Vulgarisation de l’informatique : L’Ucad et Microsoft signent un partenariat
vendredi 22 juin 2007
L’université Cheikh Anta Diop (Ucad) et la multinationale Microsoft ont signé hier, à Dakar, un accord partenariat. Lequel accord permet de domicilier la certification de Microsoft dans l’institution et d’aider à la vulgarisation de l’informatique à travers le pays.
L’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et la société Microsoft ont signé hier un accord de partenariat et lancé un séminaire sur l’utilisation des TIC à l’école. Par ce partenariat, a souligné le recteur Abdou Salam Sall, l’Ucad entend contribuer à aider le pays à entrer dans la société de l’innovation à travers 4 axes dont les technologies de l’information et de la communication (TIC), les biotechnologies, l’aquaculture et la confection. Pour ce faire, a indiqué le recteur, « il faut une masse critique à correler avec les moyens financiers ». L’accord permet de « domicilier désormais la certification Microsoft à l’Ucad », a signalé M. Sall pour qui, cela favorisera le « renforcement des ressources humaines et des compétences, améliorer l’intranet universitaire, d’augmenter la capacité de stockage afin de doter tous les membres d’une adresse électronique (E-mail) de 2 mégaoctets ». Le recteur a indiqué que son institution compte « plus de 300 étudiants en informatique à l’école supérieure polytechnique (ESP) et à la Faculté des sciences et techniques (FST) », que le réseau informatique de « 6 km de fibre optique » est en cours de réorganisation, 372 ordinateurs portables ont été distribués aux enseignants et que la bande passante de l’Ucad a migré de 2 mégabits à 10 mégabits. Malgré tout, à travers ce partenariat, il souhaite « plus et mieux », c’est-à-dire « fonctionner avec les exigences du Nord en ayant des relations avec les entreprises ». Car, a martelé Abdou Salam Sall, « tous les segments du pays doivent participer à la marche de l’Ucad », demandant aux chefs d’Etat africains la réalisation des Etats-Unis d’Afrique, puisque le continent regorge de compétences pour accomplir son décollage.
Logiciels didactiques
A en croire le recteur de l’institution universitaire, les TIC constituent, certes une « opportunité » pour nos pays, mais également « un péril ». A cet effet, le Sénégal doit travailler à « production de logiciels didactiques en puisant dans nos valeurs, notre culture ». Aussi, il entend travailler avec son partenaire à augmenter les sites web à travers le pays, à accueillir, pendant les vacances, les enseignants pour des campus pédagogiques, à la réalisation du centre de ressources pédagogiques qui se proposera de créer des logiciels pour tous les ordres d’enseignement. Enfin travailler, dans les camps de vacances citoyennes, à implanter l’informatique dans le monde rural.
Daouda Mané
(Source : Le Soleil, 22 juin 2007)