OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Février 2025 > Tunisie : les transactions électroniques ont atteint 8,8 milliards de (…)

Tunisie : les transactions électroniques ont atteint 8,8 milliards de dollars en 2024

jeudi 27 février 2025

Fintech

En Tunisie comme ailleurs en Afrique, la transition vers une économie plus numérisée semble désormais irréversible. L’adoption croissante des paiements électroniques ouvre la voie à un écosystème financier plus inclusif, plus sécurisé et plus connecté au reste du monde.

En 2024, les transactions électroniques en Tunisie ont atteint 27 891 milliards de dinars (environ 8,8 milliards de dollars), enregistrant une croissance de 10,6 % par rapport aux 25 230 millions de dinars de l’année précédente. Ces chiffres ont été révélés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans son Bulletin des paiements 2024, publié le lundi 26 février. Cette progression témoigne de l’adoption croissante des solutions numériques pour les paiements, qu’il s’agisse de paiements mobiles, de transactions en ligne ou de l’usage accru des cartes bancaires.

L’évolution du secteur est également marquée par une hausse significative du nombre total de transactions, qui est passé de 149 millions à 163 millions, soit une augmentation de 9,4 % en un an. Ce dynamisme s’explique par l’amélioration des infrastructures numériques, l’essor des fintechs et la volonté des autorités d’encourager la dématérialisation des paiements afin de renforcer l’inclusion financière et de lutter contre l’économie informelle.

L’essor du paiement mobile, moteur de la transformation

Le paiement mobile s’impose désormais comme un levier essentiel de la numérisation des transactions en Tunisie. En 2024, 5,1 millions de transactions ont été effectuées via des portes-feuilles électroniques, représentant un volume de 1394 millions de dinars, soit une augmentation de 21,4 % par rapport à l’année précédente.

Les transactions mobiles se répartissent principalement entre les paiements chez les commerçants (49,4 %), les transferts d’argent entre utilisateurs (36,6 %) et les opérations de dépôt et retrait d’argent sur portes-feuilles. Cette tendance reflète l’adoption croissante des solutions de paiement numérique, notamment grâce à la multiplication des portes-feuilles électroniques actifs, qui atteignent désormais 368 595 comptes, gérés par 15 prestataires de services de paiement (PSP).

Une modernisation des paiements en cours

Pour accompagner cette transition numérique, la Banque Centrale de Tunisie met en place plusieurs initiatives visant à moderniser l’écosystème des paiements et à améliorer la sécurité des transactions. Parmi ces mesures, la plateforme TuniChèque vise à numériser les chèques, un moyen de paiement encore largement utilisé en Tunisie. Ce projet permet de réduire les risques de fraude et d’accélérer le traitement des paiements en remplaçant progressivement les chèques papier par des versions électroniques plus sécurisées.

En parallèle, la Tunisie adopte la norme SWIFT ISO 20022, qui standardise les échanges financiers à l’échelle internationale. Cette transition devrait faciliter l’intégration du pays aux flux monétaires mondiaux, renforcer la transparence des transactions et améliorer la communication entre les banques et les entreprises.

Une autre avancée majeure est l’adhésion de la Tunisie au PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System), un système panafricain de paiement et de règlement. Ce dispositif, développé sous l’égide de l’Union Africaine et de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), vise à faciliter les transactions entre les pays africains sans passer par des devises étrangères comme le dollar ou l’euro. Pour la Tunisie, cela signifie des coûts réduits pour les transferts interafricains et une meilleure intégration dans le marché continental.

Enfin, la Banque Centrale prévoit d’étendre le système Elyssa-RTGS aux opérations en devises. Ce projet vise à accélérer et sécuriser les paiements transfrontaliers en permettant des transactions en temps réel, un atout majeur pour les entreprises tunisiennes opérant à l’international.

Un essor des transactions électroniques en Afrique

La Tunisie s’inscrit dans une dynamique plus large observée sur l’ensemble du continent africain, où les transactions numériques connaissent une croissance exponentielle. Selon le rapport « State of Instant Payments in Africa » publié par AfricaNenda, les paiements instantanés ont atteint environ 1036 milliards de dollars en 2023, avec des perspectives de hausse continue.

Cette transformation est particulièrement visible en Afrique de l’Est et de l’Ouest, où les paiements mobiles dominent largement. Des pays comme le Kenya (avec M-Pesa), le Ghana et le Nigeria ont développé des infrastructures solides facilitant les transactions numériques. L’Afrique du Nord une tendance similaire avec la montée en puissance des fintechs et des solutions de paiement mobile.

L’essor des paiements électroniques en Afrique pourrait avoir des implications majeures pour le développement économique du continent. L’amélioration de l’inclusion financière permettra à un plus grand nombre de citoyens d’accéder aux services bancaires et de participer à l’économie formelle. De plus, la dématérialisation des paiements contribue à la transparence fiscale et à la lutte contre la corruption en réduisant l’usage du cash, souvent difficile à tracer.

L’un des principaux défis reste toutefois l’interopérabilité entre les différents systèmes de paiement. Actuellement, de nombreux services fonctionnent en vase clos, limitant la fluidité des transactions transfrontalières. Des initiatives comme le PAPSS et la mise en place de standards internationaux devraient progressivement lever ces obstacles.

Samira Njoya

(Source : WeAreTechAfrica, 27 février 2025)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2652/3168 Régulation des télécoms
  • 250/3168 Télécentres/Cybercentres
  • 2076/3168 Economie numérique
  • 1134/3168 Politique nationale
  • 3053/3168 Fintech
  • 355/3168 Noms de domaine
  • 1115/3168 Produits et services
  • 955/3168 Faits divers/Contentieux
  • 529/3168 Nouveau site web
  • 3168/3168 Infrastructures
  • 1134/3168 TIC pour l’éducation
  • 136/3168 Recherche
  • 184/3168 Projet
  • 2034/3168 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1259/3168 Sonatel/Orange
  • 1028/3168 Licences de télécommunications
  • 274/3168 Sudatel/Expresso
  • 664/3168 Régulation des médias
  • 793/3168 Applications
  • 662/3168 Mouvements sociaux
  • 1011/3168 Données personnelles
  • 86/3168 Big Data/Données ouvertes
  • 412/3168 Mouvement consumériste
  • 244/3168 Médias
  • 446/3168 Appels internationaux entrants
  • 1129/3168 Formation
  • 65/3168 Logiciel libre
  • 1208/3168 Politiques africaines
  • 647/3168 Fiscalité
  • 117/3168 Art et culture
  • 408/3168 Genre
  • 1034/3168 Point de vue
  • 686/3168 Commerce électronique
  • 1007/3168 Manifestation
  • 246/3168 Presse en ligne
  • 87/3168 Piratage
  • 130/3168 Téléservices
  • 627/3168 Biométrie/Identité numérique
  • 229/3168 Environnement/Santé
  • 234/3168 Législation/Réglementation
  • 248/3168 Gouvernance
  • 1151/3168 Portrait/Entretien
  • 101/3168 Radio
  • 512/3168 TIC pour la santé
  • 176/3168 Propriété intellectuelle
  • 42/3168 Langues/Localisation
  • 700/3168 Médias/Réseaux sociaux
  • 1231/3168 Téléphonie
  • 137/3168 Désengagement de l’Etat
  • 669/3168 Internet
  • 81/3168 Collectivités locales
  • 254/3168 Dédouanement électronique
  • 740/3168 Usages et comportements
  • 701/3168 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 386/3168 Audiovisuel
  • 1978/3168 Transformation digitale
  • 247/3168 Affaire Global Voice
  • 105/3168 Géomatique/Géolocalisation
  • 210/3168 Service universel
  • 421/3168 Sentel/Tigo
  • 109/3168 Vie politique
  • 1045/3168 Distinction/Nomination
  • 33/3168 Handicapés
  • 456/3168 Enseignement à distance
  • 442/3168 Contenus numériques
  • 408/3168 Gestion de l’ARTP
  • 124/3168 Radios communautaires
  • 1084/3168 Qualité de service
  • 298/3168 Privatisation/Libéralisation
  • 104/3168 SMSI
  • 331/3168 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1739/3168 Innovation/Entreprenariat
  • 895/3168 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 33/3168 Internet des objets
  • 121/3168 Free Sénégal
  • 485/3168 Intelligence artificielle
  • 141/3168 Editorial
  • 13/3168 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous