OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Juin > TIC : « Les investisseurs en Afrique ont bien compris la situation »

TIC : « Les investisseurs en Afrique ont bien compris la situation »

lundi 1er juin 2009

Economie numérique

Selon les Perspectives économiques en Afrique 2008/09, document annuel publié conjointement par la Banque africaine de développement, le Centre de développement de l’OCDE et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, le continent se verra impacté par la crise mondiale cette année. Les analystes qui ont couvert cette année 47 pays du continent contre 35 dans leur dernière édition, estiment que la croissance ne sera que de 2,8% cette année, alors qu’elle dépassait les 5% ces cinq dernières années. Mais 2010 verrait un rebond, à 4,5%.

A cette occasion, un coup de projecteur a été mis sur les technologies de l’information et de la communication (NTIC), secteur qui demeure très porteur.

Les Afriques : Quelle place dans les TIC en Afrique ont les investisseurs du Sud ?

Laura Recuero Virto : Si on additionne l’Egyptien Orascom, le Sud-Africain MTN et Zain, du Koweït, les trois ont investi en Afrique pour un total d’environ 13 milliards de dollars ces dix dernières années. C’est un volume comparable aux 14 milliards d’investissements réalisés par la France et le Royaume-Uni, qui sont les deux pays les plus présents en Afrique dans ce secteur. Donc, on parle de chiffres comparables et d’une présence du Sud qui est remarquable. Elle est d’ailleurs souvent à l’origine de nombreuses innovations.

Ainsi, des réseaux sans frontières ont été construits à partir de 2006 par des investisseurs du Koweït, mais avant c’était Celtel, une société africaine, qui les avait mis en place. Cela a démarré au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda, puis cela a été étendu sur 17 pays en Afrique et au Moyen-Orient. Puis, l’opérateur interne d’Afrique du Sud a répliqué ce modèle pour 21 pays en Afrique et au Moyen-Orient.

Aujourd’hui, en Europe, on est bien loin de ça ! Lorsqu’on se rend à l’étranger, on paye des tarifications qui sont très fortes. Donc, des investisseurs africains ont voulu mettre en place des solutions propres à l’Afrique et ils y ont réussi.

LA : Quel est l’impact de la crise sur ce secteur des TIC et ces différents projets en cours ?

LRV : Fin 2008-début 2009, d’importants contrats continuent à être conclus, notamment au Togo, au Burkina Faso, en Namibie, au Mali, en Ouganda et au Rwanda. On retrouve le schéma de la crise des nouvelles technologies de 2000-2001 : le continent qui était alors le plus épargné au regard des investissements, c’était l’Afrique. Et c’est à nouveau le cas. Si on regarde les engagements sur les investissements privés en Afrique, 44% de ces investissements se disent non impactés par la crise. Or, si on regarde l’Europe et l’Asie centrale, il n’y a que 9% qui se disent non impactés. Le reste est soit annulé, soit retardé.

LA : Mais 56% de projets remis en cause, c’est énorme pour l’Afrique qui demeure très en retard...

LRV : Oui, mais c’est la région la plus épargnée et ce n’est pas négligeable. Les investisseurs en Afrique ont bien compris la situation : les dépenses opérationnelles en Afrique sont les plus basses et les bénéficies dégagés les plus importants, toutes régions confondues. On parle de bénéfices pour les entreprises de télécom, de téléphonie mobile, de l’ordre de 35 à 40% avant impôts. On parle donc de chiffres très importants... Les grosses entreprises présentes comme Zain, MTN, Orange et Vodafone l’ont bien compris et continuent à investir en 2009. Car il faut dire que leurs recettes, par exemple en Asie du Sud-Est, sont en train de ralentir alors que ce n’est pas du tout le cas en Afrique.

D’autre part, au niveau micro, on a constaté que les minutes d’appels passés en Afrique sont en train de croître encore alors que dans les pays de l’OCDE, ce chiffre a baissé en 2008.

LA : Sur la téléphonie fixe, les investissements sont-ils impactés par la crise ?

LRV : Cette année, les câbles sous-marins de la côte est, là où il n’y a absolument rien pour le moment, vont être mis en place à partir de juin 2009. Ces câbles relieront l’Afrique du Sud à l’Inde et jusqu’au Royaume-Uni. L’autre câble reliera le Kenya avec le Soudan.

Pour la côte ouest, il y a quatre projets : deux vont relier le Nigeria, le Ghana, le Sénégal avec le Royaume-Uni et la France. Deux autres projets vont relier l’Afrique du Sud au Portugal et au Royaume-Uni en suivant la côte. Ces quatre projets sont prévus entre 2009 et 2011.

Bénédicte Châtel

(Source : Les Afriques, 1er juin 2009)


Gagnant-gagnant

Selon le rapport, l’Afrique représente environ 10% des connexions cellulaires mondiales, avec 450 millions de connexions prévues à la fin de cette année. Sur le continent, l’Afrique du Nord et de l’Ouest se développent le plus vite : ces deux régions représentent déjà 63% des connexions totales du continent. Les marchés les plus concurrentiels sont l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, la RD Congo, la Tanzanie, la Tunisie et la Zambie. Les gros opérateurs croient en le continent et mettent les bouchés doubles : Zain a augmenté son capital de 4,49 milliards de dollars et investirait en Afrique 4 milliards $ d’ici 2010 ; Ghana Telecom, Onatel au Burkina Faso et Sotelma au Mali ont changé de main tandis qu’Orascom a racheté Cell One Namibia en janvier dernier.

Cet essor est aussi une manne pour les gouvernements. En moyenne, sur le continent, les taxes représentent 29,4% des recettes d’un opérateur, ce taux pouvant atteindre 53% en Zambie, mais tomber à 16% en RD Congo. En 2006, 5 milliards de dollars de taxes auraient été collectés auprès des opérateurs de téléphonie mobile, dont 77% pour les seuls opérateurs d’Afrique du Sud et du Nigeria.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2063/2216 Régulation des télécoms
  • 173/2216 Télécentres/Cybercentres
  • 1537/2216 Economie numérique
  • 791/2216 Politique nationale
  • 2216/2216 Fintech
  • 252/2216 Noms de domaine
  • 812/2216 Produits et services
  • 692/2216 Faits divers/Contentieux
  • 359/2216 Nouveau site web
  • 2161/2216 Infrastructures
  • 798/2216 TIC pour l’éducation
  • 90/2216 Recherche
  • 121/2216 Projet
  • 1365/2216 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 858/2216 Sonatel/Orange
  • 773/2216 Licences de télécommunications
  • 132/2216 Sudatel/Expresso
  • 464/2216 Régulation des médias
  • 599/2216 Applications
  • 494/2216 Mouvements sociaux
  • 773/2216 Données personnelles
  • 61/2216 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2216 Mouvement consumériste
  • 179/2216 Médias
  • 321/2216 Appels internationaux entrants
  • 694/2216 Formation
  • 48/2216 Logiciel libre
  • 836/2216 Politiques africaines
  • 406/2216 Fiscalité
  • 84/2216 Art et culture
  • 284/2216 Genre
  • 778/2216 Point de vue
  • 479/2216 Commerce électronique
  • 696/2216 Manifestation
  • 156/2216 Presse en ligne
  • 62/2216 Piratage
  • 102/2216 Téléservices
  • 415/2216 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2216 Environnement/Santé
  • 156/2216 Législation/Réglementation
  • 167/2216 Gouvernance
  • 833/2216 Portrait/Entretien
  • 72/2216 Radio
  • 337/2216 TIC pour la santé
  • 138/2216 Propriété intellectuelle
  • 29/2216 Langues/Localisation
  • 510/2216 Médias/Réseaux sociaux
  • 916/2216 Téléphonie
  • 95/2216 Désengagement de l’Etat
  • 485/2216 Internet
  • 57/2216 Collectivités locales
  • 189/2216 Dédouanement électronique
  • 496/2216 Usages et comportements
  • 514/2216 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2216 Audiovisuel
  • 1347/2216 Transformation digitale
  • 191/2216 Affaire Global Voice
  • 76/2216 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2216 Service universel
  • 331/2216 Sentel/Tigo
  • 88/2216 Vie politique
  • 726/2216 Distinction/Nomination
  • 17/2216 Handicapés
  • 336/2216 Enseignement à distance
  • 318/2216 Contenus numériques
  • 292/2216 Gestion de l’ARTP
  • 89/2216 Radios communautaires
  • 798/2216 Qualité de service
  • 212/2216 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2216 SMSI
  • 223/2216 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1271/2216 Innovation/Entreprenariat
  • 651/2216 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2216 Internet des objets
  • 85/2216 Free Sénégal
  • 176/2216 Intelligence artificielle
  • 97/2216 Editorial
  • 8/2216 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous