Start-up africaines : Google lance l’édition 2025 de son programme d’accélération
mardi 29 avril 2025
Alors que les investissements dans les start-up africaines ont reculé de 25 % en 2024, selon une analyse d’Africa : The Big Deal, Google réaffirme son soutien à l’innovation technologique sur le continent.
La semaine dernière, Google a ouvert les candidatures pour l’édition 2025 de son programme Google for Startups Accelerator : Africa, un accompagnement de trois mois destiné aux start-up technologiques africaines en phase de développement entre Seed et Série A. Les entreprises intéressées ont jusqu’au 9 mai 2025 pour candidater et bénéficier d’un financement non dilutif, d’un mentorat personnalisé, de formations techniques et de 350 000 dollars en crédits Google Cloud.
Ce programme hybride combine des sessions virtuelles et des ateliers en présentiel. Il cible les start-up intégrant l’intelligence artificielle pour résoudre des défis systémiques en Afrique. Les critères d’éligibilité incluent une implantation en Afrique, au moins un fondateur africain, un produit déjà sur le marché avec une adéquation produit-marché démontrée, et une volonté d’utiliser les technologies Google pour améliorer leurs solutions.
La nouvelle édition de ce programme de la firme américaine intervient alors qu’en 2024, les start-up africaines ont levé 2,2 milliards de dollars, soit une baisse de 25 % par rapport à l’année précédente. Google cherche notamment à combler le manque de financement en soutenant les start-up les plus prometteuses, notamment celles qui exploitent l’IA pour répondre aux besoins locaux. Depuis son lancement en 2018, le programme a soutenu plus de 140 start-up réparties dans 17 pays africains. Ces entreprises soutenues par Google ont levé collectivement plus de 300 millions de dollars et généré plus de 3000 emplois.
Malgré les défis financiers actuels, l’écosystème technologique africain continue de faire preuve de résilience. Le soutien de Google pourrait jouer un rôle déterminant pour aider ces entreprises innovantes à surmonter les obstacles liés à l’infrastructure, au financement et au développement des compétences numériques locales. En effet, selon une étude du PNUD publiée en 2024 et rapportée précédemment par Ecofin, l’intelligence artificielle pourrait contribuer jusqu’à 1,5 trillion de dollars au PIB africain d’ici 2030. Cette perspective met en lumière le potentiel de l’IA pour transformer l’économie du continent, en particulier dans un contexte où des initiatives comme celle de Google pourraient accélérer cette dynamique.
Félicien Houindo Lokossou
(Source : Agence Ecofin, 29 avril 2025)