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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Décembre 2016 > Visite d’Etat en France : Pourquoi la France déroule le tapis rouge à Macky (…)

Visite d’Etat en France : Pourquoi la France déroule le tapis rouge à Macky Sall….

dimanche 18 décembre 2016

Economie numérique

Le président Macky Sall entame une visite d’Etat du 19 au 22 décembre en France. Depuis plus de 31 ans, un président sénégalais n’avait effectué une visite d’Etat en France. « Depuis 1985, il n’y a pas eu de visite d’Etat d’un président sénégalais en France. C’est un événement important qui marque cette volonté de travailler ensemble à la hauteur de ce que nous partageons ensemble », avait expliqué Stéphane Le Foll, le ministre français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, et porte-parole de son gouvernement en novembre dernier lors d’une visite à Dakar. Mais en réalité que cache cette visite d’état ? « La multiplication des partenaires du Sénégal n’inquiète pas la France ». L’affirmation est de l’ambassadeur de la France au Sénégal. Assurément oui Excellence et certainement vous riez sous cape en répondant à ceux qui vont poser cette question et de maniéré sournoise vous disiez “ ....ces pauvres ils n’ont rien compris... “ . Et pourtant nous savons tous. Sous l’ére Macky Sall la France est revenue en force et pratiquement controle toute l’économie sénégalaise.

(...)

Le gâteau à France Télécoms…

Après les questions militaires, le régime de Macky Sall s’est aussi vite intéressé à un dossier épineux, celui des « appels entrants » qui provoqua un véritable tollé dans le secteur des télécommunications. Ainsi, le 12 mai 2012, le gouvernement d’Abdoul Mbaye décide d’abroger la surtaxe sur les appels entrants. Une décision qui sera effective dès le 15 mai 2012. De quoi faire afficher le sourire à l’opérateur Orange qui avait mené une bataille farouche contre cette mesure prise par son prédécesseur. Autant dire que le lobbying de la SONATEL avait fini par payer. Mais Macky Sall ne s’estime pas du tout encore généreux envers ses parrains français. Il y a près de 20 ans, par le truchement d’un décret du 19 Juillet 1997, France Télécoms marquait son entrée dans le capital de la SONATEL comme actionnaire principal. Etre un partenaire stratégique, aider la SONATEL à gagner des parts de marché dans la sous-région et exporter l’expertise locale, étaient les objectifs qui lui étaient assignés. Mais depuis lors, après avoir mis à mort tout un segment de l’économie locale qui profitait du développement des télécoms (disparition des télécentres avec 35 000 emplois perdus, écroulement de 14 fournisseurs d’accès internet avec des centaines d’emplois perdus), France Télécoms s’est attelé systématiquement à un pillage de la SONATEL.

Jugez-en par vous-mêmes­ ! Rien que sur les trois derniers exercices (2015, 2014, 2013) France Télécoms a reçu de la SONATEL 271 milliards en dividendes, sans compter l’ensemble des transferts internes liés au paiement des prestations de services et autres frais de gestions facturés par France Télécom, paiement de taxes d’utilisation de la marque Orange plus de 1% du chiffre d’affaire (plus de 25 milliards encaissés en 3 ans), ainsi que les 20% de la croissance du résultat d’activités qui sont prélevés sur le bénéfice avant même la rétribution des actionnaires.

A cet accaparement des richesses de la SONATEL, il faut ajouter celui de son réseau par le détournement de trafic, le contrôle total de la stratégie de la SONATEL ainsi des produits, services et applications sont imposés par France Télécoms, la nomination de Français à tous les postes clés du groupe, le blocage systématique de la croissance externe de SONATEL et enfin le projet d’externalisation en cours pour démanteler le groupe SONATEL.

Voilà une société construite et développée à 100% par des cadres et agents sénégalais avec des filiales au Mali, en Guinée et en Guinée Bissau, pillée depuis près de 20 ans par France Télécoms, à qui le gouvernement du Sénégal a décidé de prolonger la concession pour encore 17 longues années pour la modique somme de 68 milliards de FCFA. Cerise sur le gâteau­ : le gouvernement lui octroie ensuite des fréquences 4G à vil prix­ : 32 milliards de FCFA. Cette convention a consacré le bradage de la SONATEL. Le démarrage de la commercialisation de la 4G par SONATEL/Orange au mois de Juillet 2016 est la confirmation que le décret portant approbation de la concession et du nouveau cahier des charges de l’opérateur a été signé. Aucune publication ­ ! Tout a été fait dans le plus grand secret par le gouvernement et France Télécoms. Comment une concession d’un groupe qui produit 10 fois plus de bénéfices 20 ans après, avec un chiffre d’affaires de 863 milliards en 2015 en croissance constante, peut être vendue au même prix qu’en 1996 ? C’est à dire 70 milliards si on retire les 30 milliards du 4G qu’avait demandé l’ARTP et que Orange avait refusé pour justement faire ce tour de passe-passe ? Y a-t-il besoin de faire une surperbe grande école de commerce ou d’ingénieur pour savoir que c’est une arnaque que l’état sénégalais en complicité des représentants de France Telecom ont fait avaler aux populations sénégalaises ? Cela dénote de l’opacité du dossier de prolongation de la concession et de l’extension au réseau 4G. S’il est acquis que « ­nul n’est censé ignorer la loi­ », cela suppose en amont que les formalités de publication soient faites, et en toute transparence. Tel n’est pas le cas dans cette affaire avec le gouvernement, incapable de travailler dans la transparence pour préserver les intérêts nationaux. Le seul et l’éternel perdant est le Peuple Sénégalais. France Télécoms continue de faire de la SONATEL sa vache laitière et du Peuple Sénégalais son pigeon avec la complicité du gouvernement.

(...)

(Source : Dakar, 18 décembre 2016)

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