OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Août 2015 > Ely Manel Faye, ingénieur en électronique : « La révolution numérique est (…)

Ely Manel Faye, ingénieur en électronique : « La révolution numérique est une opportunité historique pour l’Afrique »

lundi 10 août 2015

Economie numérique

L’ingénieur en électronique et patron de l’entreprise Solutron Iq explique, dans cet entretien, comment l’Afrique peut tirer le meilleur profit de la révolution numérique après que le continent a raté les révolutions électrique et industrielle.

Quelles opportunités l’économie numérique offre à l’Afrique ?

Ce sujet m’intéresse, parce que nous y voyons une infinité d’opportunités qui permettraient à l’Afrique d’absorber son fort taux de chômage, de compenser le retard technologique qu’elle a accusé lors des révolutions antérieures, à savoir les révolutions électrique et industrielle. Nous considérons que la révolution numérique permettra à l’Afrique de se saisir d’une opportunité historique. Il y a, cependant, des contraintes et préalables sur lesquels nos gouvernements doivent nous accompagner. C’est notamment la mise en place d’infrastructures, d’un cadre clair afin de permettre à chaque initiative d’éclater, à chaque création de valeur de s’exprimer et à chaque ressource humaine nourrie d’une intention de créer, d’avoir, à sa disposition, les outils que seuls les Etats ont la puissance de mettre en place. Je veux parler des réseaux et infrastructures haut débit pour exprimer tout notre potentiel.

Le marché des télécommunications est dominé par les opérateurs, mais les fournisseurs de contenu ont émergé…

Jusque là, dans les télécommunications, c’est l’accès à une infrastructure qui était monnayé. Aujourd’hui, c’est le contenu qui est de plus en plus monnayé. On peut comprendre ainsi que, par exemple, Google ait plus de capitalisation boursière qu’un opérateur de télécom classique. Facebook, intrinsèquement, porte plus de valeurs qu’un opérateur télécom. C’est à travers cette mutation que la valeur va, progressivement, être transférée d’un camp vers un autre. C’est pendant ce transfert que l’Afrique doit se positionner afin que sur le plan des contenus, que le continent ait pris une position forte. Il y a des initiatives locales au Sénégal, en Côte d’Ivoire… On peut citer l’e-banking. La banque a peiné, pendant plusieurs décennies, à pénétrer l’Afrique, avec des taux de bancarisation d’à peine 5 à 10 %. Aujourd’hui, avec le numérique, les gens ouvrent des comptes bancaires, même si ce sont des comptes e-banking. Il est en train de s’opérer un transfert de valeurs entre les banques classiques et les acteurs du numérique. Cette valeur est palpable : les sociétés comme Wari, Joni Joni, etc. sont à encourager, à reproduire. On a identifié un domaine dans lequel l’Afrique peut créer et capter des choses. Jusque là, c’était quasi impossible dans la plupart des domaines. Concurrencer Bmw ou Mercedes serait peine perdue pour l’Afrique, par contre le continent peut développer ses propres applications pour que le milliard d’Africains puisse s’interconnecter, communiquer à travers des structures qui permettent aux entreprises locales de gagner leur vie. C’est à cela que correspond la transformation.

Quelle solution préconisez-vous pour le développement de l’économie numérique en Afrique ?

La solution comporte plusieurs volets. La première étape, c’est que les Etats exercent leur leadership. Le point essentiel, c’est développer les infrastructures du numérique. Créer une infrastructure d’accès très haut débit correspond pour l’économie à créer une autoroute. C’est un début de solution. Il faut aussi agir sur tous les pans de l’économie, il faut numériser l’éducation, faire en sorte que les gens s’imprègnent du numérique. Ce n’est pas une solution mais un plan de développement qu’il faut proposer. C’est à nous d’identifier les secteurs dans lesquels on a aussi besoin de créer nos plans pour développer des systèmes qui vont structurellement nous développer.

Quel est l’avenir de la publicité avec le numérique ?

En valeur publicitaire, un utilisateur de Facebook représente un patrimoine annuel de neuf dollars, soit 5000 FCfa de valeur publicitaire pour chaque abonné. Cela veut dire que les gens auront tendance à aller plus vers ces médias que vers les médias classiques. Un spot publicitaire sur une chaîne de télé locale coûte certainement plus cher qu’une bande d’information sur une société qui apparaît instantanément sur un site internationalement reconnu et qui est visualisé par deux milliards d’individus et accessible 24h/24. Pour des raisons évidentes, les annonceurs vont se déporter vers ces médias.

C’est donc une menace pour les médias classiques…

Cet avis est largement partagé. Cela s’est vu dans les pays développés, il n’y a pas de raison que cette transformation ne s’opère pas en Afrique. C’est une menace pour les médias qui feraient mieux de sécuriser leurs revenus publicitaires en changeant leur façon de faire de la publicité, d’avoir de la visibilité. La visibilité peut se faire sur le web. Par exemple, toutes les émissions de France 24 peuvent être visualisées sur le web, ce qui permet d’attirer les téléspectateurs et de vendre du contenu. C’est une vision stratégique à opérer. Chaque domaine est confronté à une problématique réelle de transformation, de menaces ou d’opportunités liées au numérique.

Propos recueillis par M. Ciss

(Source : Le Soleil, 10 août 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4406/5262 Régulation des télécoms
  • 352/5262 Télécentres/Cybercentres
  • 3926/5262 Economie numérique
  • 1892/5262 Politique nationale
  • 5262/5262 Fintech
  • 514/5262 Noms de domaine
  • 1749/5262 Produits et services
  • 1460/5262 Faits divers/Contentieux
  • 735/5262 Nouveau site web
  • 4943/5262 Infrastructures
  • 1674/5262 TIC pour l’éducation
  • 187/5262 Recherche
  • 248/5262 Projet
  • 3420/5262 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1788/5262 Sonatel/Orange
  • 1636/5262 Licences de télécommunications
  • 278/5262 Sudatel/Expresso
  • 1100/5262 Régulation des médias
  • 1463/5262 Applications
  • 1239/5262 Mouvements sociaux
  • 1683/5262 Données personnelles
  • 127/5262 Big Data/Données ouvertes
  • 655/5262 Mouvement consumériste
  • 360/5262 Médias
  • 653/5262 Appels internationaux entrants
  • 1771/5262 Formation
  • 96/5262 Logiciel libre
  • 2039/5262 Politiques africaines
  • 1110/5262 Fiscalité
  • 166/5262 Art et culture
  • 579/5262 Genre
  • 1677/5262 Point de vue
  • 1114/5262 Commerce électronique
  • 1461/5262 Manifestation
  • 317/5262 Presse en ligne
  • 124/5262 Piratage
  • 208/5262 Téléservices
  • 879/5262 Biométrie/Identité numérique
  • 304/5262 Environnement/Santé
  • 442/5262 Législation/Réglementation
  • 422/5262 Gouvernance
  • 1807/5262 Portrait/Entretien
  • 145/5262 Radio
  • 791/5262 TIC pour la santé
  • 295/5262 Propriété intellectuelle
  • 60/5262 Langues/Localisation
  • 1049/5262 Médias/Réseaux sociaux
  • 1992/5262 Téléphonie
  • 190/5262 Désengagement de l’Etat
  • 1160/5262 Internet
  • 116/5262 Collectivités locales
  • 393/5262 Dédouanement électronique
  • 1082/5262 Usages et comportements
  • 1035/5262 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 553/5262 Audiovisuel
  • 3371/5262 Transformation digitale
  • 384/5262 Affaire Global Voice
  • 152/5262 Géomatique/Géolocalisation
  • 313/5262 Service universel
  • 661/5262 Sentel/Tigo
  • 179/5262 Vie politique
  • 1636/5262 Distinction/Nomination
  • 35/5262 Handicapés
  • 684/5262 Enseignement à distance
  • 687/5262 Contenus numériques
  • 595/5262 Gestion de l’ARTP
  • 181/5262 Radios communautaires
  • 1755/5262 Qualité de service
  • 431/5262 Privatisation/Libéralisation
  • 138/5262 SMSI
  • 482/5262 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2877/5262 Innovation/Entreprenariat
  • 1344/5262 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/5262 Internet des objets
  • 172/5262 Free Sénégal
  • 590/5262 Intelligence artificielle
  • 227/5262 Editorial
  • 22/5262 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous