Un cheval de troie fait des ravages sur Nettali : L’administration du site porte plainte contre X
samedi 26 janvier 2008
‘Nettali est temporairement indisponible. Veuillez nous en excusez.’, c’est le message signé de la rédaction du site d’informations sur lequel tombe tout visiteur. Depuis mardi dernier à 2 heures du matin, l’adresse est inaccessible. D’après ses promoteurs, elle est ‘victime de sabotage’. Pour mettre un visage sur l’auteur d’un tel forfait, l’administration du site a déposé une ‘plainte contre X pour destruction de bien appartenant à autrui’, indique Me Ndiaga Fall, l’avocat de Nettali. Un cas nouveau sur le bureau du procureur de la République, puisqu’en la matière, il n y a pas de jurisprudence au Sénegal. Mais ‘la justice sénégalaise est parfaitement outillée pour mener l’enquête et identifier le ou les auteurs d’un tel acte’ , avise Me Fall.
Jusqu’à hier, l’équipe technique est à pied d’œuvre pour remettre le site en ligne. ‘La tâche n’est pas facile, c’est le squelette qui a été touché’, explique l’administrateur de Nettali, Almamy O. Wane. Le mal est venu par le forum de discussions, sous la forme d’un message piégé auquel les spécialistes ont donné le nom de ‘Cheval de Troie’. Le texte destructeur réagissait à un article sur Karim Wade, publié sur le site. Il avait l’air tout à fait normal, à part qu’il était suivi d’une série de ponctuations et de signes informatiques. ‘Dès que je l’ai lu et validé, il a tout bousillé’, indique Wane qui ne soupçonnait pas alors le degré de nuisance du message. Ce geste anodin aura coûté au site, au minimum, 72 heures d’indisponibilité. Toutefois, Wane et son équipe espèrent pouvoir redémarrer le site dans la journée d’aujourd’hui.
Les promoteurs de Nettali, qui évaluent le nombre de leurs visiteurs du site à 30 mille par jour, déplorent surtout le ‘préjudice moral causé’ par le ‘Cheval de Troie’.
C’est le deuxième cas de justice pour ce site d’actualité. A son lancement en 2006, une société anonyme avait emmené Nettali devant les tribunaux pour réclamer la paternité du nom de domaine. Une affaire qui avait tourné à l’avantage de ce journal en ligne qui a maintenu son appellation d’origine.
Abdou Rahmane Mbengue
(Source : Wal Fadjri, 26 janvier 2008)