Vente des actions de la Sonatel : Maintenir le standing de la société face à la concurrence, selon Momar Guèye
mercredi 29 avril 2009
Momar Guèye, Directeur général de l’Office national pour la formation professionnel (Onfp), trouve que la décision de l’Etat sénégalais de céder une partie de ces actions à France vise à renforcer un partenaire aussi stratégique que France Télécom.
Le statisticien économiste, ancien enseignant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, est revenu sur les agissements des actionnaires et des travailleurs de cette société, décidés à rendre la situation délétère en cas de vente de ces actions. « Depuis quelques temps, les syndicalistes de la Sonatel ont entrepris un travail de sensibilisation des responsables politiques de tous bords et des différentes personnalités du pays pour attirer leur attention sur le danger que constitue cette décision de la partie sénégalaise », dit-il. Or, pense M. Guèye, « ces derniers doivent travailler à maintenir le standing de cette société avec cette concurrence qui devient de plus en plus acerbe ». Légitimant l’action entreprise par l’Etat du Sénégal, il soutient que « cela participe de la protection de cette société très importante et évite que les actions ne se dispersent ».
Cette décision du Sénégal a aussi soulevé un bouclier de protestations du côté du patronat et des commerçants qui réclamaient que ces actions leurs soient cédées. Mais, pour M. Guèye, « ceux-ci ont aussi montré leur limites car, avec la Senelec en 1997, ils ont été mis à contribution et ce patronat-là n’a même pas été capable de mobiliser les fonds nécessaires pour l’achat des actions ».
Amadou Maguette Ndaw
(Source : Le Soleil, 29 avril 2009)