OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Novembre > Supercherie fiscale : La Sonatel avait vu venir

Supercherie fiscale : La Sonatel avait vu venir

lundi 2 novembre 2009

Fiscalité

Le 19 juillet 2004, une loi sur l’investissement votée à l’Assemblée nationale consacre une discrimination fiscale qui n’est guère en conformité avec les grands principes de base énoncés par la loi du 27 décembre 2000 portant Code des télécommunications.

En 2004, l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel avait vu venir. Elle avait compris qu’une batterie de mesures était mise en place pour préparer et baliser le chemin au troisième opérateur de téléphonie. Dans un communiqué publié le 09 février 2004, le Syts, le Sntpt et le Synes ont mis le doigt sur les zones d’ombres, contradictions et autres énigmes caractérisant les transactions juridico-légales engagées entre l’Etat du Sénégal et la nouvelle compagnie attendue.

L’Etat avait, à l’époque, initié une réforme fiscale dans le secteur des télécommunications. Ce projet de réforme l’avait été, sans aucune concertation avec les acteurs des télécommunications. Un tel projet devait pourtant, une fois mis en œuvre, impacter notablement sur les résultats de la Sonatel et ceux de tous les autres concurrents de la nouvelle société, réduisant ainsi leur capacité d’investir. La Sonatel devait subir de plein fouet les conséquences d’une politique économique sectorielle quelque peu hasardeuse et nettement en porte-à-faux avec l’esprit d’une libéralisation efficace et cohérente. La première attaque menée contre les intérêts de la Sonatel, sous la houlette de l’Etat, se présenta sous la forme d’exonérations diverses de taxes, de réduction substantielle d’impôts sur les sociétés.

Ces faveurs n’avaient pas laissé indifférents, loin s’en faut, les syndicats de la société nationale. Celles-ci devaient définitivement devenir effectives dès le 19 juillet 2004 avec le vote de cette fameuse loi relative à la libéralisation du réseau fixe et de l’accès à l’international. Celle nouvelle législation est depuis devenue une véritable source d’inquiétude au sein de la Sonatel. Ainsi, les travailleurs en étaient venus à se poser un certains nombre de questions et à adresser de vives protestations aux autorités politiques. Ils se demandaient naturellement si la discrimination fiscale ainsi créée était en conformité avec les grands principes de base énoncés par la loi du 27 décembre 2000 portant Code des télécommunications, pour assurer une bonne gestion du secteur, en garantissant la transparence, l’égalité de traitement et l’exercice d’une concurrence saine et loyale.

A l’époque de la mise en place de cette législation discriminatoire, l’intersyndicale de la Sonatel soupçonnait, à juste titre, l’Etat de vouloir tailler sur mesure un paradis fiscal au nouvel investisseur pressenti. Il était décidé à y arriver à la faveur de sa nouvelle politique de libéralisation totale du marché des télécommunications. L’inquiétude était d’un tel niveau que les agents de la Sonatel se sentaient tenus de rappeler à l’Etat les conditions économiques dans lesquelles intervenait cette nouvelle libéralisation et dans quelle situation particulière la Sonatel devait faire face à la concurrence intégrale naissante .

Aussi, devaient-ils rappeler, qu’entre 1997 et 2004, la Sonatel a investi 350 milliards, payé annuellement à l’Etat plus de 50 milliards en taxes et impôts. Les syndicats indiquaient également que la Sonatel participait au Pib du pays à hauteur de 3% et versé 60 milliards de dividendes à l’Etat actionnaire. Forts de telles données significatives, les syndicats de la Sonatel ont vigoureusement attaqué et condamné cette nouvelle orientation fiscale. Ils la jugeaient négative et ont considéré qu’elle se présentait, à leurs yeux, comme une sanction tendant à fragiliser et à déstabiliser par des procédures détournées leur société. S’inscrivant dans cette logique, l’Etat devait adopter plusieurs textes confortant le sentiment des syndicalistes.

Ainsi, dans sa séance hebdomadaire du 05 février 2004, le Conseil des ministres a adopté une série de textes d’ordre législatif et réglementaire, relatifs au secteur des télécommunications. Ces textes : des projets de lois et de décrets et un projet de lettre de politique sectorielle, dont les contenus ont toujours été gardés secrets vont définitivement confirmer les craintes des travailleurs de la Sonatel. Tout ceci relevait d’une démarche cohérente et sciemment mise en œuvre pour accompagner avec les meilleurs atouts le nouvel investisseur. Ce dernier bénéficiant de toutes les connivences possibles au plus haut niveau de l’Etat, dans le seul souci de rentabiliser son investissement, avec un retour sur investissements dans un délai record.

Alioune Badara Coulibaly et Baye Makébé Sarr

(Source : La Gazette, 2 novembre 2009)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4797/5250 Régulation des télécoms
  • 372/5250 Télécentres/Cybercentres
  • 3495/5250 Economie numérique
  • 1880/5250 Politique nationale
  • 5250/5250 Fintech
  • 559/5250 Noms de domaine
  • 1901/5250 Produits et services
  • 1545/5250 Faits divers/Contentieux
  • 817/5250 Nouveau site web
  • 5129/5250 Infrastructures
  • 1811/5250 TIC pour l’éducation
  • 206/5250 Recherche
  • 270/5250 Projet
  • 3290/5250 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1924/5250 Sonatel/Orange
  • 1727/5250 Licences de télécommunications
  • 296/5250 Sudatel/Expresso
  • 1003/5250 Régulation des médias
  • 1374/5250 Applications
  • 1105/5250 Mouvements sociaux
  • 1726/5250 Données personnelles
  • 201/5250 Big Data/Données ouvertes
  • 637/5250 Mouvement consumériste
  • 378/5250 Médias
  • 692/5250 Appels internationaux entrants
  • 1847/5250 Formation
  • 165/5250 Logiciel libre
  • 2300/5250 Politiques africaines
  • 1079/5250 Fiscalité
  • 179/5250 Art et culture
  • 625/5250 Genre
  • 1771/5250 Point de vue
  • 1123/5250 Commerce électronique
  • 1701/5250 Manifestation
  • 340/5250 Presse en ligne
  • 141/5250 Piratage
  • 223/5250 Téléservices
  • 945/5250 Biométrie/Identité numérique
  • 321/5250 Environnement/Santé
  • 352/5250 Législation/Réglementation
  • 363/5250 Gouvernance
  • 2130/5250 Portrait/Entretien
  • 158/5250 Radio
  • 798/5250 TIC pour la santé
  • 309/5250 Propriété intellectuelle
  • 68/5250 Langues/Localisation
  • 1292/5250 Médias/Réseaux sociaux
  • 2179/5250 Téléphonie
  • 208/5250 Désengagement de l’Etat
  • 1147/5250 Internet
  • 127/5250 Collectivités locales
  • 522/5250 Dédouanement électronique
  • 1264/5250 Usages et comportements
  • 1104/5250 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 591/5250 Audiovisuel
  • 3414/5250 Transformation digitale
  • 419/5250 Affaire Global Voice
  • 170/5250 Géomatique/Géolocalisation
  • 427/5250 Service universel
  • 707/5250 Sentel/Tigo
  • 184/5250 Vie politique
  • 1819/5250 Distinction/Nomination
  • 36/5250 Handicapés
  • 743/5250 Enseignement à distance
  • 719/5250 Contenus numériques
  • 609/5250 Gestion de l’ARTP
  • 197/5250 Radios communautaires
  • 1882/5250 Qualité de service
  • 452/5250 Privatisation/Libéralisation
  • 138/5250 SMSI
  • 504/5250 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3041/5250 Innovation/Entreprenariat
  • 1429/5250 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 48/5250 Internet des objets
  • 179/5250 Free Sénégal
  • 810/5250 Intelligence artificielle
  • 205/5250 Editorial
  • 24/5250 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous