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Accueil > Ressources > Points de vue > 2020 > Une intelligence de données plus démocratique et plus juste

Une intelligence de données plus démocratique et plus juste

jeudi 18 juin 2020

Point de vue

Au début des années deux mille, les communications sur internet n’étaient quasiment pas cryptées, et la valeur des données était à ses balbutiements dont les acteurs ne connaissaient pas encore la puissance.

Cependant, quelques années plus tard, était en train de se dessiner une révolution numérique qui allait changer les habitudes de penser, de se soigner, d’étudier, de vendre un produit ou un service.

Par la suite, les internautes sont devenus, sans le savoir, de grands producteurs de données destinées aux constructeurs et / ou éditeurs de logiciels et d’infrastructures de télécommunication et réseau. C’est ainsi que la tendance changea et nous devînmes la cible d’un système intelligent de collecte de données relatives à nos comportements et nos orientations.

Combien de fois, avez-vous reçu des notifications de proposition d’un produit ou d’un service que vous n’avez pas demandé ?

En effet, des algorithmes agissent sur cette masse de données collectées par ce système intelligent, lors de nos interactions avec nos collaborateurs et plateformes de collaboration.

Ces algorithmes tournent au quotidien et constituent de plus en plus les axes et le substrat d’investisse- ment stratégiques de nos locataires (GAFA & BATX).

Ces locataires ont déjà une idée sur quoi investir dans dix ans, dans vingt ans et ceci leur est fourni pas des opérations complexes orientées vers des indicateurs, des agrégats et des comportements tirés de nos habitudes de penser, d’acheter, d’étudier ou de se comporter sur internet.

Cependant, nous sommes à un stade où le numérique est plus avancé que les lois qui régissent la protection des données personnelles même si, l’Union européenne dispose de la GDPR et les USA du Patriot Act qui régissent la gouvernance de celles-ci sur internet desdits espaces.

Certains de ces textes législatifs, en défaveur de l’usager des supports de communication, sont promul- gués secrètement sans une évaluation approfondie de l’autorité sur les libertés civiles.

Par conséquent, il serait plus intéressant de faire connaitre cette législation, d’en faire usage dans les écoles, dans les universités, dans toutes les disciplines afin d’assoir une connaissance plus large dans la manière de s’éduquer sur internet, et de travailler à la réduction des vulnérabilités des internautes.

Ainsi, l’appropriation de ces règles de protection participera au respect des libertés civiles, au développement de la conscience citoyenne et à l’éducation numérique des masses, et donnera plus de confiance à l’utilisation de la technologie et aux données mises sur internet.

En effet, nous serions plus avisés sur l’utilisation des automates complexes qui prédisent nos habitudes futures.

La législation et la fulgurance de la technologique doivent avancer au même rythme afin de rendre ce système unique & unifié sans équivoque tant sur la sincérité de l’utilisation des données que sur l’application des sanctions en cas de litige.

Ainsi, les sanctions concerneront tous les acteurs de ce système et les Etats devront placer l’humain au centre de des préoccupations.

Ce système est un ensemble d’éléments, de rouages communiquant et donnant plus de confiance aux collaborateurs.

Il y a un moment nous lisions sur le site Les Echos « L’Etat français choisit Microsoft pour les données de santé et crée la polémique ».

Certains l’ont pris comme une « exposition des données médicales françaises dans une plateforme détenue par un citoyen américain ».

Une épitaphe de suicide pour certains, et pour d’autres une contradiction concernant la politique de souveraineté technologique de l’Europe projetant de mettre en œuvre les politiques et investissements appropriés, notamment dans les domaines des données, de l’intelligence artificielle, de la 5G, de la dé- fense et des technologies spatiales tant chantée par Thiery Breton, commissaire européen au Maché intérieur.

Cela le serait moins, même si les données se trouvaient ailleurs, s’il existait ce système unifié, qui ne dépend d’aucun Etat, qui n’assouvit aucun intérêt ni pour un groupe, ni pour une entité spécifique. Ainsi, nous comprenons que l’Europe ait raté sa révolution numérique comparée aux pays asiatiques et aux USA, mais cette Europe devrait se préparer à négocier cette confiance vis-à-vis des géants du numérique et de leurs Etats afin d’être compliante dans l’utilisation des données de ses citoyens.

Cette négociation passera par une révision des textes législatifs et règlementaires, en prenant les élé- ments en commun et en discutant sur les différences.

Il est vrai que, dans le futur, l’Europe et l’Afrique devraient travailler plus à détenir ces infrastructures de données que de les héberger ailleurs pour des questions de sécurité nationale, d’autonomie et d’exploitation .
La seule manière d’être autonome face aux questions de développement durable et prédictif, c’est de disposer de ces technologies d’intelligences de données, accompagnée de ressources humaines qualifiées, qui révolutionnent les problématiques de santé, d’éducation, d’agriculture et renforcent la décision stratégique des Etats.

Mansour SOW , Ingénieur informaticien

(Source : Social Net Link, 18 juin 2020)


Sigle & abréviations

  • GAFA : Google, Apple, Facebook et Amazon
  • BATX : Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi
  • GDPR : General Data Protection Regulation, norme européenne de protection des données personnelles.
  • Patriot Act : Loi antiterroriste promulguée par le Congrès américain en octobre 2001 à la demande du président George W. Bush, en réaction aux attaques terroristes du 11 septembre 2001 qui ont frappé New York et Washington D.C.

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