OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Août > Supervision des appels internationaux entrants : La Sonatel et l’Artp (…)

Supervision des appels internationaux entrants : La Sonatel et l’Artp croisent le fer

mardi 10 août 2010

Affaire Global Voice

Le décret instaurant la supervision des appels internationaux entrants a entraîné une secousse tellurique jamais connu dans le secteur des télécoms. Le système de contrôle confié à global Voice instaure un climat de méfiance entre l’Artp et la Sonatel.

La bataille de l’opinion fait rage dans le secteur des télécoms autour du projet de contrôle et de supervision des appels internationaux confiés à Global Voice Group. Tour à tour la direction de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) et celle de la Sonatel ont convoqué respectivement deux conférences de presse le jeudi 29 juillet pour communiquer sur le sujet.

Dans ses explications, le Directeur de l’Artp a défendu le bien-fondé du projet qui entre en vigueur le 1er aout 2010 et qui, dit-il, va « augmenter les ressources de l’Etat et lutter contre la fraude par l’installation d’équipements de collecte du trafic international entrant ». Le Directeur de la réglementation et des affaires juridiques de la Sonatel, Seydi Ahmed Sy Sarr est d’accord sur le principe, mais s’empresse de souligner que « le modèle pose problème ». Il a battu en brèche les arguments avancés par l’Artp en dénonçant l’inefficacité d’un tel projet qui ne fera que « augmenter les fraudes et saper la compétitivité du Sénégal » en raison du prix élevé qu’il va induire. « C’est un secteur dynamique, les choix d’abonnement se font de minute en minute, d’heure en heure. Le prix est un élément comptable de la gestion du trafic. Cela défie toutes les lois de l’économie ». Et d’ajouter « toute la dynamique des réseaux des télécoms a été basée sur la baisse des prix. A vouloir trop pressuriser un secteur, on finit par le rendre non compétitif et le détruire à terme ». Fort de ce constat, il estime que la prévision de l’Artp d’engranger 5 milliards de Cfa par mois est erronée. Car, ce montant est calculé en fonction du flux des appels actuel. Or, la hausse des tarifs va induire inéluctablement une baisse du volume des appels entrants.

Les « sonatéliens » considèrent le projet d’autant plus inopportun que la loi donne le pouvoir à l’Artp d’auditer et de contrôler les opérateurs à leurs frais. Faux, rétorquent Ndongo Diaw et ses collaborateurs. Le technicien de l’Artp Mamadou Lamine Dial réplique : « les messieurs de la Sonatel font une confusion. L’Artp est chargée de vérifier si les coûts et tarifs qui sont proposés aux Sénégalais sont conformes à la réalité des coûts qui sont supportés par les opérateurs. Dans ce cadre, l’Artp doit procéder à l’audit des coûts des opérateurs en choisissant un cabinet aux frais des opérateurs. Ces audits là vont être faits. Cela n’a rien à voir avec la volumétrie, le volume du trafic qui entre dans le pays ». Il poursuit : « il faut faire la part des choses. Ce dont il s’agit ici c’est de mesurer le volume du trafic, la qualité du service. » M. Sarr, le Directeur de la réglementation et des affaires juridiques de la Sonatel, trouve « bizarre » l’affirmation des dirigeants de l’Artp « c’est quand même bizarre qu’ils [Ndlr : les dirigeants de l’Artp] le disent. L’Artp peut faire un audit physique et comptable, maintenant, on estime qu’on peut plus le faire parce qu’on veut légitimer un projet ». Et d’ajouter : « si vous auditez un compte, vous pouvez demandez les éléments qui ont aidé à valoriser ces comptes ».

Au-delà de l’article 4 du code des télécommunications qui habilite l’Artp à auditer les opérateurs, l’article 44 est plus explicite. Il stipule que l’Artp est chargé « de veiller au respect par les exploitants de réseaux et des fournisseurs de services de télécommunications des dispositions législatives et réglementaires relatives aux télécommunications et de prendre les sanctions consécutives au non respect de ces dernières. A cet effet, elle suit, pour le compte de l’Etat, le respect de la réglementation en vigueur et des termes des licences, des autorisations, des agréments accordés et des déclarations faites dans le secteur des télécommunications. » L’article ajoute que : « elle reçoit et analyse toutes les informations et documentations requises des exploitants de réseaux et services de télécommunications et, le cas échéant, demande toutes les informations et documentations complémentaires nécessaires. Pour ce faire, l’Artp est habilitée à procéder, par ses agents assermentés, conformément à la législation en vigueur, à des enquêtes y compris celles qui nécessitent des interventions directes ou des branchements d’équipements externes aux réseaux ».

Par ailleurs, la nouvelle facturation risque de renchérir le coût des appels au départ du Sénégal contrairement aux arguments de l ’Artp. Cette dernière, par la voix de son directeur général, Ndongo Diaw, estime que « la hausse sera sans incidence sur le consommateur sénégalais du fait que le trafic vers les pays africains susceptibles d’appliquer la réciprocité est de 8% ». Cette prévision est battu en brèche par la Sonatel. « Ce raisonnement est erroné. C’est moins le volume de trafic arrivée qui est important que le volume de trafic de départ du Sénégal vers ces pays. Prés de 67% du trafic au départ de Sonatel va vers des pays africains. Donc, il y aura bien hausse des tarifs au départ du Sénégal vers ces pays africains », explique Seydi Amet Sy Sarr. Il fait savoir que des opérateurs tels que Sotelgui, Mauritel, Orange Bissau, Orange Mali, Cap vert télécom et Côte d’ivoire Télécom ont pris la décision d’ajuster leurs tarifs. Ceci risque de rendre plus coûteux les appels au départ du Sénégal vers ces pays. De même, les concitoyens établis à l’étranger représentant 97% du trafic entrant au Sénégal payeront le coût de cette modification. « La hausse concernera les cartes prépayées dont la durée du crédit va diminuer ».

L’argument de la fraude

Le principal objectif déclaré de la mise en place du système de contrôle des appels est la lutte contre la fraude. « A l’état actuel l’Artp n’a pas les ressour

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4262/4597 Régulation des télécoms
  • 350/4597 Télécentres/Cybercentres
  • 3144/4597 Economie numérique
  • 1601/4597 Politique nationale
  • 4597/4597 Fintech
  • 606/4597 Noms de domaine
  • 1659/4597 Produits et services
  • 1408/4597 Faits divers/Contentieux
  • 736/4597 Nouveau site web
  • 4366/4597 Infrastructures
  • 1641/4597 TIC pour l’éducation
  • 183/4597 Recherche
  • 249/4597 Projet
  • 2833/4597 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1738/4597 Sonatel/Orange
  • 1568/4597 Licences de télécommunications
  • 268/4597 Sudatel/Expresso
  • 960/4597 Régulation des médias
  • 1222/4597 Applications
  • 997/4597 Mouvements sociaux
  • 1522/4597 Données personnelles
  • 124/4597 Big Data/Données ouvertes
  • 602/4597 Mouvement consumériste
  • 364/4597 Médias
  • 649/4597 Appels internationaux entrants
  • 1419/4597 Formation
  • 104/4597 Logiciel libre
  • 1826/4597 Politiques africaines
  • 821/4597 Fiscalité
  • 168/4597 Art et culture
  • 571/4597 Genre
  • 1459/4597 Point de vue
  • 986/4597 Commerce électronique
  • 1508/4597 Manifestation
  • 319/4597 Presse en ligne
  • 128/4597 Piratage
  • 209/4597 Téléservices
  • 848/4597 Biométrie/Identité numérique
  • 300/4597 Environnement/Santé
  • 323/4597 Législation/Réglementation
  • 338/4597 Gouvernance
  • 1737/4597 Portrait/Entretien
  • 146/4597 Radio
  • 684/4597 TIC pour la santé
  • 272/4597 Propriété intellectuelle
  • 61/4597 Langues/Localisation
  • 1036/4597 Médias/Réseaux sociaux
  • 1863/4597 Téléphonie
  • 197/4597 Désengagement de l’Etat
  • 974/4597 Internet
  • 118/4597 Collectivités locales
  • 387/4597 Dédouanement électronique
  • 997/4597 Usages et comportements
  • 1032/4597 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 554/4597 Audiovisuel
  • 2722/4597 Transformation digitale
  • 390/4597 Affaire Global Voice
  • 155/4597 Géomatique/Géolocalisation
  • 292/4597 Service universel
  • 666/4597 Sentel/Tigo
  • 176/4597 Vie politique
  • 1476/4597 Distinction/Nomination
  • 34/4597 Handicapés
  • 678/4597 Enseignement à distance
  • 642/4597 Contenus numériques
  • 595/4597 Gestion de l’ARTP
  • 178/4597 Radios communautaires
  • 1665/4597 Qualité de service
  • 431/4597 Privatisation/Libéralisation
  • 135/4597 SMSI
  • 454/4597 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2668/4597 Innovation/Entreprenariat
  • 1328/4597 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4597 Internet des objets
  • 170/4597 Free Sénégal
  • 332/4597 Intelligence artificielle
  • 201/4597 Editorial
  • 18/4597 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous