Youssou Ndour et la Cybercriminalité, les dessous de l’affaire SafeService
mardi 24 juin 2025
Le président du conseil d’administration du Groupe Futurs Médias (GFM), Youssou Ndour, vient de saisir la justice pour défendre son honneur et protéger des citoyens abusés par des escrocs. Selon L’Observateur, le célèbre chanteur sénégalais a déposé une plainte contre X, après avoir découvert que son image et celle de sa sœur Aby Ndour ont été utilisées frauduleusement sur Facebook par des individus malintentionnés.
En effet, d’après L’Observateur, une société fictive dénommée SAFESERVICE opère sur le réseau social en se servant des photos de Youssou Ndour et de sa sœur pour appâter des internautes. Le stratagème consiste à proposer des « appuis et assistances financières remboursables sans intérêts », en publiant des messages mensongers assortis des visages des personnalités, afin de tromper la vigilance des utilisateurs.
Face à cette escroquerie manifeste, Youssou Ndour, par l’intermédiaire de ses conseils, a saisi le chef de la Division spéciale de cybersécurité de la police nationale. Les avocats de l’artiste dénoncent des « atteintes aux droits de la personne au regard du traitement des données à caractère personnel et des faits d’escroquerie », sur la base des articles 431-22 de la loi n° 2008-11 relative à la cybercriminalité et de l’article 379 du Code pénal sénégalais.
L’Observateur rapporte que selon le contenu de cette plainte, la société SAFESERVICE aurait été spécialement mise en place pour cette entreprise délictueuse. Les malfaiteurs ont non seulement usurpé l’image de Youssou Ndour pour donner une apparence de légitimité à leur opération, mais ils s’appuient aussi sur de faux commentaires d’internautes complices, visant à rassurer les victimes potentielles.
La loi est pourtant claire sur ce type de délit. Comme le souligne L’Observateur, l’article 431-22 punit d’un emprisonnement de un à sept ans et d’une amende de 500 000 à 10 millions de francs CFA quiconque collecte ou utilise frauduleusement des données personnelles. De plus, l’article 379 du Code pénal prévoit des peines allant jusqu’à cinq ans de prison et un million de francs CFA d’amende en cas d’escroquerie.
(Source : Senenews, 24 juin 2025)