Zimbabwe : NetOne fait confiance à Huawei pour moderniser son réseau télécoms
mercredi 3 mars 2021
La brouille entre la Chine et le Zimbabwe autour de NetOne, survenue en octobre 2019, semble avoir été résolue. La société télécoms publique bénéficie à nouveau de son soutien financier et technique.
NetOne, la branche mobile de TelOne, l’opérateur historique des télécommunications, a confié la modernisation de son réseau télécoms à la société technologique chinoise Huawei. L’opération qui rentre dans le cadre de la coopération stratégique entre les deux pays est financée à hauteur de 400 000 USD par la Chine. C’est la phase 2 de l’opération de modernisation de réseau de NetOne. Elle vise une amélioration de l’accès au haut débit sur l’ensemble du territoire national.
« La couverture et la qualité du réseau améliorées considérablement par NetOne permettront aux Zimbabwéens de bénéficier de meilleurs services télécoms avec de nombreux avantages directs et indirects tels que l’accroissement de l’emploi et l’attraction des investissements, stimuler le développement des industries connexes et améliorer le climat d’investissement », a déclaré Jiang Jiaqi, le directeur pays de Huawei.
L’appui financier et technologique qu’apportera Huawei à NetOne traduit un apaisement des relations entre la Chine et le Zimbabwe autour de NetOne, tendues depuis 2019 suite à des accusations d’abus de confiance. En octobre, la Chine avait suspendu pour une durée indéterminée le financement du projet d’expansion de l’opérateur de téléphonie mobile évalué à 71 millions USD, après que le gouvernement zimbabwéen a saisi ces capitaux d’investissement, déposés sur un compte séquestre, pour obtenir des devises.
La modernisation de réseau engagé par NetOne contribuera à fournir à un plus grand nombre de Zimbabwéens un accès au haut débit, indispensable pour la transformation numérique que le gouvernement est déterminé à accélérer cette année. Il veut sortir le pays de sa faible préparation numérique qui s’est manifestée avec force pendant la crise du coronavirus.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 3 mars 2021)