon les propres termes du directeur général de l’ARCOP.
Il assure que la digitalisation des procédures de la commande publique va générer des “économies importantes” et réduire considérablement l’empreinte écologique de la passation des marchés publics.
“L’Administration publique dépensait des sommes considérables pour publier ses appels d’offres dans la presse écrite. Une demi-page pouvait coûter jusqu’à 400 000 francs CFA”, a signalé M. Djitté.
“Les sommes économisées seront significatives”, a-t-il insisté, rappelant que chacune des quelque 800 autorités contractantes concernées par la commande publique fait environ 10 appels d’offres par an.
La digitalisation en vigueur à partir de ce 14 octobre mettra également fin aux “dépenses répétitives liées à l’impression, à la distribution et à la publication des appels d’offres”, selon Moustapha Djitté.
“Avec la nouvelle plateforme numérique, tout se fera désormais en ligne, de la publication de l’avis d’appel d’offres à l’évaluation des offres”, a-t-il assuré.
“C’est une révolution silencieuse”
Selon le directeur général de l’ARCOP, la dématérialisation des procédures de passation des marchés publics va raccourcir en même temps les délais de traitement des dossiers et renforcer la sécurité des données.
“Il y aura moins de risques de falsification, de manipulation ou de perte de documents. La plateforme va garantir la traçabilité et l’intégrité des offres”, a-t-il promis.
Cette réforme fait partie de la stratégie nationale de digitalisation des services publics, que mène le gouvernement pour moderniser l’État et améliorer les performances de l’Administration publique et la transparence de la gestion des ressources publiques, a dit M. Djitté, estimant que “c’est une révolution silencieuse”.
(Source : APS, 13 octobre 2025)