Télécommunications : La téléphonie mobile dicte sa loi au secteur
vendredi 7 décembre 2012
Le rapport de l’ARTP publié au second trimestre de l’année 2012 constate l’augmentation du nombre d’abonnés mobiles au fur et à mesure tandis qu’à contrario le nombre de lignes fixes est réduit avec 340.000 connexions,soit un taux de pénétration de 3%. En effet, le taux de pénétration de téléphones portables dépasse 88% en cette période, soit 10,71 millions de contrats signés par rapport à 9,38 millions à pareil moment l’année précédente. Ce choix des consommateurs s’explique par des difficultés d’accès, d’entretien et d’infrastructures dans les services de ligne fixe dus au manque d’investissement.
D’ailleurs l’ARTP n’a pas manqué de faire une étude sur les trois opérateurs de téléphonie mobile présents sur le marché avec Orange qui reste leader en enregistrant 6,7 millions de clients dont 424000 acquis au second trimestre de l’année. Sa part de marché est de 63% devant Tigo qui représente 24,7% du marché, soit 2,4 millions de clients dont 156000 nouveaux abonnés et ensuite Sudatel avec la marque Expresso qui possède 12,4% du marché, soit 1,3 millions de clients dont 242000 numéros récents. Selon l’ARTP, les prévisions en fin 2013 seront d’atteindre un taux de pénétration des téléphonies mobiles égal à 100% au Sénégal. Toutefois, c’est la preuve de l’accélération de la croissance du marché bien vrai que l’agence de consultants en télécommunication Pyramid Research prévoyait un taux de pénétration d’environ 93% en 2016. Si d’une part la croissance du marché est due à la forte demande des consommateurs, d’autre part c’est aussi une conséquence d’un environnement opérationnel plus favorable aux opérateurs mobiles.
Après une période de litiges concernant l’octroi des licences de télécommunications dont Millicom International Cellular, propriétaire de Tigo, est victime avec 103 millions de dollars supplémentaires qu’il devra verser au gouvernement sénégalais, les opérateurs mobiles connaissent une compétition plus rude. Du moment que l’investissement s’améliore dans le secteur des télécommunications, l’économie sénégalaise suivra l’évolution car c’est un secteur qui contribue doublement ces dix dernières années au PIB pour atteindre 10%. Les perspectives prévoient un maintien de ce niveau de croissance grâce aux innovations.
(Source : Réussir Magazine, 7 décembre 2012)