Les télécentres sénégalais est connu une évolution qui leur a conféré de nombreuses nouvelles fonctions. Auparavant limités seulement à
commercialiser la communication fournie par la Sonatel, ils présentent aujourd’hui maints nouveaux aspects. La gamme de service s’est élargie avec
des services liés aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (Ntic). L’un des derniers services à entrer dans les attributions de
ce qu’on pourrait appeler les « télécentres de deuxième génération » est la commercialisation d’Internet. Ce service fait que pratiquement nombre d’entre
eux jouent le rôle de cyber café.
Cette caractéristique est fréquemment observée au point qu’au mois de novembre dernier, la Sonatel et le Syndicat national des télécentres privés
(Synts) a engagé une reflexion sur « les télécentres privés et le développement d’Internet au Sénégal ». C’était à l’occasion de la journée nationale des
télécentres privés. Mais avant l’adoption d’Internet, pour diversifier leurs revenus, nombre de gérants ont exploré des activités comme la vente de
produits cosmétiques, la couture, la saisie, la photocopie, la reliure etc..
Cette diversification des activités a été une des premières réponses aux difficultés nées de l’augmentation du nombre de télécentres. Elle s’est traduite
par une valorisation à outrance de l’espace, possibilité en principe offerte à la Sonatel. Cependant, la disposition est limitative. En effet, selon les
indications données, "dans le contrat signé avec la Sonatel, il est prévu que nous pouvons revendre certains produits, particulièrement ceux qui ne sont
pas polluants. Cela concerne par exemple les produits de la Sonatel comme les portables, les cartes Diamono".
Cette réglementation sur les produits qui doivent être vendus n’est pas appliquée dans toute sa rigueur par la Sonatel. Et avec l’élargissement des
marchandises écoulées, « on voit même des légumes dans certains télécentres ». Ainsi,"il est difficile d’avoir aujourd’hui une définition exacte d’un
télécentre ", affirme Ansoumani Cissé.