OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2003 > Janvier > Utilisation des nouvelles technologies dans l’agriculture : Manobi-Sénégal (…)

Utilisation des nouvelles technologies dans l’agriculture : Manobi-Sénégal s’installe après une période concluante

vendredi 10 janvier 2003

Applications

S’il reste encore quelques incrédules saisis de doute qui se demandent à quoi sert Internet, surtout lorsqu’il s’applique à nos pays sous-développés, les producteurs horticoles sénégalais, qui ont expérimenté sur leurs téléphones portables un service d’observatoire de prix des marchés de Dakar, ne sont certainement pas du lot. Pendant plusieurs mois, certains d’entre eux ont expérimenté, un peu à la manière de bêta-testeurs, le service Wap développé par la société Manobi-France, une entreprise de recherche et développement à capitaux français et sénégalais.

Grâce à un navigateur approprié, le Wap permet de bénéficier des services Internet via un téléphone portable. Manobi-France a conclu, il y a trois semaines, après de longs mois de préparation ponctués d’accords divers, un partenariat plus engagé avec la Sonatel, qui prend la forme de la société Manobi-Sénégal (Manobi France 66%, Sonatel 34%) dont l’objectif est d’exploiter et de mettre en œuvre les services de haute technologie qu’elle développe.

En fait, les activités visibles de Manobi ont débuté depuis septembre 2001 auprès, d’abord, d’une quinzaine de producteurs agricoles de Sébikhotane. (Voir notre dossier « Une journée chez les premiers usagers sénégalais du WAP » (« Le Soleil » du 3 novembre 2001). L’idée à la base, toute simple, était de mettre à leur disposition les prix pratiqués dans les principaux marchés de Dakar (Castors, Dalifort, Sandiniéry, Thiaroye et Tilène) pour leur permettre de mieux écouler leur production. Consultables pratiquement en temps réel, grâce au travail de ses neuf collecteurs de prix qui les « balancent » chaque jour dans la base de données développée par Manobi, ces prix s’affichent pour les abonnés au service sur des terminaux aussi divers qu’un micro-ordinateur, un pocket PC ou un téléphone portable.

Selon les promoteurs de la société, les cinq mois de campagne d’expérimentation de Manobi l’année dernière, de décembre 2001 à avril 2002, auraient permis à une soixantaine d’horticulteurs d’engranger la bagatelle de 110 millions de Fcfa de gains supplémentaires par rapport à leurs revenus habituels, ce qui correspond, toujours selon Manobi, à un chiffre d’affaires moyen de 2 millions de Fcfa supplémentaire par producteur. Voilà sans doute pourquoi l’un d’eux affirme qu’il a gagné au cours de cette période « suffisamment d’argent [pour] partir en vacances pendant deux semaines dans [son] village natal ». Ce qu’il n’avait fait depuis dix ans…

Daniel Annerose, concepteur et directeur général de Manobi-France et de Manobi-Sénégal, apparaît très optimiste. Pour lui, si l’expérience est étendue à l’ensemble de la zone horticole des Niayes, c’est plus de 7 milliards de Fcfa supplémentaires par campagne qui pourraient revenir dans l’escarcelle des horticulteurs. Mieux, affirme-t-il, ce ne sont pas seulement les producteurs qui bénéficieraient du service : « L’amélioration du prix de vente obtenue par le producteur doit aussi trouver son pendant par une augmentation des revenus des bana-banas (les intermédiaires, les grossistes) grâce à un renforcement de leur capacité à identifier la demande des marchés, à connaître l’offre des producteurs et à saisir les opportunités qui en résultent ». Le directeur général de Manobi estime, par ailleurs, le potentiel d’utilisateurs des services de sa société entre 4000 et 5000 abonnés (agriculteurs, pêcheurs et intermédiaires).

La Sonatel, qui détient le tiers des actions de Manobi, ne nous avait pas particulièrement habitués à s’intéresser de près à des produits ou services qui pouvaient apparaître comme « compliqués » pour un opérateur « traditionnel » de télécommunications. Avec cette implication directe, elle indique qu’elle veut aussi s’investir dans d’autres stratégies moins évidentes a priori, mais plus innovantes. Même si, ici, « l’intelligence » est fournie par son partenaire, l’opérateur de télécommunications se contentant d’apporter sa « puissance » et son réseau d’abonnés au mobile et à l’Internet.

Il est à noter que, pour l’utilisation de cet observatoire des prix, Manobi ne facture pas directement à ses abonnés, mais est rémunéré par la Sonatel sur le trafic généré. C’est un système de collaboration qu’ont revendiqué certains fournisseurs d’accès à Internet (Fai) et auquel la Sonatel, semble-t-il, n’a jamais accédé. Va-t-elle un jour étendre cette nouvelle vision aux fournisseurs d’accès à Internet, voire aux stations de radio qui, grâce aux émissions interactives, génèrent aussi quantité d’appels téléphoniques ? Ou ne la réserve-t-elle qu’aux entreprises dans lesquelles elle est directement partie prenante ? Question intéressante…

Manobi Sénégal devrait officiellement lancer ses activités en fin janvier/début février, avec la présentation d’autres services (observatoire des prix des produits de la pêche, guide des bonnes pratiques, infotraçabilité, messageries, gestion des ressources, etc.). Voilà, en tout cas, une initiative éminemment digne d’intérêt dans le secteur des nouvelles technologies, qui cadre parfaitement avec la recherche, par ailleurs affichée par les autorités, mais pas encore réussie, d’une agriculture modernisée. Les problèmes que connaît le monde rural mettent encore plus de lumière sur ce service high-tech destiné aux agriculteurs.

ALAIN JUST COLY

(Source : Le Soleil 10 janvier 2003)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6792/7341 Régulation des télécoms
  • 531/7341 Télécentres/Cybercentres
  • 4950/7341 Economie numérique
  • 2601/7341 Politique nationale
  • 7180/7341 Fintech
  • 782/7341 Noms de domaine
  • 2659/7341 Produits et services
  • 2202/7341 Faits divers/Contentieux
  • 1128/7341 Nouveau site web
  • 7341/7341 Infrastructures
  • 2503/7341 TIC pour l’éducation
  • 286/7341 Recherche
  • 376/7341 Projet
  • 4845/7341 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2676/7341 Sonatel/Orange
  • 2474/7341 Licences de télécommunications
  • 453/7341 Sudatel/Expresso
  • 1427/7341 Régulation des médias
  • 2157/7341 Applications
  • 1541/7341 Mouvements sociaux
  • 2430/7341 Données personnelles
  • 206/7341 Big Data/Données ouvertes
  • 896/7341 Mouvement consumériste
  • 554/7341 Médias
  • 986/7341 Appels internationaux entrants
  • 2561/7341 Formation
  • 202/7341 Logiciel libre
  • 3066/7341 Politiques africaines
  • 1606/7341 Fiscalité
  • 252/7341 Art et culture
  • 868/7341 Genre
  • 2396/7341 Point de vue
  • 1501/7341 Commerce électronique
  • 2399/7341 Manifestation
  • 485/7341 Presse en ligne
  • 195/7341 Piratage
  • 311/7341 Téléservices
  • 1356/7341 Biométrie/Identité numérique
  • 459/7341 Environnement/Santé
  • 497/7341 Législation/Réglementation
  • 516/7341 Gouvernance
  • 2939/7341 Portrait/Entretien
  • 220/7341 Radio
  • 1082/7341 TIC pour la santé
  • 465/7341 Propriété intellectuelle
  • 89/7341 Langues/Localisation
  • 1863/7341 Médias/Réseaux sociaux
  • 3028/7341 Téléphonie
  • 285/7341 Désengagement de l’Etat
  • 1586/7341 Internet
  • 180/7341 Collectivités locales
  • 675/7341 Dédouanement électronique
  • 1744/7341 Usages et comportements
  • 1549/7341 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 842/7341 Audiovisuel
  • 4617/7341 Transformation digitale
  • 588/7341 Affaire Global Voice
  • 233/7341 Géomatique/Géolocalisation
  • 620/7341 Service universel
  • 1003/7341 Sentel/Tigo
  • 266/7341 Vie politique
  • 2408/7341 Distinction/Nomination
  • 53/7341 Handicapés
  • 1049/7341 Enseignement à distance
  • 1023/7341 Contenus numériques
  • 901/7341 Gestion de l’ARTP
  • 276/7341 Radios communautaires
  • 2602/7341 Qualité de service
  • 641/7341 Privatisation/Libéralisation
  • 203/7341 SMSI
  • 767/7341 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4260/7341 Innovation/Entreprenariat
  • 2007/7341 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7341 Internet des objets
  • 259/7341 Free Sénégal
  • 1219/7341 Intelligence artificielle
  • 293/7341 Editorial
  • 34/7341 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous