OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Juillet > Téléphone portable, clé USB, dictaphones : La Psychose d’être enregistré

Téléphone portable, clé USB, dictaphones : La Psychose d’être enregistré

mercredi 19 juillet 2006

Usages et comportements

Méfiance et suspicion. Ce sont deux sentiments qui hantent le cercle de discussions et de conversations. Avec le foisonnement et « l’efficacité » des outils des technologies de l’information et de la communication (Tic), la psychose d’être enregistré à son insu habite le commun des Sénégalais. L’affaire Idrissa Seck et récemment, celle de la corruption dans la magistrature, en constituent la preuve. Attention, on vous enregistre !

Les outils des technologies de l’information et de la communication (Tic), utilisés pour l’enregistrement, sèment la terreur au Sénégal. On devient de plus en plus méfiant dans les discussions et entretiens. Le Sénégalais lambda est terrifié à l’idée qu’il peut être enregistré à son insu. Surtout, quand il s’agit de sujets sensibles qui doivent être abordés. Cette psychose qui sévit beaucoup plus dans les hautes sphères de la société et de l’administration sénégalaise, trouve son explication dans le foisonnement des téléphones portables sophistiqués, des clés Usb multifonctionnelles, de plusieurs versions de dictaphones, entre autres. Elle est devenue courante, pour ne pas dire, obsessionnelle avec l’éclatement de l’affaire de la corruption dans la magistrature qui défraie la chronique depuis le samedi 8 juillet dernier. Cette affaire qui met la justice sénégalaise, le troisième pouvoir après l’exécutif et le législatif, dans de sales draps, a été éventrée grâce à un enregistrement sonore. C’est le désormais ancien administrateur du groupe de presse, Radio Futur Média (Rfm), Djiby Ndiaye qui a réussi à enregistrer l’un de ses amis de longue date, Momar War Seck et l’avocate générale auprès de la Cour de cassation, Aminata Mbaye, deux personnes qui constituent le cerveau de cette affaire. Après les quotidiens, les radios privées ont diffusé, le jeudi 13 juillet dernier deux cd dans lesquels on entend l’avocate générale près de la Cour de cassation faire des confidences terribles. Elle reconnaît avoir perçu et redistribué les 15 millions. Le gérant de ce groupe de presse du célèbre chanteur Sénégalais, Youssou Ndour, qui a démissionné juste après l’éclatement de cette affaire, aurait enregistré ses différentes conversations avec les personnes impliquées dans cette histoire à l’aide d’une clé Usb, cachée dans sa poche.

La tournure de cette affaire qui se poursuit du côté de l’Inspection générale de l’administration de la justice, a créé un sentiment de méfiance et de suspicion dans la société. « Désormais, je prends mes dispositions dans mes entretiens et au sujet de n’importe quel dossier. Et avant de parler, je vais remuer ma langue plusieurs fois avant de me retrouver en taule », a déclaré un journaliste au cours d’une discussion avec des confrères, lors du septième congrès du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale du Sénégal (Synpics). Son interlocuteur de rétorquer : « il y a de quoi, surtout que maintenant, c’est l’enregistrement des entretiens et discussions qui est à la mode. Avec la floraison des outils technologiques, comme les téléphones portables, clés Usb, dictaphones, on peut t’enregistrer à ton insu, n’importe quand, n’importe comment et n’importe où. Le remède, c’est d’être toujours méfiant, de faire toujours attention ».

Cette suspicion, on ne la trouve pas seulement dans le milieu de la presse. Même dans l’administration, à commencer par le palais de la République, les visiteurs ou du moins certains, ne peuvent plus accéder dans les bureaux avec leur portable ou autres objets pouvant enregistrer. Certaines personnalités ne s’en cachent pas. « Ce n’est jamais sûr, il vaut mieux prendre ses précautions au lieu de regretter après. Si je ne peux pas demander au visiteur de laisser son portable au secrétariat, je deviens méfiant, parce qu’avec l’avancée des technologies de l’information et de la communication, il est possible d’enregistrer même avec un stylo », a confié une personnalité de l’administration qui désire garder l’anonymat.

Ce phénomène des enregistrements et des cd diffusés à travers la presse, a pris de l’ampleur avec l’affaire Idrissa Seck. Les enregistrements de l’ancien premier ministre et maire de Thiès, avaient tellement éclaboussé l’Etat que certains l’ont assimilé à un séisme politique. Des autorités du Parti démocratique sénégalais (Pds), au pouvoir, ont même avancé qu’il a enregistré certaines conversations avec le président de la République, Me Abdoulaye Wade et qu’il menace de remettre à la presse les cd.

Ces outils des Tic utilisés pour l’enregistrement, sont en passe de devenir un couteau à double tranchant. D’un côté, ils peuvent jouer un rôle dans la lutte contre la corruption. Avec l’effet de psychose créé par l’affaire de la corruption dans la magistrature, on pourrait être amené à abandonner totalement ou à éviter de s’adonner à des pratiques frauduleuses et nébuleuses pour ne pas compromettre sa carrière, sa crédibilité et sa dignité.

De l’autre, les outils technologiques peuvent être un moyen de chantage qui continue à gangrener la société sénégalaise.

En tout état de cause, c’est un problème de bonne gouvernance qui est en jeu. Depuis l’affaire de l’ancien Premier ministre et maire de Thiès, Idrissa Seck, ces enregistrements évoquent, pour la plupart, des problèmes de gestion et de bonne gouvernance.

Ibrahima Lissa FAYE

(Source : Sud Quotiiden ; 19 juillet 2006)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4192/4486 Régulation des télécoms
  • 346/4486 Télécentres/Cybercentres
  • 3115/4486 Economie numérique
  • 1605/4486 Politique nationale
  • 4486/4486 Fintech
  • 506/4486 Noms de domaine
  • 1650/4486 Produits et services
  • 1405/4486 Faits divers/Contentieux
  • 726/4486 Nouveau site web
  • 4404/4486 Infrastructures
  • 1641/4486 TIC pour l’éducation
  • 183/4486 Recherche
  • 246/4486 Projet
  • 3024/4486 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1735/4486 Sonatel/Orange
  • 1568/4486 Licences de télécommunications
  • 265/4486 Sudatel/Expresso
  • 930/4486 Régulation des médias
  • 1214/4486 Applications
  • 1015/4486 Mouvements sociaux
  • 1536/4486 Données personnelles
  • 120/4486 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4486 Mouvement consumériste
  • 358/4486 Médias
  • 644/4486 Appels internationaux entrants
  • 1432/4486 Formation
  • 93/4486 Logiciel libre
  • 1718/4486 Politiques africaines
  • 930/4486 Fiscalité
  • 168/4486 Art et culture
  • 570/4486 Genre
  • 1468/4486 Point de vue
  • 969/4486 Commerce électronique
  • 1420/4486 Manifestation
  • 314/4486 Presse en ligne
  • 127/4486 Piratage
  • 204/4486 Téléservices
  • 919/4486 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4486 Environnement/Santé
  • 318/4486 Législation/Réglementation
  • 334/4486 Gouvernance
  • 1708/4486 Portrait/Entretien
  • 145/4486 Radio
  • 689/4486 TIC pour la santé
  • 267/4486 Propriété intellectuelle
  • 62/4486 Langues/Localisation
  • 1014/4486 Médias/Réseaux sociaux
  • 1858/4486 Téléphonie
  • 191/4486 Désengagement de l’Etat
  • 984/4486 Internet
  • 114/4486 Collectivités locales
  • 380/4486 Dédouanement électronique
  • 1016/4486 Usages et comportements
  • 1028/4486 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 553/4486 Audiovisuel
  • 2815/4486 Transformation digitale
  • 382/4486 Affaire Global Voice
  • 152/4486 Géomatique/Géolocalisation
  • 300/4486 Service universel
  • 660/4486 Sentel/Tigo
  • 174/4486 Vie politique
  • 1490/4486 Distinction/Nomination
  • 34/4486 Handicapés
  • 679/4486 Enseignement à distance
  • 647/4486 Contenus numériques
  • 584/4486 Gestion de l’ARTP
  • 178/4486 Radios communautaires
  • 1668/4486 Qualité de service
  • 427/4486 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4486 SMSI
  • 449/4486 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2583/4486 Innovation/Entreprenariat
  • 1310/4486 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4486 Internet des objets
  • 171/4486 Free Sénégal
  • 369/4486 Intelligence artificielle
  • 197/4486 Editorial
  • 22/4486 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous