OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Août 2019 > Startups : à l’école des futures licornes africaines

Startups : à l’école des futures licornes africaines

dimanche 11 août 2019

Innovation/Entreprenariat

Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a vu naître des startups novatrices apportant des solutions aux problèmes locaux dans divers secteurs. Dans cette effervescence créative des startups africaines, caractérisée par un contexte financier difficile, seule une infime partie de ces jeunes pousses parvient à tirer son épingle du jeu pour emprunter le chemin menant au statut de licorne.

Licorne. Importé de la Silicon Valley, le terme désigne une startup valorisée à plus d’un milliard de dollars. Selon ce critère, seul le site d’e-commerce Jumia correspond à ce « statut » en Afrique, où il opère aux côtés de startups locales valorisées à hauteur de dizaines, voire de centaines de millions de dollars. Derrière ces startups novatrices de la fintech, de l’agritech, de l’off-frid, de l’e-education, de l’e-health ou de l’e-commerce se cachent les licornes africaines de demain.

Quatre secteurs porteurs de futures licornes

C’est dans le secteur des technologies financières ou fintech que l’on retrouve les startups les plus anciennes et les plus structurées en Afrique. « La fintech est un secteur mature et relativement vieux. Des startups s’y développent depuis plusieurs années », avance Christophe Viarnaud fondateur de Methys, une entreprise installée au Cape en Afrique du Sud et spécialisée dans la digitalisation des entreprises. Les chiffres du secteur devraient passer de 200 millions de dollars actuellement à près de 3 milliards de dollars d’ici à 2020, selon un rapport publié l’année dernière par le groupe bancaire panafricain Ecobank.

Les startups les plus prometteuses de la fintech sont essentiellement implantées en Afrique du Sud, au Nigeria et au Kenya. Le trio offre l’avantage d’une législation favorable au développement des fintech, combinée à une population importante pouvant constituer une solide base de clientèle.

De la même manière, l’Afrique a vu émerger des startups dans le domaine de l’off-grid, l’énergie hors réseau électrique. Un secteur porté par le développement des technologies de génération solaire dont le coût a été divisé par trois au cours de ces cinq dernières années. L’off-grid -les innovations dans le domaine de l’énergie- ouvre des perspectives à travers l’accès à un marché de plusieurs centaines de millions de consommateurs en Afrique et au niveau de pays émergents, permettant aux startups de se développer rapidement en termes de valorisation. Deux pays sont à la pointe des solutions pour cet accès à l’énergie : le Nigeria via Rensource et le Kenya, pays d’origine du leader africain M-Kopa. « Les deux startups ont réussi une levée de fonds de plusieurs dizaines millions de dollars », rapporte Christophe Viarnaud.

Des opportunités similaires s’ouvrent également aux startups africaines innovant dans l’agriculture ou l’agritech. Un domaine où les besoins sont importants et stratégiques pour le futur de l’Afrique. Les innovations les plus remarquées se trouvent dans la robotique, utilisée pour améliorer le rendement agricole. L’Afrique comptait 82 startups spécialisées dans l’agriculture en 2018, selon le rapport Exploring the African Agritech Startup Ecosystem Report 2018, publié par Disrupt Africa en mai dernier. Le Kenya et le Nigeria s’y classent en tête avec un total de 19 startups pour chaque pays, suivis du Ghana. Les trois pays représentent plus de 60% de l’ensemble des agritech africaines.

Ailleurs, des startups africaines ont réussi à percer et à prendre leur envol en saisissant les opportunités dans le domaine éducatif. Dotée d’infrastructures éducatives peu développées, l’Afrique a la possibilité, à travers des offres digitales et des nouvelles plateformes d’éducation, de proposer de nouvelles méthodes d’apprentissage. Des opportunités que l’on retrouve également dans le domaine de la santé ou l’e-health et qui ont fait émerger des startups structurées dans le domaine de la santé, un domaine réputé difficile. « D’une part, c’est un secteur gourmand en capitaux et très réglementé. D’autre part, il est caractérisé par de nombreuses barrières à l’entrée et ses produits sont difficilement exportables, du fait de la sévérité de la législation internationale », explique le fondateur de Methys.

Mettre de côté le milliard de dollars et avancer

De ces secteurs ont émergé des startups pouvant prétendre au statut de licornes dans les prochaines années. Un groupe de startups valorisées à des dizaines ou centaines de millions de dollars et bénéficiant d’une forte croissance. « Une startup africaine qui parvient à obtenir des millions de dollars pour son financement, innovante et dotée d’une stratégie de développement efficace, a des atouts nécessaires pour entamer sa marche vers le statut de licorne », estime Youma Fall, responsable produits de la startup sénégalaise PayDunya. Une position soutenue par d’autres spécialistes qui estiment que les futures licornes africaines devront en plus élaborer une stratégie marketing efficace, proposer des technologies novatrices pour régler des problèmes locaux, des services et produits visant plusieurs centaines de millions de consommateurs.

Tous s’accordent néanmoins sur la nécessité d’exclure le critère du milliard de dollars de valorisation définissant la licorne. Ils estiment que le passage du statut de startup à celui de licorne en Afrique devrait être tributaire de l’impact de l’entreprise, de la taille de son marché, de sa capacité à générer de l’emploi, à s’exporter, à lever des fonds et à atteindre les centaines de millions de dollars en termes de valorisation.

Evoluer vers le statut de licorne

Pour parvenir au statut de licorne, la startup doit être en mesure de développer son entreprise dans plusieurs pays. Une stratégie adoptée par Jumia qui a proposé une boutique en ligne panafricaine, s’adressant à des centaines de millions d’Africains afin de leur proposer tous types de produits, à acheter en ligne et à se faire livrer. Il est également essentiel de construire une base solide dans le pays de démarrage, avant de se déployer vers d’autres régions en Afrique et à l’international. Sur ce point, les stratégies divergent. Si dans l’e-commerce Jumia s’est déployée progressivement en Afrique du Nord et de l’Ouest avant de s’attaquer au reste du Continent, True life, une startup dans l’e-santé, a attaqué avec succès le marché américain jugé plus prometteur, après avoir évolué en Afrique du Sud.

Le passage du statut de startup à celui de licorne exige également une capacité à lever des fonds et à s’assurer une exécution impeccable. « L’exécution prime sur la stratégie. Si vous avez une bonne stratégie et que vous n’exécutez pas, vous n’y arriverez pas », explique Youma Fall. Une exécution qui consiste à mettre en place les structures, les équipes et l’organisation permettant de prendre rapidement de la vitesse.

Maimouna Dia

(Source : La Tribune Afrique, 11 aout 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2053/2275 Régulation des télécoms
  • 174/2275 Télécentres/Cybercentres
  • 1533/2275 Economie numérique
  • 791/2275 Politique nationale
  • 2275/2275 Fintech
  • 251/2275 Noms de domaine
  • 812/2275 Produits et services
  • 696/2275 Faits divers/Contentieux
  • 362/2275 Nouveau site web
  • 2204/2275 Infrastructures
  • 831/2275 TIC pour l’éducation
  • 90/2275 Recherche
  • 123/2275 Projet
  • 1415/2275 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2275 Sonatel/Orange
  • 773/2275 Licences de télécommunications
  • 132/2275 Sudatel/Expresso
  • 463/2275 Régulation des médias
  • 601/2275 Applications
  • 496/2275 Mouvements sociaux
  • 758/2275 Données personnelles
  • 63/2275 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2275 Mouvement consumériste
  • 180/2275 Médias
  • 322/2275 Appels internationaux entrants
  • 710/2275 Formation
  • 45/2275 Logiciel libre
  • 837/2275 Politiques africaines
  • 408/2275 Fiscalité
  • 83/2275 Art et culture
  • 284/2275 Genre
  • 796/2275 Point de vue
  • 482/2275 Commerce électronique
  • 699/2275 Manifestation
  • 157/2275 Presse en ligne
  • 63/2275 Piratage
  • 103/2275 Téléservices
  • 416/2275 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2275 Environnement/Santé
  • 156/2275 Législation/Réglementation
  • 167/2275 Gouvernance
  • 815/2275 Portrait/Entretien
  • 72/2275 Radio
  • 336/2275 TIC pour la santé
  • 132/2275 Propriété intellectuelle
  • 29/2275 Langues/Localisation
  • 500/2275 Médias/Réseaux sociaux
  • 916/2275 Téléphonie
  • 95/2275 Désengagement de l’Etat
  • 485/2275 Internet
  • 58/2275 Collectivités locales
  • 192/2275 Dédouanement électronique
  • 495/2275 Usages et comportements
  • 523/2275 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2275 Audiovisuel
  • 1381/2275 Transformation digitale
  • 191/2275 Affaire Global Voice
  • 75/2275 Géomatique/Géolocalisation
  • 159/2275 Service universel
  • 331/2275 Sentel/Tigo
  • 89/2275 Vie politique
  • 726/2275 Distinction/Nomination
  • 17/2275 Handicapés
  • 337/2275 Enseignement à distance
  • 318/2275 Contenus numériques
  • 293/2275 Gestion de l’ARTP
  • 89/2275 Radios communautaires
  • 799/2275 Qualité de service
  • 212/2275 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2275 SMSI
  • 223/2275 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1269/2275 Innovation/Entreprenariat
  • 651/2275 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2275 Internet des objets
  • 86/2275 Free Sénégal
  • 180/2275 Intelligence artificielle
  • 99/2275 Editorial
  • 8/2275 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous