OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Août 2025 > Super applications : l’Afrique à l’aube d’une nouvelle révolution numérique

Super applications : l’Afrique à l’aube d’une nouvelle révolution numérique

mardi 19 août 2025

Applications

Les super applications s’imposent en Afrique comme de véritables plateformes tout-en-un. Du paiement au transport, elles simplifient la vie quotidienne, favorisent l’inclusion financière et incarnent la nouvelle ère numérique du continent.

Entre innovation et inclusion, l’Afrique voit émerger une nouvelle génération d’applications capables de tout gérer depuis un smartphone. Inspirées du modèle asiatique de WeChat ou Grab, ces « super apps » intègrent messagerie, paiements, transport, commerce et même santé, offrant un accès centralisé à de multiples services. Sur un continent où le mobile constitue souvent le premier point d’entrée vers le numérique, elles se positionnent comme un levier stratégique pour accélérer la transformation numérique.

Pour l’Afrique, ce modèle est particulièrement prometteur. Selon la GSMA, le continent comptera plus de 1,1 milliard d’abonnés mobiles d’ici 2028, malgré des infrastructures physiques et bancaires encore limitées. En centralisant de multiples services dans une seule application, ces outils répondent à des besoins concrets, que ce soit pour les citadins ou les populations rurales, tout en favorisant l’inclusion financière.

Les leaders du marché en Afrique

Plusieurs acteurs se disputent déjà ce marché. M-Pesa, lancé par Safaricom au Kenya, en est la figure de proue. Initialement conçu pour le transfert d’argent, il s’est mué en une plateforme multifonctions intégrant paiements marchands, microcrédit et assurance. En Afrique de l’Ouest, Gozem, surnommé le « Gojek africain », combine transport, livraison, mobile money et services financiers, avec une implantation déjà forte au Togo et au Bénin. En Afrique de l’Est, SafeBoda propose un modèle similaire, allant de la réservation de moto-taxis aux paiements numériques. Enfin, des opérateurs télécoms développent aussi leurs propres écosystèmes, à l’image d’Orange avec son application Max It proposant du paiement mobile avec son service Orange Money, de l’achat de crédit téléphonique mais aussi de la télévision en streaming ou du shopping en ligne.

Un levier d’inclusion et de croissance

Les super apps représentent bien plus qu’une innovation technique. Elles participent à l’inclusion numérique et financière en réduisant la dépendance au cash, en démocratisant l’accès à des services autrefois réservés aux bancarisés et en offrant une vitrine digitale aux petites entreprises. Artisans, commerçants et entrepreneurs informels peuvent toucher de nouveaux clients, encaisser des paiements électroniques et solliciter des microcrédits. Elles pourraient également devenir un relais de croissance en intégrant progressivement des services liés à l’éducation, la santé ou l’agriculture.

Des défis persistants

Le potentiel est immense, mais les obstacles restent nombreux. Le développement d’une super app exige des investissements massifs en infrastructures numériques et en cybersécurité. Les cadres réglementaires, encore fragiles sur la gestion des données personnelles et la protection des consommateurs, constituent un autre frein. À cela s’ajoute le manque de compétences spécialisées, qui ralentit la conception et la maintenance de ces écosystèmes complexes. Enfin, la confiance des utilisateurs, encore marquée par une certaine méfiance vis-à-vis des services numériques, demeure un enjeu déterminant.

L’Afrique n’est pas condamnée à copier le modèle asiatique. Elle peut inventer ses propres solutions, adaptées à ses réalités économiques et sociales. Les super apps pourraient intégrer, par exemple, des paiements transfrontaliers pour accompagner la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ou encore recourir à l’intelligence artificielle pour optimiser les services agricoles et élargir l’accès à la santé et à l’éducation via le mobile.

Si les défis sont relevés, les super applications pourraient devenir l’un des piliers de la compétitivité économique du continent, en alliant innovation technologique, inclusion financière et développement durable.

Samira Njoya

(Source : WeAreTechAfrica, 19 août 2025)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 3078/3463 Régulation des télécoms
  • 254/3463 Télécentres/Cybercentres
  • 2354/3463 Economie numérique
  • 1224/3463 Politique nationale
  • 3359/3463 Fintech
  • 337/3463 Noms de domaine
  • 1192/3463 Produits et services
  • 973/3463 Faits divers/Contentieux
  • 512/3463 Nouveau site web
  • 3463/3463 Infrastructures
  • 1158/3463 TIC pour l’éducation
  • 138/3463 Recherche
  • 156/3463 Projet
  • 2093/3463 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1258/3463 Sonatel/Orange
  • 1116/3463 Licences de télécommunications
  • 171/3463 Sudatel/Expresso
  • 686/3463 Régulation des médias
  • 871/3463 Applications
  • 690/3463 Mouvements sociaux
  • 1062/3463 Données personnelles
  • 78/3463 Big Data/Données ouvertes
  • 369/3463 Mouvement consumériste
  • 225/3463 Médias
  • 425/3463 Appels internationaux entrants
  • 1127/3463 Formation
  • 51/3463 Logiciel libre
  • 1443/3463 Politiques africaines
  • 662/3463 Fiscalité
  • 110/3463 Art et culture
  • 369/3463 Genre
  • 1202/3463 Point de vue
  • 671/3463 Commerce électronique
  • 1018/3463 Manifestation
  • 200/3463 Presse en ligne
  • 73/3463 Piratage
  • 134/3463 Téléservices
  • 668/3463 Biométrie/Identité numérique
  • 189/3463 Environnement/Santé
  • 235/3463 Législation/Réglementation
  • 206/3463 Gouvernance
  • 1204/3463 Portrait/Entretien
  • 87/3463 Radio
  • 532/3463 TIC pour la santé
  • 176/3463 Propriété intellectuelle
  • 37/3463 Langues/Localisation
  • 773/3463 Médias/Réseaux sociaux
  • 1351/3463 Téléphonie
  • 118/3463 Désengagement de l’Etat
  • 692/3463 Internet
  • 66/3463 Collectivités locales
  • 313/3463 Dédouanement électronique
  • 757/3463 Usages et comportements
  • 710/3463 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 382/3463 Audiovisuel
  • 2150/3463 Transformation digitale
  • 260/3463 Affaire Global Voice
  • 95/3463 Géomatique/Géolocalisation
  • 238/3463 Service universel
  • 468/3463 Sentel/Tigo
  • 109/3463 Vie politique
  • 1047/3463 Distinction/Nomination
  • 23/3463 Handicapés
  • 465/3463 Enseignement à distance
  • 443/3463 Contenus numériques
  • 389/3463 Gestion de l’ARTP
  • 125/3463 Radios communautaires
  • 1284/3463 Qualité de service
  • 282/3463 Privatisation/Libéralisation
  • 86/3463 SMSI
  • 331/3463 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1901/3463 Innovation/Entreprenariat
  • 906/3463 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 32/3463 Internet des objets
  • 114/3463 Free Sénégal
  • 593/3463 Intelligence artificielle
  • 133/3463 Editorial
  • 14/3463 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous