Technologie de l’information et de la communication à l’école : : 934 classes numériques seront ouvertes cette année
vendredi 8 février 2013
Le ministère de l’Education nationale, en partenariat avec la coopération française, compte ouvrir, cette année, 934 nouvelles classes numériques. L’information a été donnée par le comité de pilotage du projet « Sankoré ». C’était à l’occasion d’une réunion d’évaluation de la première phase expérimentale des classes numériques au Sénégal.
« Sankoré » est un projet d’équipement d’écoles africaines en classes numériques. Au Sénégal, il a été expérimenté dans 265 classes réparties dans 8 inspections d’académie. Dans sa mise en oeuvre, 650 enseignants du préscolaire et de l’élémentaire ont été formés et 14.350 élèves dont 51% de filles ont reçu des cours à partir de ces classes numériques.
Cette année, il est prévu l’ouverture de 934 autres classes numériques dans les régions de Fatick, Kaffrine, Saint-Louis et Louga. Ce sera en partenariat avec la coopération française et le Réseau africain pour l’éducation et la santé (Raes).
Une classe numérique est composée d’un tableau numérique interactif, d’un projecteur interactif relié à l’ordinateur du professeur, d’un tableau ou d’un simple mur blanc et d’un stylet. Avec le stylet qui remplace la craie, l’enseignant peut écrire, effacer, faire apparaitre des illustrations, des textes et des ressources multimédias (vidéo, SD), des exercices interactifs et des animations. Ainsi, avec l’avènement des classes numériques, les enseignements/apprentissages ont connu une grande révolution.
Selon Assane Guèye, instituteur à Gorée et l’un des pionniers des classes numériques, « avec cette nouvelle approche les élèves apprennent avec plaisir ». Il ajoute que « le tableau numérique interactif enrichit les pratiques pédagogiques. Le travail de l’enseignant comme celui de l’élève devient plus facile et passionnant ». Lors de la rencontre-bilan, le coordonnateur national du projet « Sankoré », a affirmé que l’expérience des classes numériques au Sénégal a connu un démarrage normal, suite à la formation des enseignants.
Selon El Hadj Ndiaye, cela a permis une utilisation efficace, malgré les quelques difficultés rencontrées liées à la maintenance et à l’entretien. C’est pourquoi, le comité de pilotage souhaite une large implication du ministère de l’Education nationale, afin que le projet puisse connaître une montée en puissance. Une interpellation que le ministre de l’Education a bien perçue.
Serigne Mbaye Thiam confirme que les Technologies de l’information et de la communication sont d’un grand apport pour la qualité des apprentissages. Le ministre de l’Education nationale a d’ailleurs pris l’engagement d’apporter un soutien conséquent au projet « Sankore » dans le budget de son ministère de l’année 2014.
P. C. Ngome
(Source : Le Soleil, 8 février 2013)