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Interview : Aboubacar Sadikh Ndiaye, cyberactiviste sénégalais, parle de la lutte contre le virus EBOLA

mardi 16 septembre 2014

Médias/Réseaux sociaux

Le virus Ebola plonge certains pays de l’Afrique de l’Ouest dans une grave crise humanitaire. Le autorités sanitaires annoncent plus de 2000 morts à ce jour. Devant cette cris, les acteurs du web ont décidé de monter au créneau dans plusieurs pays. C’est le cas du Sénégal avec sa campagne SEN STOP EBOLA #senStopEbola, une initiative pour faire face à la crise Ébola.

Dans cette interview nous recevons, Aboubacar Sadikh Ndiaye l’un des initiateurs de la campagne SEN STOP EBOLA. Il est membre fondateur du réseau des blogueurs sénégalais. Depuis plusieurs années il s’active sur les réseaux sociaux et le web en compagnie des blogueurs et cyberactivistes du continent africain pour la promotion de la démocratie, de la liberté d’expression et pour les causes sociales.

1. Bonjour Aboubacar, pouvez vous vous présenter aux lecteurs de techmissus ?

Bonjour, et un bonjour à tous les lecteurs de Techmissus. Je suis Aboubacar sadikh ndiaye, spécialiste du web 2.0, cyberactiviste pendant mes temps libres et blogueur professionnel.

2. L’épidémie d’Ebola, nous le savons, continue de faire des victimes en Afrique de l’Ouest principalement. Qu’en est-il du Sénégal ?

Le Sénégal n’est pas dans une situation épidémique. Le Sénégal a reçu un cas Ébola, un malade déjà infectè qui a rejoint le territoire sénégalais. Aucun sénégalais ou non-national vivant sur le territoire sénégalais n’est touché ou atteint du virus Ébola. Le Sénégal n’a connu qu’un cas importé et le cas a été très bien été géré car les derniers test sont négatifs et les personnes qui étaient en contact avec le malade ne sont pas du tout en danger. La situation est sous contrôle.

3. Il y a t’il des initiatives de la communauté web ?

Dès l’annonce du premier cas Ébola au Sénégal la communauté s’est levée de manière spontanée pour organiser ce qu’on peut appeler une riposte. Faut juste préciser que toute la communauté web du Sénégal était déjà en état d’alerte dès les premiers cas d’Ébola en Afrique donc depuis un an, on était déjà dans une logique de sensibilisation sur les comportements d’hygiène à adopter face à cette épidémie. Il y a quelques semaines quand le Sénégal a importé son premier cas venant d’un pays limitrophe, notre première réaction fut de vérifier cette information et ensuite de commencer à communiquer sur les réseaux sociaux. C’est en ce moment que j’ai pris l’initiative de lancer le hashtag #SenStopEbola dans les minutes qui ont suivi. Au même moment le bloggeur Cheikh fall a organisé la communauté pour une riposte coordonnée avec la mise en place et un déploiement en urgence d’une stratégie 2.0 de gestion de crise. Grâce à cette forte mobilisation des cyberactivistes et bloggeurs, nous avons pu organiser une réelle présence en ligne autour de l’initiative #senStopEbola avec une page facebook, une page twitter, une plateforme de monitoring et un badge social de soutien d’engagement. Au même moment Mamadou Dramé a proposé les Applications pour Smartphone Android et Windows pour permettre de rester alerté sur la crise et les différents développements.

Nous avons aussi recommandé quelques actions aux autorités notamment la mise en place d’une campagne sms de sensibilisation pour augmenter la portée de la sensibilisation avec l’outil mobile qui est un media onet-to-one permettant de toucher directement chaque citoyen.

4. Comment les autorités et les populations réagissent-t-elles face à ces initiatives ?

Les autorités ont salué l’initiative et nous avons été convié à plusieurs rencontres pour harmoniser la démarche et coordonner la « stratégie de guerre » contre Ébola. Toutes les forces vives de la nation se sont levées avec le Ministère, les mouvements « y a en marre », la société civile, les bloggeurs et les activistes pour dire stop Ébola. Les populations ont suivi et adhéré avec l’appropriation massive des badges facebook et twitter sur les profils de leurs pages -vous avez du faire la remarque. La page Facebook a été très suivie avec plus de 5000 fans dès les tous premiers jours avec une portée dépassant les 30.000 personnes atteintes. Les applications Android et Windows phone #SenStopEbola, massivement téléchargées. Les utilisateurs facebook ont aussi partagé sur leurs pages et profils, les visuels (dans plusieurs langues) conçus pour la sensibilisation sur Ebola avec les mesures d’hygiène à respecter.

5. Pensez-vous que ces actions sont efficaces sur le terrain ?

Nous n’avons pas fait directement de véritables actions sur le terrain, par contre nos actions sur le web on eu beaucoup d’impacts avec plusieurs personnes sensibilisées sur le web qui ont servi de relais sur le terrain et dans les différents quartiers de Dakar et du Sénégal.

6. Par le passé, de telles actions avaient-elles déjà menées en situations de crise ?

Oui plusieurs actions ont été menées dans le passé c’est le cas de la campagne #giveUstheSErum, #sunu2012 #sunucause #nonaumur …..et beaucoup d’autres causes. La liste est longue.

7. Quels impacts ces actions avaient-t-elles eues ?

Pour la plupart des actions, nous étions dans une dynamique de sensibilisation et d’information ou d’alerte. Nous avons eu pour toutes ces causes une mobilisation et une adhésion des populations car les actions de la blogosphère sénégalaise ont toujours été des actions web pour informer, sensibiliser les populations et les mobiliser pour dire qu’ensemble (bloggeurs, cyber activistes et populations) nous pouvons dire non et faire face aux crises ou gérer efficacement les différentes menaces pour les sénégalais ou sur le territoire. Nous avons eu gain de cause pour la plupart du temps pour dire que ces campagnes #giveUstheSerum et #nonaumur ont toutes eu l’impact souhaité, pour ne donner que ces exemples.

8. Avez-vous un mot de fin ?

Remercier tout d’abord tous les bloggeurs et cyberactivistes, acteurs principaux de cette campagne #SenStopEbola pour leur engagement citoyen et leur détermination exemplaire ainsi que tous les sénégalais et amis du Sénégal qui se sont érigé en bouclier pour dire « EBOLA DOUFI DIAR » (STOP EBOLA en langage wolof). Je terminerai par dire que le web et les technologies mobiles sont de fabuleux moyens d’informations, de sensibilisation et de mobilisation des populations pour la liberté de parole, la démocratie et la défense des causes justes. Internet et les technologies web 2.0 (de secondes générations) ont modifié nos manières de faire, de nous informer et constituent des outils pour piloter et communiquer sur les changements de comportement (ce qu’il faut faire ou ne pas faire).Au Sénégal on a un taux d’utilisation du téléphone dépassant les 100% et plus de 6.000.000 de personnes qui accèdent a internet (sur une population de 14 millions) dont chacun constitue un relais dans sa famille et dans son quartier. Ce qui se dit et passe sur internet aura directement ou indirectement un impact sur nos vies et influencera dans une certaine mesure les prises de décision et les orientations futures dans notre pays. Le web est devenu le cinquième pouvoir, ne le laissons pas entre les mains de n’importe qui.

Vous pouvez accéder à la page Facebook Stop Ebola Sénégal en suivant ce lien.

(Source : Techmissus, 16 septembre 2014)

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