OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2015 > Vers l’Opendata : La numérisation de l’information administrative devient (…)

Vers l’Opendata : La numérisation de l’information administrative devient impérative

jeudi 1er janvier 2015

Point de vue

L’on est la partie la plus importante du patrimoine des administrations modernes. Confinée dans la plupart des cas dans des documents, elle est devenue un actif d’une valeur inestimable. Cependant, force est de constater que l’accès rapide à une information pertinente, structurée et sécurisée relève de la gageure dans nos administrations compte tenu des difficultés rencontrées dans la gestion documentaire, depuis l’élaboration des documents jusqu’à leur archivage en passant par leur traitement et leur stockage temporaire (archives vivantes).

Les archives constituent la mémoire et la conscience de toute administration et partant, de la société de l’information. Parce qu’elles constituent la preuve des activités et du travail des hommes, les archives justifient les droits des individus et des Etats, régentent les devoirs des uns et des autres et sont essentielles à l’exercice de la démocratie, à la bonne gouvernance et à la qualité des services rendus par l’administration publique aux citoyens et autres usagers.

Constat

Les institutions nationales d’archives ou archives nationales ont pour mission de gérer et de préserver les documents produits par l’Administration durant toute son existence et au niveau de toutes ses composantes. Gardiennes du patrimoine archivistique public de chaque pays, elles ont également pour tâche d’orienter les organismes publics en ce qui concerne la gestion et la destruction des documents. Il incombe aux archivistes d’une nation d’identifier les archives (manuscrits personnels, documents administratifs et juridiques, documents relatifs aux différents aspects de la société, documents des institutions, etc.), de les conserver et d’en garantir la facilité d’accès aux gouvernements, aux organismes, aux institutions, aux entreprises et aux citoyens.

L’équation de la gestion des archives se pose avec acuité aux administrations modernes. Leurs services des archives, quand ils existent, croulent sous le poids, en croissance exponentielle de celles-ci (les archives) qui sont de toutes sortes.

A cette immensité des stocks de papiers à entreposer et gérer, s’ajoute le manque de personnel qualifié, de bonnes conditions de conservation et surtout d’espace physique d’entreposage ; au moment où les stocks d’archives, de plus en plus importants, arrivent sans cesse. Les locaux sont inadéquats dans la plupart des cas et s’ils existent, sont mal équipés, non aménagés et saturés. Les demandes s’amoncellent et prennent de plus en plus d’importance et du côté des usagers, les réponses tardent à arriver ; la dispersion géographique rend difficile la coordination de la gestion des archives et pourtant, conserver, trier, classer, inventorier et communiquer les archives demeurent un impératif juridique, administratif et même économique.

La numérisation

Il est de notoriété publique que la loi impose d’archiver les documents dans des délais de conservation assez longs, d’autant plus qu’en droit civil comme administratif, la preuve écrite est de règle. Le choix de la gestion informatisée des archives relève donc beaucoup donc plus d’une nécessité que d’un luxe ou d’un phénomène de mode. En travaillant à numériser les archives, on contribue largement à la sauvegarde et à l’enrichissement de la mémoire de l’administration, et à l’amélioration du rendement des agents. Des études de spécialistes du Gartner Group ont montré qu’un cadre passait 300h par an à rechercher et classer des documents.

Ainsi, une politique de gestion moderne de l’information administrative basée sur un système de gestion de la documentation et de l’information à caractère, financier, scientifique, technique, administratif, juridique… doit être instaurée. Toutefois, il ne faudrait pas perdre de vue que la valeur des données stockées sera largement tributaire de la capacité des acteurs à y retrouver facilement ce dont ils ont besoin ; la finalité d’un système d’archivage n’étant pas seulement de stocker des données mais de pouvoir les restituer rapidement à chaque fois que de besoin.

Le concept de numérisation renvoie à tout procédé dont le but est de rendre utilisable par l’ordinateur, une information qui, initialement ne pouvait être lue par un système informatique. Dans le cas des documents contenus sur support papier, cette solution passe généralement par un scanner, et dans les autres cas, par des procédures plus appropriées. D’après une étude d’Ernest & Young, grâce à la gestion électronique documentaire :

  • une entreprise peut multiplier par trois sa capacité de traitement des dossiers
  • le temps consacré à la recherche des informations par les agents concernés est réduit de 50%
  • l’accès aux informations devient immédiat dans le cas de missions critiques (urgentes)
  • l’espace physique de stockage des documents peut être réduit de 80%
  • le système de gestion des documents devient sécurisé

Il est certes clair que la gestion informatisée des archives n’est en aucun cas synonyme de numérisation qui n’en est qu’une étape appelée aussi phase d’acquisition. Elle est suivie de la phase d’indexation qui s’appuie sur une organisation des sources de données puis celle de publication et enfin la recherche en texte intégral qui s’appuie sur les combinaisons booléennes pour être multicritère. Ainsi le vocable renvoie à un ensemble de fonctions d’acquisition, de traitement, d’archivage, de partage, de recherche, de consultation ou de diffusion de documents.

Il se pose alors la question des compétences nécessaires à la mise en place d’une véritable politique de gestion informatisée de l’information documentaire et de sa diffusion publique démocratisée (données ouvertes). Ce nouveau concept alliant techniques d’archivage et outils informatiques est connu sous le vocable de record management et définit un nouveau profil d’archivistes : des records managers. A concept nouveau, nouvelle compétence. Ce sont (les records managers) des archivistes documentalistes qui bénéficient d’une double compétence archivistique et informatique ; ils connaissent tous les aspects de l’expertise métier, et maîtrisent les technologies informatiques modernes.

L’Open Data ou données ouvertes

Avec l’avènement du nouveau concept de société de l’information, l’accès à une information administrative, financière, législative juridique et réglementaire est primordiale pour les usagers de l’administration publique. Par conséquent, il doit être rendu possible, pour ne pas dire banalisé, à travers la mise en place de procédures et d’outils en adéquation avec les progrès technologiques et les exigences de l’heure.

Dans un pays où le niveau d’éveil des consciences ne cesse de monter et où les citoyens, de plus en plus exigeants, sont prompts à la contestation et à la revendication, une démarche volontariste, avant-gardiste et proactive s’impose pour promouvoir les initiatives e-citoyennes. Le numérique est assurément l’outil idéal pour permettre à l’Etat de faire face à cette demande sociale de type nouveau qu’est l’exigence d’une information fiable et accessible de partout et en temps réel. C’est le sens du nouveau concept d’opendata ou données ouvertes récemment apparu et qui renvoie à une information publique brute, librement et gratuitement accessible en temps réel et réutilisable à souhait.

L’Open Data permet de répondre à ce besoin de transparence mais aussi et surtout constitue une source d’innovation, un levier de « gouvernance sobre et transparente », terme cher à notre Président. La dynamique qui sera créée par la libération des données publiques et leur accès démocratisé engendrera des informations de type et de format nouveaux, de nouvelles connaissances et de nouveaux usages. Les opportunités en termes d’applications dérivées, de possibilités de publications web, de nouveaux services publics associant des données administratives, géographiques et cartographiques en temps réel, sont nombreuses et insoupçonnées.

Des informations de toutes sortes sont produites par notre administration, nos entreprises et établissements publics, tant au niveau central que décentralisé. Cette mine d’informations produites et régulièrement échangées par nos administrations au sens large, constituent un précieux gisement sans équivalent pour servir de socle à la création de produits ou services à valeur ajoutée, à la promotion de nouveaux usages et au support du développement d’une véritable économie numérique.

Toutefois, la mise à disposition des données publiques pose de nombreux problèmes juridiques, techniques et économiques qu’il faudra nécessairement examiner très profondément pour que les données soient effectivement partagées dans le strict respect des lois et règlements tendant à garantir la protection des droits des uns et des autres. Aussi faudra t-il travailler à faire progresser la connaissance et à remettre en cause les certitudes ou les habitudes qui s’accordent mal avec un monde en perpétuelle et rapide évolution technologique.

L’enjeu est aussi économique car selon la Commission européenne, « le potentiel des activités liées à la réutilisation et à la valorisation des données publiques en Europe se chiffrerait autour de 27 milliards d’euros. Les axes de développement en sont multiples : innovation et développement de l’économie numérique, innovation sociétale, citoyenne et démocratique. Le défi est de taille ».

Un autre train de l’histoire, cette fois ci contemporaine, à ne pas manquer.

Mor Ndiaye Mbaye

(Source : Leral, 1er janvier 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4670/5188 Régulation des télécoms
  • 404/5188 Télécentres/Cybercentres
  • 3605/5188 Economie numérique
  • 1955/5188 Politique nationale
  • 5107/5188 Fintech
  • 602/5188 Noms de domaine
  • 1957/5188 Produits et services
  • 1683/5188 Faits divers/Contentieux
  • 865/5188 Nouveau site web
  • 5188/5188 Infrastructures
  • 1952/5188 TIC pour l’éducation
  • 235/5188 Recherche
  • 289/5188 Projet
  • 3314/5188 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1976/5188 Sonatel/Orange
  • 1761/5188 Licences de télécommunications
  • 425/5188 Sudatel/Expresso
  • 1069/5188 Régulation des médias
  • 1391/5188 Applications
  • 1164/5188 Mouvements sociaux
  • 1705/5188 Données personnelles
  • 176/5188 Big Data/Données ouvertes
  • 690/5188 Mouvement consumériste
  • 437/5188 Médias
  • 748/5188 Appels internationaux entrants
  • 1849/5188 Formation
  • 140/5188 Logiciel libre
  • 2281/5188 Politiques africaines
  • 1054/5188 Fiscalité
  • 219/5188 Art et culture
  • 664/5188 Genre
  • 1644/5188 Point de vue
  • 1165/5188 Commerce électronique
  • 1818/5188 Manifestation
  • 404/5188 Presse en ligne
  • 182/5188 Piratage
  • 255/5188 Téléservices
  • 1067/5188 Biométrie/Identité numérique
  • 359/5188 Environnement/Santé
  • 410/5188 Législation/Réglementation
  • 398/5188 Gouvernance
  • 1927/5188 Portrait/Entretien
  • 189/5188 Radio
  • 824/5188 TIC pour la santé
  • 333/5188 Propriété intellectuelle
  • 85/5188 Langues/Localisation
  • 1179/5188 Médias/Réseaux sociaux
  • 2206/5188 Téléphonie
  • 253/5188 Désengagement de l’Etat
  • 1098/5188 Internet
  • 152/5188 Collectivités locales
  • 479/5188 Dédouanement électronique
  • 1428/5188 Usages et comportements
  • 1223/5188 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 642/5188 Audiovisuel
  • 3527/5188 Transformation digitale
  • 431/5188 Affaire Global Voice
  • 189/5188 Géomatique/Géolocalisation
  • 368/5188 Service universel
  • 773/5188 Sentel/Tigo
  • 256/5188 Vie politique
  • 1674/5188 Distinction/Nomination
  • 62/5188 Handicapés
  • 809/5188 Enseignement à distance
  • 871/5188 Contenus numériques
  • 709/5188 Gestion de l’ARTP
  • 222/5188 Radios communautaires
  • 1973/5188 Qualité de service
  • 498/5188 Privatisation/Libéralisation
  • 183/5188 SMSI
  • 576/5188 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3017/5188 Innovation/Entreprenariat
  • 1592/5188 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 71/5188 Internet des objets
  • 190/5188 Free Sénégal
  • 627/5188 Intelligence artificielle
  • 412/5188 Editorial
  • 24/5188 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous