Union nationale des exploitants de télé centres - Vers un repositionnement des activités
mercredi 19 mars 2008
Les exploitants de Télé centres et Télé services sont en conclave à Saly Portudal à Mbour suite au constat selon lequel les télécentres sont en déclin et agonisent. Ils pensent qu’il faut alors aller vers un repositionnement des télécentres qui ont naguère joué un rôle très important dans l’accès aux moyens de Communication dans les années 90.
Le rôle des télécentres était de permettre à ceux qui n’avaient pas les moyens de disposer de téléphone à domicile, de pouvoir communiquer. C’est en 1992 qu’ils ont été expérimentés dans la zone du plateau pour offrir une diversité de services et ainsi permettre à des citoyens « marginalisés » de pouvoir entrer en relation avec leurs parents ou amis. Au vu du succès rencontré, la Sonatel qui a été créée en 1985, a mis en place des télécentres privés pour offrir des services de communication de base avec des installations à la charge de l’exploitant. Beaucoup de gens avaient plongé et ont réussi à gagner beaucoup d’argent. C’est ainsi qu’entre 1996 et 2006 près de 17 000 télécentres ont vu le jour. Aujourd’hui, c’est le revers de la médaille puisque nous assistons à un déclin ponctué par la suppression de centaines de lignes, ce qui a entraîné une baisse de 7,9 millards du chiffre d’affaire.
Selon le Président de l’Union Nationale des exploitants de télécentres et téléservices du Sénégal (UNETTS) les raisons de cette chute sont multiples et vont de la guerre des prix par unité qui sont passé de 105F à 65F l’unité, les formules easy - Seddo, les transferts de crédits, en passant par l’envoi des messages ou encore la multiplication des promotions. Il y a aussi a dit Bassirou Cissé, les types de Communication par internet.
Que faire alors ? Est la question qui a taraudé tous les esprits. Il faut envisager des solutions alternatives, sauvegarder les 30 000 emplois générés et penser à la diversification des offres de services en installant des photocopieuses, des ordinateurs et passer à l’étape d’intermédiation entre la Senelec, la Sonatel, la Sones et leurs clients dans le paiement des factures.
Il n’est pas exclu que les télécentres aillent vers une fédération pour être plus puissant et aptes à accéder facilement au crédit.
Durant les 48 heures qu’ont duré la rencontre, plusieurs communications ont été faites par des experts et qui ont trait aux enjeux et perspectives ; aux télécentres et démarches administratives ; au programme technologie Access ; à la restitution du business plan.
Toutes choses qui vont contribuer à revigorer, à réhabiliter et à ressusciter les télécentres au bonheur de centaines de pères de famille qui ne comptent que sur ça pour survivre.
Amath Sigui Ndiaye
(Source : Le Soleil, 19 mars 2008)