OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Juillet > Vendre : les recettes des grands opérateurs

Vendre : les recettes des grands opérateurs

jeudi 2 juillet 2009

Economie numérique

Après avoir conquis des millions de clients en leur donnant la possibilité d’avoir un téléphone, les leaders du secteur des télécoms privilégient désormais de nouveaux services à forte valeur ajoutée afin de poursuivre leur croissance. Dans un contexte de concurrence acharnée, comment ces nouveaux produits sont-ils créés ? Qui décide de leur lancement et de sa date ? Quels moyens utilise-t-on pour en faire la promotion ? Voyage au cœur des équipes de marketing des opérateurs pour mieux connaître leurs méthodes.

Il y a d’abord le travail de fond, presque devenu une obsession : détecter les besoins du public, les anticiper. Pour comprendre les besoins des consommateurs, Orange au Sénégal organise régulièrement des « Focus Group », réunions de clients sélectionnés selon leurs habitudes de consommation. « C’est un laboratoire idéal pour tester de nouvelles idées », explique Omar Guèye Ndiaye, directeur du département études et marketing de Sonatel Mobile, à Dakar. À quoi s’ajoutent les registres de suggestions, mis à disposition dans les agences commerciales, et l’analyse des appels au service après-vente. Autant de canaux qui facilitent la remontée des informations vers les décideurs. La formule a fait ses preuves. Lancé il y a trois ans, le service Seddo, qui permet la recharge à distance d’un compte prépayé, est un produit issu des « Focus Group ».

À l’écoute des usagers...

Mais les hommes et les femmes du marketing ne vivent pas seuls dans le meilleur des mondes à leur image. Il arrive souvent qu’ils soient devancés par un rival, qui présente une offre meilleure ou plus attractive. Une règle, dans ce cas : réagir le plus rapidement possible. En avril, au Sénégal, Tigo a créé la surprise en offrant des crédits de communication aux clients qui reçoivent un grand nombre d’appels. À peine un mois plus tard, Orange reprenait l’initiative. À cette différence près que le groupe a étendu le principe du bonus aux appels sortants. « Le plus souvent, la question du prix de l’offre est gérée localement car il faut être très réactif, commente Joyce Sagoe, responsable de la communication de MTN en Côte d’Ivoire. S’il n’y a pas de difficulté technique, la riposte peut être organisée en deux semaines. »

Dans un tel cas, certains tentent d’organiser la contre-attaque en mettant en avant des innovations plutôt que d’aller à la confrontation directe sur la question sensible des tarifs. Ainsi, au début de 2009, quand les nouveaux arrivés en Côte d’Ivoire Koz et GreenN ont multiplié les campagnes de lancement aux tarifs attractifs, MTN a répondu sur le terrain des nouvelles technologies. Le numéro un du marché n’entendait pas baisser ses tarifs, persuadé qu’il n’avait pas à craindre un départ massif et définitif de ses clients. « Dès que les promotions sont terminées, les gens reviennent chez nous », assure Joyce Sagoe. La filiale du groupe sud-africain axe sa communication sur la présentation de deux exclusivités, la gamme de smartphones BlackBerry et la télévision mobile. Une façon de se placer au-dessus de la mêlée et de cultiver son image de leader. Ce positionnement a été conforté en avril, quand 300 VIP venus de tout le continent ont été invités au Golf Hotel d’Abidjan pour la conférence de presse annuelle de MTN.

Reste que le déploiement d’innovations significatives ne se décide pas au hasard, compte tenu des investissements en jeu. Chez Orange, MTN ou Zain, la stratégie est discutée en amont entre la filiale locale et la maison mère du réseau. « Six mois d’études ont été nécessaires pour valider l’opportunité du lancement au Sénégal de la solution m-paiement (services financiers) développée par la branche recherche et développement d’Orange », explique Laurent Kiba, responsable du projet pour Sonatel. Le travail a débuté par une étude du niveau de bancarisation des Sénégalais, pour s’achever, en mai dernier, par un test grandeur nature dans trois régions du pays. Désormais déclarée « bonne pour le service », l’offre est en cours de commercialisation en ce mois de juin.

Pour la maison mère, les tests ne doivent pas seulement valider la fiabilité technique de l’innovation. Ils doivent aussi mettre en évidence son intérêt économique. « Ceux que nous avons réalisés l’an dernier sur 5 000 clients avant le lancement de la technologie 3G ont permis de constater que les utilisateurs munis de téléphones multimédias multipliaient par trois le volume de données échangées », indique Omar Guèye Ndiaye. Une bonne nouvelle pour l’opérateur, qui y voit la confirmation du bien-fondé de sa stratégie en Afrique, basée sur la complémentarité d’Internet et du téléphone portable. Même si, dit-il, la rentabilité immédiate n’est pas un objectif prioritaire : « Plus l’innovation est importante, plus le retour sur investissement arrive tardivement », explique Omar Guèye Ndiaye. Il faudra attendre jusqu’à trois ans pour recueillir les fruits du m-paiement.

La concurrence fait rage également du côté des outils de communication pour les campagnes destinées au grand public. En plus des affiches et des dépliants traditionnels, les opérateurs n’hésitent plus à diffuser leurs offres par SMS à tous leurs abonnés, voire par courrier électronique pour ceux qui sont équipés. Dernière trouvaille à la mode à Abidjan : les « hommes-sandwichs », portant un placard publicitaire, ont été remis au goût du jour. En parallèle, la métropole ivoirienne a vu fleurir dans les rues du centre-ville les premiers écrans plasma dédiés à la publicité.

Les nouveaux produits ne sont pas toujours bien adaptés

La télévision traditionnelle reste toutefois le meilleur canal quand il s’agit de toucher une large audience. Au Burkina, « 95 % des produits de Zain font l’objet de publi-reportages diffusés sur les grandes chaînes nationales », explique Ibrahim Hema, représentant de l’opérateur dans le pays. Pour les offres destinées à des cibles plus restreintes, les marques privilégient la publicité sur les factures, le démarchage téléphonique, voire l’envoi d’équipes de commerciaux chez les clients potentiels pour leur présenter le produit. Aux pays des Hommes intègres, le budget d’une campagne de lancement peut dépasser 200 000 euros.

Mais au bout du compte, les marques ne doivent pas oublier que le marketing n’est pas tout-puissant. Plus de trois mois après sa soirée de présentation, le Black­Berry n’a pas encore conquis les foules au Burkina. Zain comptabilise seulement 120 utilisateurs dans tout le pays. « C’est décevant, consent Ibrahim Hema, mais nous avons prévu de nouvelles opérations pour relancer les ventes ». Encore faut-il que le produit proposé réponde à un besoin.

Julien Clémençot

(Source : Jeune Afrique, 2 juillet 2009)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 5881/6930 Régulation des télécoms
  • 486/6930 Télécentres/Cybercentres
  • 4549/6930 Economie numérique
  • 2340/6930 Politique nationale
  • 6930/6930 Fintech
  • 725/6930 Noms de domaine
  • 2522/6930 Produits et services
  • 2002/6930 Faits divers/Contentieux
  • 1017/6930 Nouveau site web
  • 6749/6930 Infrastructures
  • 2331/6930 TIC pour l’éducation
  • 264/6930 Recherche
  • 341/6930 Projet
  • 4797/6930 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2428/6930 Sonatel/Orange
  • 2284/6930 Licences de télécommunications
  • 373/6930 Sudatel/Expresso
  • 1610/6930 Régulation des médias
  • 1979/6930 Applications
  • 1411/6930 Mouvements sociaux
  • 2150/6930 Données personnelles
  • 183/6930 Big Data/Données ouvertes
  • 864/6930 Mouvement consumériste
  • 489/6930 Médias
  • 908/6930 Appels internationaux entrants
  • 2264/6930 Formation
  • 131/6930 Logiciel libre
  • 2816/6930 Politiques africaines
  • 1676/6930 Fiscalité
  • 236/6930 Art et culture
  • 871/6930 Genre
  • 2220/6930 Point de vue
  • 1518/6930 Commerce électronique
  • 2117/6930 Manifestation
  • 432/6930 Presse en ligne
  • 170/6930 Piratage
  • 277/6930 Téléservices
  • 1294/6930 Biométrie/Identité numérique
  • 430/6930 Environnement/Santé
  • 546/6930 Législation/Réglementation
  • 460/6930 Gouvernance
  • 2625/6930 Portrait/Entretien
  • 201/6930 Radio
  • 994/6930 TIC pour la santé
  • 378/6930 Propriété intellectuelle
  • 81/6930 Langues/Localisation
  • 1446/6930 Médias/Réseaux sociaux
  • 2663/6930 Téléphonie
  • 265/6930 Désengagement de l’Etat
  • 1643/6930 Internet
  • 154/6930 Collectivités locales
  • 561/6930 Dédouanement électronique
  • 1536/6930 Usages et comportements
  • 1443/6930 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 768/6930 Audiovisuel
  • 4428/6930 Transformation digitale
  • 536/6930 Affaire Global Voice
  • 219/6930 Géomatique/Géolocalisation
  • 446/6930 Service universel
  • 914/6930 Sentel/Tigo
  • 239/6930 Vie politique
  • 2391/6930 Distinction/Nomination
  • 49/6930 Handicapés
  • 958/6930 Enseignement à distance
  • 972/6930 Contenus numériques
  • 820/6930 Gestion de l’ARTP
  • 249/6930 Radios communautaires
  • 2344/6930 Qualité de service
  • 579/6930 Privatisation/Libéralisation
  • 181/6930 SMSI
  • 711/6930 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3884/6930 Innovation/Entreprenariat
  • 1853/6930 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 64/6930 Internet des objets
  • 233/6930 Free Sénégal
  • 855/6930 Intelligence artificielle
  • 268/6930 Editorial
  • 32/6930 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous