OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2021 > Identité Virtuelle : Qui pour freiner l’hégémonie croissante des GAFAM ?

Identité Virtuelle : Qui pour freiner l’hégémonie croissante des GAFAM ?

mardi 26 janvier 2021

Point de vue

Stupeur ! Vendredi 8 janvier 2021, l’homme le plus puissant de la planète, le locataire d’Air Force one- l’avion présidentiel américain, locataire de la White House (Maison blanche) Donald Trump, a été banni de ses comptes personnels sur Twitter et Facebook. Ce dernier comptait alors 80 millions de followers ! Aussi puissant que les populations de la Côte-d’Ivoire et de l’Angleterre réunies. Excusez du peu !

Bien plus que la polémique récemment soulevée par Facebook de leur décision de partager les données des utilisateurs collectées sur WhatsApp (numéro de téléphone, comportement d’achat en ligne, adresse IP, interconnexion entre abonnés entre autres), un tollé monstre s’est élevé contre le bannissement du président Trump, considéré par beaucoup comme la censure de trop. Non contents de transformer les usagers en produits à vendre au plus offrant, les GAFAM (Google ; Apple ; Facebook ; Amazone ; Microsoft) se sont arrogés un droit de vie ou de mort sur…nos identités virtuelles.

« Le bal des hypocrites » comme disait l’autre, serait un titre idéal pour qualifier les positions des uns et des autres dans cette affaire. Longtemps, les plateformes numériques ont brandi l’argument de la « neutralité » et de leur qualité de simple hébergeur, pour se dédouaner du contenu que l’on pouvait y voir. Le bannissement de Donald Trump ? « Le réseau social a justifié sa décision dans un long texte, arguant que les futurs messages du président sortant risquaient d’inciter à la violence. Une analyse juste, mais qui l’était tout autant hier, avant-hier, il y a trois mois ou un an.

Des recherches avancées sont nécessaires pour trouver une journée durant laquelle le président sortant n’a pas, d’une manière ou d’une autre, incité à la violence, ces quatre dernières années. Le risque de violence était-il moins fort quand il utilisait Twitter pour désigner nommément à la vindicte des journalistes critiques de son action, quand il provoquait le leader nord-coréen, Kim Jong-un, ou quand il incitait à tirer sur les manifestants du mouvement Black Lives Matter ? », rapporte très justement, le journal « Le Monde » dans un article publié le 9 janvier 2021 dans son édition web.

Outre la responsabilité du susnommé, il faut reconnaître que nombre d’utilisateurs ont été bannis sans que cela n’émeuve. Faut-il croire que le statut de la personne bannie joue un rôle sur notre capacité à nous indigner ? Et que dire de la duplicité desdites plateformes, qui après tout, n’en ont qu’à leur sacré modèle économiques et autres revenus faramineux à faire fructifier envers et contre tout. De toute façon, la bête est à terre, il faut l’achever ! A moins que tout cela ne soit qu’un appel au président nouvellement élu, Joe Biden ! Well, anyway, welcome Joe.

Et puis, tout ça, pour quel résultat ? En l’état des choses, les thèses conspirationnistes contre Trump en sortiront renforcées et d’autres réseaux sociaux plus permissifs, avec zéro modération, tels Parler ou Gab, se frottent les mains à l’idée de relayer les discours clivant des dizaines de millions de Trumpistes et autres groupuscules d’extrême droite et conspirationnistes. Et ce sera déshabiller Paul pour habiller Jean.

En réalité, les géants du numérique naviguent entre opportunisme et aveu d’impuissance, au grand dam des plus de 4, 65 milliards d’internautes (en 2019), à travers le monde.

GAFAM – BATX – NATU : « Les ogres technologiques »

Face à un monde en perpétuelle mutation sous la coupe réglée des « ogres technologiques » chinois BATX (Baidu – Alibaba – Tencent – Xiaomi) ou américain NATU (Netflix – AirBnB – Tesla – Uber) et GAFAM qui pèsent plus de 6000 milliards $, les usagers sont pieds et mains liés à ces plateformes Tech : média sociaux, sites d’achat en ligne, sites de jeux ou de rencontres, plateformes de streaming, application de géolocalisation, OTT, entre autres. Et pis, ces presdigitateurs de haut vol ont même réussi à nous faire croire qu’ils sont gratuits. Chapeau bas…

Quid alors des droits des usagers ? Ouste, circulez, il n’y a rien à voir…Forts de leur toute-puissance, ces plateformes font et sont la loi. C’est que le temps du numérique à une voire des longueurs d’avance sur celui de la Justice. Les produits que nous sommes pour eux, peuvent-ils voir des droits ? Pour autant, il est clair que l’avenir du numérique se confondra de plus en plus avec la place réservée à l’usager et au respect de ses droits, qui sont imprescriptibles, quitte à regarder de plus près « la boîte noire » de ces oligarchies du numérique. Eux qui revendiquent de plus en plus un statut d’éditeur, tout en sachant mieux que personne que leur seul système de régulation ne repose que sur des smart algorithmes. De qui se moque-t-on ?

Aujourd’hui, est-il possible, est-il viable de laisser le débat public à la seule appréciation des géants numériques ? La réponse coule de source.

« Pour qu’on n’abuse pas du pouvoir, il faut que le pouvoir arrête le pouvoir » (Montesquieu), il est impérieux de repenser le fonctionnement de l’espace public, avec des leviers à mettre en place, dotés de pouvoirs aussi grands que ceux des GAFAM, qui ont fini de montrer leurs limites et leur choix pour le business pur et dur. Avec comme paradigme premier, l’obligation de transparence dans les choix de régulation.

Quel pouvoir pour le peuple d’Afrique face aux GAFAM – BAIDU OU NATU ? En Afrique – faut-il en rire ou en pleurer ? -, nous sommes à des années-lumière de ce débat et nous sommes à l’image du poisson qui voit le ver de terre au bout de l’hameçon et qui, forcé, y mord, à pleines dents. Y a bon numérique !

Cheikh Bamba Ndao, Digital manager – Blogueur Tech
French Web and social media content developer Greenpeace Africa

(Source : Social Net Link, 26 janvier 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4899/5518 Régulation des télécoms
  • 388/5518 Télécentres/Cybercentres
  • 3404/5518 Economie numérique
  • 1806/5518 Politique nationale
  • 5329/5518 Fintech
  • 596/5518 Noms de domaine
  • 1886/5518 Produits et services
  • 1823/5518 Faits divers/Contentieux
  • 789/5518 Nouveau site web
  • 5518/5518 Infrastructures
  • 1877/5518 TIC pour l’éducation
  • 186/5518 Recherche
  • 298/5518 Projet
  • 3488/5518 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1914/5518 Sonatel/Orange
  • 1740/5518 Licences de télécommunications
  • 292/5518 Sudatel/Expresso
  • 1085/5518 Régulation des médias
  • 1409/5518 Applications
  • 1157/5518 Mouvements sociaux
  • 1776/5518 Données personnelles
  • 128/5518 Big Data/Données ouvertes
  • 697/5518 Mouvement consumériste
  • 401/5518 Médias
  • 721/5518 Appels internationaux entrants
  • 1794/5518 Formation
  • 109/5518 Logiciel libre
  • 2142/5518 Politiques africaines
  • 1106/5518 Fiscalité
  • 173/5518 Art et culture
  • 659/5518 Genre
  • 1665/5518 Point de vue
  • 1170/5518 Commerce électronique
  • 1570/5518 Manifestation
  • 342/5518 Presse en ligne
  • 134/5518 Piratage
  • 229/5518 Téléservices
  • 1165/5518 Biométrie/Identité numérique
  • 327/5518 Environnement/Santé
  • 354/5518 Législation/Réglementation
  • 351/5518 Gouvernance
  • 1890/5518 Portrait/Entretien
  • 148/5518 Radio
  • 809/5518 TIC pour la santé
  • 300/5518 Propriété intellectuelle
  • 62/5518 Langues/Localisation
  • 1124/5518 Médias/Réseaux sociaux
  • 2247/5518 Téléphonie
  • 222/5518 Désengagement de l’Etat
  • 1135/5518 Internet
  • 120/5518 Collectivités locales
  • 453/5518 Dédouanement électronique
  • 1151/5518 Usages et comportements
  • 1120/5518 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 610/5518 Audiovisuel
  • 3345/5518 Transformation digitale
  • 402/5518 Affaire Global Voice
  • 156/5518 Géomatique/Géolocalisation
  • 342/5518 Service universel
  • 733/5518 Sentel/Tigo
  • 192/5518 Vie politique
  • 1631/5518 Distinction/Nomination
  • 38/5518 Handicapés
  • 803/5518 Enseignement à distance
  • 794/5518 Contenus numériques
  • 631/5518 Gestion de l’ARTP
  • 200/5518 Radios communautaires
  • 1875/5518 Qualité de service
  • 459/5518 Privatisation/Libéralisation
  • 145/5518 SMSI
  • 497/5518 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2950/5518 Innovation/Entreprenariat
  • 1469/5518 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 48/5518 Internet des objets
  • 181/5518 Free Sénégal
  • 549/5518 Intelligence artificielle
  • 202/5518 Editorial
  • 22/5518 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous