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Transfert d’argent au Sénégal : Un marché de toutes les convoitises

mercredi 18 octobre 2017

Fintech

En l’espace d’une décennie, le Sénégal a enregistré une floraison de structures de transfert d’argent. Longtemps géré par les banques classiques et les mutuelles de crédit, le marché des transferts, aujourd’hui en plein essor, semble être plus libéralisé avec l’arrivée d’autres acteurs privés.

Même si cette innovation permet à une part importante de la population d’accéder à ces services avec des gains de rapidité et de proximité, il se pose, cependant, des questions de transparence, de qualité du service et de cherté des frais de transactions.

Jadis, pour envoyer de l’argent aux parents et proches à l’intérieur du pays, on était obligé de se déplacer jusque dans les gares routières pour les confier soit à un chauffeur, un apprenti ou une connaissance qui partait en voyage dans la localité où réside le destinataire de ce montant.

Même si on continue d’assister à ce mode de transaction, le taux de fréquence semble diminuer ces dernières années avec l’apparition d’autres canaux d’envoi d’argent comme Western union, Moneygram… deux institutions considérées comme les précurseurs sur le marché des transferts. Il a fallu attendre près d’une quinzaine d’années pour voir d’autres structures de transfert investir le marché.

D’abord, Money Express, une filiale du Groupe Chaka, née en 2002 pour répondre à un besoin de transfert d’argent électronique fiable, rapide et sécurisé. Money Express s’est très vite imposé comme une solution de transfert d’argent dans l’espace africain. Money Express a reçu en 2011 l’agrément de l’Union européenne pour opérer dans tous les Etats de la communauté et répondre ainsi aux besoins de la diaspora africaine. Dans la même année, elle a reçu l’acceptation de cotation par le NYSE-Euronext, devenant ainsi la 1ère entreprise sénégalaise cotée à la bourse de Paris.

En 2008, on a assisté à l’arrivée de Wari (qui veut dire, en langue dioula, « argent, richesse, finance »). C’est un ensemble de solutions organisées autour d’une plate-forme et destinées à répondre aux besoins du grand public, en Afrique et dans le monde.

En effet, les services Wari peuvent être utilisés directement ou à travers différents types de supports tels que le téléphone mobile, la carte, un compte ou à travers des intermédiaires qui sont des agents Wari. Cette compagnie propose une large variété de produits et services : les paiements de factures (eau, électricité, abonnement Tv), l’achat de crédit téléphonique à moindre coût, le transfert d’argent, entre autres, quel que soit le moyen de paiement (cash, carte, etc.).

Quelques années plus tard, un autre opérateur se lance dans le marché des transferts. Il s’agit de Joni Joni, un système de transfert d’argent et de paiement électronique, développé par la société sénégalaise BOSS (Boygues Solutions Systems Limited), filiale du Groupe BOYGUES qui a démarré ses activités en 2003 à travers sa société « Dak’Cor », lit-on sur leur site.

Dans le cadre de la diversification de ses produits et services le Groupe s’est lancé dans le développement de solutions informatiques, le transfert d’argent. Joni-Joni dispose aujourd’hui d’un réseau de proximité de 8000 points de services au Sénégal, constitué de banques, d’institutions de micro-finance, qui lui permet d’offrir chaque jour à des milliers de sénégalais, la possibilité d’envoyer et de recevoir de l’argent à moindre coût, de payer des factures d’eau et d’électricité, d’acheter du crédit téléphonique, de faire des achats en ligne…

Le marché de transfert continue de connaître un dynamisme avec l’avènement d’un autre produit dénommée « Yoban’tel », un service conçu par la Société générale de Banques du Sénégal (SGBS) sur la base d’un partenariat avec le Crédit mutuel Sénégal (Cms) et l’opérateur de téléphonie mobile Tigo.

Le service devait permettre dans un premier temps le transfert d’argent entre deux personnes, et le paiement des factures de Canalsat horizons. Mais progressivement, les responsables envisagent de l’ouvrir à d’autres fonctionnalités, notamment le rechargement téléphonique Tigo, etc.

Pour s’adapter au nouveau contexte et mieux exploiter les nombreuses opportunités qu’offrent les Tics, le groupe La Poste a élaboré une nouvelle politique par une diversification de ses produits. Outre ses services traditionnels, la Poste s’est modernisée en investissant le marché lucratif des transferts électronique d’argent en utilisant son propre réseau.

Pour Serigne Gaye, président du Réseau national des prestataires du transfert d’argent (RENAPTA), l’avènement du transfert d’argent - wari, joni joni etc - est une bonne chose, car il contribue à l’allégement des formalités anodines imposées par les banques et ainsi à se départir de l’immobilisme bancaire.

Selon lui, la proximité est de rigueur et beaucoup plus de services ne nécessitent plus de rangs serrés et de perte de temps. En plus, ajoute-t-il, c’est un nouveau secteur créateur d’emplois, car pour 60 000 guichets c’est 60 000 emplois au moins qui sont créés, si on considère qu’il y a au moins une personne par guichet ; mais c’est plus que cela car il faut la sécurité, le nettoiement et les courses. A son avis, la floraison de ces structures de transferts d’argent ne traduit pas une faillite des banques dans leurs offres de services aux clients.

« L’activité principale de la banque est l’épargne et le crédit. Les transferts y sont des produits accessoires. Mais les services additifs incorporés dans les transferts d’argent ne profitent pas aux banques car vous verrez mal une banque payer des factures Senelec, Sde, etc », justifie-t-il.

Selon M. Gaye, la qualité de service laisse à désirer car la capacité des serveurs de certains opérateurs est assez faible et ne supporte pas un flux soutenu de transactions. Ce qui crée souvent, explique-t-il, des saturations et des pertes de réseau.

En plus de cela, les capitaux disponibles chez les exploitants font défauts. « La demande est plus forte que l’offre des points de transfert. Rares sont les points qui assurent un service continu car il faut beaucoup d’argent et les banques qui donnent les agréments ne jouent pas le jeu car elles n’accompagnent jamais les exploitants et pourtant elles gagnent en retour beaucoup sur les commissions à partir des maigres ressources des exploitants », souligne-t-il.

Rappelant que le transfert d’argent n’a rien d’une banque qui est spécialisée en épargne et crédit ici il ne s’agit ni d’épargne ni de crédit mais de simples transferts d’argent d’une personne à une autre via un système électronique.

De son côté, Famara Ibrahima Cissé, président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif), affirme que le marché des transferts d’argent est en plein essor. D’après lui, la rapidité dans le traitement de l’opération constitue le premier motif de choix dans l’utilisation d’un service de transfert. Cela permet d’accroître le portefeuille clientèle et le chiffre d’affaire par un transfert rapide et efficace.

Toutefois, il relève que la floraison des transferts d’argent peut traduire une faille des banques dans leur incapacité d’élargir certains de leurs services financiers et leur déconnexion d’une grosse partie de la population.

Il s’agit énumère-t-il, de la disponibilité de transferts d’argent 24H/24, de même les jours fériés et les week-ends, de la proximité des points de transferts d’argent, de la facilité dans le paiement des factures. Le président de l’Acsif n’a pas manqué de mettre en évidence quelques défis qui interpellent le secteur des transferts d’argent.

Il déplore ainsi les problèmes de connexion ou de liquidité, le retard lors d’un transfert d’argent, les erreurs liées à des manquements dans les sommes à percevoir, les retraits frauduleux, le coût élevé des services et la qualité l’accueil. A cela s’ajoute les méthodes des calculs des commissions qui, à son avis, ne sont pas claires.

(Source : APA, 18 octobre 2017)

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