OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Août 2018 > La colère des Tchadiens privés de réseaux sociaux depuis cinq mois

La colère des Tchadiens privés de réseaux sociaux depuis cinq mois

vendredi 24 août 2018

Liberté d’expression/Censure de l’Internet

Les Tchadiens ont du mal à avaler la pilule. Ils vivent un vrai cauchemar depuis qu’ils ont été déconnectés des réseaux sociaux. Aucune explication officielle depuis cinq mois. Mais tout le monde pointe du doigt le clan au pouvoir à Ndjamena qui voudrait étouffer les dissensions qui le minent. Elles auraient pris des dimensions importantes en envahissant les services de messagerie et internet.

La colère gronde parmi les internautes tchadiens. Ils n’en peuvent plus d’être coupés du monde sans savoir pourquoi. Certains n’hésitent pas à accuser le gouvernement de « pratiquer les méthodes du régime nord-coréen », témoigne le journaliste tchadien Djimet Wiche Wahili, directeur de publication du site d’information Alwida Info.

Il explique à Géopolis que ses compatriotes paient les pots cassés de la guerre que se livrent des membres du clan au pouvoir. Des tensions portée sur la place publique par l’intermédiaire des réseaux sociaux.

« Il y a eu des propos et des insultes à travers le réseau WhatsApp entre un frère du président et d’autres membres du clan. Des attaques qui commençaient à prendre des proportions inquiétantes. C’est dans ce contexte que l’Etat aurait demandé aux opérateurs de couper les réseaux sociaux ».

« Nous avons perdu la plupart de nos lecteurs »

Les médias tchadiens sont les premières victimes de ce blocage décidé unilatéralement par le pouvoir. Les sites d’information en ligne ont été obligés de limiter leurs publications.

« Ça a porté un coup sévère au fonctionnement normal des médias, devenus moins accessibles aux Tchadiens. Nous avons perdu la plupart de nos lecteurs qui nous suivaient régulièrement. Et plus notre audience décline, plus les publicités deviennent rares », constate le directeur de publication de Alwida Info.

Tous les secteurs d’activités sont plus ou moins affectés par cette mesure, explique à Géopolis El-hadj Daouda Adam, secrétaire général de l’Association des droits des consommateurs tchadiens (ADC).

« La destination Tchad pour les appels téléphniques entrants et sortants est très chère. Les réseaux sociaux permettaient aux étudiants, aux chercheurs, aux opérateurs économiques et aux leaders de la société civile de communiquer avec le monde à moindre frais.Tout le monde est pénalisé. Ce genre de restrictions peuvent même décourager d’éventuels investisseurs locaux ou étrangers », déplore-t-il.

Un collectif d’avocats saisit la justice

Les Tchadiens sont excédés. Ils ne comprennent pas pourquoi ils sont privés de leur liberté d’expression à cause de problèmes qui ne concernent que le clan au pouvoir. Un collectif d’avocats a décidé de saisir la justice. Il a déposé au parquet de N’djamena une plainte contre les deux principales compagnies de téléphonie mobile qui ont la charge d’assurer l’accès aux services de messagerie tels que Facebook, WhatsApp et Twitter.

« En nous refusant une connexion normale, c’est une violation de la loi. Voilà pourquoi nous avons saisi le juge pour qu’il ordonne aux opérateurs concernés, de rétablir l’accès aux réseaux sociaux qui sont pour beaucoup d’entre nous un outil de travail. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout », a déclaré le président du Collectif, Maître Frédéric Daïnonet, au cours d’une conférence de presse à N’djamena.

Ce n’est pas la première fois que les Tchadiens sont privés d’internet et de réseaux sociaux. Mais cette foi, la manœuvre se prolonge sans la moindre explication de la part du pouvoir. Aussi, le secrétaire général de l’Association des droits des consommateurs tchadiens appelle le gouvernement à réagir sans tarder.

« C’est une mesure totalement inefficace qu’il faudrait lever sans délai. Pour nous, le responsable direct, c’est l’Etat qui est le garant de l’accès à ces services. Nous devons donc l’interpeller pour lui dire que ce qu’il fait n’est pas bon », confie-t-il à Géopolis.

Martin Mateso

(Source : Géopolis, 24 août 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4244/4949 Régulation des télécoms
  • 347/4949 Télécentres/Cybercentres
  • 3171/4949 Economie numérique
  • 1823/4949 Politique nationale
  • 4949/4949 Fintech
  • 505/4949 Noms de domaine
  • 1645/4949 Produits et services
  • 1506/4949 Faits divers/Contentieux
  • 717/4949 Nouveau site web
  • 4461/4949 Infrastructures
  • 1668/4949 TIC pour l’éducation
  • 196/4949 Recherche
  • 239/4949 Projet
  • 3303/4949 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1787/4949 Sonatel/Orange
  • 1558/4949 Licences de télécommunications
  • 268/4949 Sudatel/Expresso
  • 900/4949 Régulation des médias
  • 1259/4949 Applications
  • 1001/4949 Mouvements sociaux
  • 1532/4949 Données personnelles
  • 122/4949 Big Data/Données ouvertes
  • 593/4949 Mouvement consumériste
  • 357/4949 Médias
  • 640/4949 Appels internationaux entrants
  • 1559/4949 Formation
  • 87/4949 Logiciel libre
  • 1950/4949 Politiques africaines
  • 966/4949 Fiscalité
  • 167/4949 Art et culture
  • 565/4949 Genre
  • 1560/4949 Point de vue
  • 1001/4949 Commerce électronique
  • 1419/4949 Manifestation
  • 310/4949 Presse en ligne
  • 122/4949 Piratage
  • 198/4949 Téléservices
  • 893/4949 Biométrie/Identité numérique
  • 301/4949 Environnement/Santé
  • 318/4949 Législation/Réglementation
  • 334/4949 Gouvernance
  • 1686/4949 Portrait/Entretien
  • 142/4949 Radio
  • 748/4949 TIC pour la santé
  • 266/4949 Propriété intellectuelle
  • 57/4949 Langues/Localisation
  • 1003/4949 Médias/Réseaux sociaux
  • 1887/4949 Téléphonie
  • 191/4949 Désengagement de l’Etat
  • 1023/4949 Internet
  • 114/4949 Collectivités locales
  • 381/4949 Dédouanement électronique
  • 1092/4949 Usages et comportements
  • 1020/4949 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 547/4949 Audiovisuel
  • 3041/4949 Transformation digitale
  • 380/4949 Affaire Global Voice
  • 153/4949 Géomatique/Géolocalisation
  • 302/4949 Service universel
  • 653/4949 Sentel/Tigo
  • 175/4949 Vie politique
  • 1487/4949 Distinction/Nomination
  • 34/4949 Handicapés
  • 680/4949 Enseignement à distance
  • 763/4949 Contenus numériques
  • 580/4949 Gestion de l’ARTP
  • 177/4949 Radios communautaires
  • 1655/4949 Qualité de service
  • 424/4949 Privatisation/Libéralisation
  • 130/4949 SMSI
  • 473/4949 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2681/4949 Innovation/Entreprenariat
  • 1302/4949 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4949 Internet des objets
  • 164/4949 Free Sénégal
  • 531/4949 Intelligence artificielle
  • 194/4949 Editorial
  • 24/4949 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous