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Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2007 > Unir les efforts de l’Afrique en vue de sa souveraineté technologique

Unir les efforts de l’Afrique en vue de sa souveraineté technologique

samedi 30 juin 2007

Le lancement du BlackBerry au Sénégal, loin de venir s’ajouter à la longue liste des activités promotionnelles organisées en ce genre d’occasion, a pris une allure toute particulière du fait qu’il ait été organisé dans les locaux de la représentation canadienne au Sénégal. A notre connaissance, c’est bien la première fois qu’une ambassade étrangère au Sénégal transforme ses locaux diplomatiques en locaux commerciaux pour faire la promotion d’un produit fabriqué par une de ses entreprises ! Certes depuis bien longtemps déjà, les grands pays industrialisés nous ont habitué à ce qu’il est convenu d’appeler la diplomatie économique consistant à poursuivre des objectifs économiques en usant des voies diplomatiques. Il est ainsi de plus en plus fréquent que les chefs d’Etat des grandes puissances se déplacent entourés d’une garde rapprochée composée de patrons de grands groupes industriels désireux de signer des contrats de vente d’armements, d’avions de transport, etc. lorsqu’il ne s’agit pas de construire des centrales électriques, des voies de chemin de fer, des ports, des routes, etc. Il est par contre moins courant de voir des états intervenir pour promouvoir la vente de produits de consommation courante comme des téléphones portables fussent-ils aussi sophistiqués que le BlackBerry ! Faut-il voir alors dans l’opération organisée par l’Ambassade du Canada un coup de pouce donné à la firme Research in Motion (RIM) après que le quotidien français Le Monde ait publié dans son édition du 19 juin 2007 un article mentionnant le fait que le BlackBerry était désormais interdit à l’Elysée, à Matignon et dans les cabinets ministériels au motif qu’il présenterait des risques d’interception des données transmises ? Toujours est-il que les représentants de Tigo n’ont pas manqué d’insister sur le fait que l’utilisation de cet outil ne présentait aucun risque pour ses utilisateurs, les communications étant cryptées du début à la fin. De son côté RIM avait déjà répondu aux craintes françaises en indiquant que son système de cryptage utilisait une clé de type Advanced Encryption Standard (AES) de 256 bits soit « le chiffrement commercial le plus puissant disponible dans le monde ». S’il est évident qu’un tel niveau de sécurité est largement suffisant pour les particuliers voire les entreprises n’évoluant pas dans les secteurs stratégiques, il est évident que de tels systèmes ne peuvent pas être satisfaisants pour les états dans la mesure où ils doivent être obligatoirement homologués par les services de sécurité avant de pouvoir être commercialisés. D’ailleurs la cryptographie figure sur la liste des biens et technologies dits « à double usage » qui sont soumis au régime international de contrôle à l’exportation établi par l’accord de Wassenaar. Cet accord visant à contrôler l’exportation des procédés ayant à la fois des applications civiles et militaires a été signé par une trentaine de pays parmi lesquels le seul pays africains est l’Afrique du Sud. Au-delà de la question de la fiabilité du BlackBerry, le problème qui se pose à l’Afrique est celui de sa souveraineté technologique qui devrait pousser les états africains à unir leur effort en vue de promouvoir une science comme la cryptologie afin de ne plus dépendre de l’extérieur pour l’acquisition et l’utilisation de technologies critiques. A l’heure où l’on parle de créer un gouvernement africain, voilà le type de question concrète et essentielle qu’il devrait être capable de prendre en charge dans les plus brefs délais. En effet, à quoi bon vouloir positionner l’Afrique sur l’échiquier des relations internationales si par exemple ses responsables de premier plan sont incapables de communiquer entre eux dans le plus grand secret afin de coordonner leurs positions sur les sujets d’intérêt stratégique dont dépend l’avenir des hommes et des femmes qui vivent sur le Continent. C’est donc le moment et le lieu de rappeler qu’il ne saurait y avoir de souveraineté économique et politique de l’Afrique sans souveraineté technologique, la science et la technologie conditionnant plus que jamais le présent et le futur des ensembles politiques et des peuples qui les composent.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

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