OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Avril 2024 > Starlink suspend la commercialisation de ses services d’Internet par (…)

Starlink suspend la commercialisation de ses services d’Internet par satellite en RD Congo

vendredi 5 avril 2024

Régulation des télécoms

Starlink a arrêté la commercialisation de ses services d’Internet par satellite en République démocratique du Congo. C’était le 22 mars dernier. Soit quelques jours après le communiqué de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) du 15 mars 2024 interdisant la commercialisation et l’utilisation des kits (antennes) Starlink sur l’ensemble du territoire de la RD Congo.

Ceci faute d’autorisation. Car pour l’ARPTC, Starlink n’a toujours aucun titre d’exploitation lui permettant d’offrir ses services de connexion Internet en RD Congo. Tout comme le régulateur télécoms précise que les kits Starlink d’Elon Musk ne sont pas encore homologués dans le pays.

Le régulateur est même allé jusqu’à menacer les utilisateurs congolais qui ont déjà installé les kits Starlink. “Toute connexion au réseau STARLINK, vente ou utilisation des équipements non homologués, constitue une violation des dispositions légales et réglementaires en vigueur passible de sanctions“, a prévenu Christian Katende, le président de l’ARPTC.

Suivant à la lettre la demande l’ARPTC, l’entreprise américaine SpaceX qui commercialise Starlink a donc stoppé la fourniture de ses services internet en RD Congo. Les utilisateurs congolais ayant déjà activé Starlink ont alors reçu des messages de l’opérateur satellitaire indiquant que le service Internet n’était plus disponible dans le pays.

“Vous utilisez actuellement Starlink dans un territoire non autorisé. Les autorités de télécommunications locales ont demandé à Starlink de désactiver vos services. Comme décrit dans vos conditions d’utilisation, Starlink ne garantit pas quand et où ses forfaits de services mobiles ou mobiles prioritaires seront disponibles. L’utilisation de ces services dépend de nombreux facteurs, notamment l’obtention ou le maintien des approbations réglementaires nécessaires, qui sont susceptibles de changer. Nous regrettons tout inconvénient que cela pourrait vous causer”, écrit Starlink aux utilisateurs de la RD Congo.
Et quid de la facturation déjà souscrite par les usagers ? “Vous pouvez suspendre le service et la facturation en suivant les instructions ici ou continuer le service et utiliser votre service Starlink dans une zone que nous desservons actuellement (voir la carte ici). Si vous choisissez de suspendre le service, vous pouvez contacter l’assistance et nous vous accorderons un crédit de service pour le reste de la période de facturation en cours“, propose Starlink.
Ce sont en effet là les messages de Starlink reçus par Alex S. qui utilisait Starlink à Kinshasa depuis plusieurs mois.

Evidemment, c’est avec beaucoup de peine qu’Alex S. a reçu ce message. Comme bien d’autres utilisateurs de Starlink en RDC.

“Les fournisseurs d’accès Internet locaux en RDC ont depuis longtemps la réputation d’offrir des services qui sont non seulement coûteux, mais aussi douloureusement lents. Avec des coûts allant jusqu’à 100 $ par mois pour une faible vitesse de 2 Mbps, associés à des plafonds de données restrictifs tels que 100 Go. Le fardeau financier pour les utilisateurs est immense. Cette disparité entre le coût du service exerce une pression importante sur les individus et les entreprises, étouffant l’innovation et limitant l’accès aux ressources mondiales. En contraste, la technologie Internet par satellite de Starlink propose un saut quantique à la fois en termes de vitesse et d’abordabilité. Pour environ un quart du prix, les utilisateurs auraient pu profiter de vitesses fulgurantes de 100 à 200 Mbps avec l’avantage supplémentaire d’aucune limite de données”, explique Alex S.

Pour lui, le service offert par Starlink pourrait révolutionner la façon dont les Congolais travaillent, apprennent et se connectent avec le monde entier.
“Un autre aspect essentiel où Starlink brille est son potentiel pour combler le vaste fossé numérique entre les villes et les zones rurales. Les fournisseurs d’accès Internet locaux en RDC sont souvent limités aux centres urbains, laissant les endroits éloignés dans un état perpétuel d’obscurité numérique. Le système satellite de Starlink, d’autre part, a la capacité d’atteindre les zones les plus isolées, garantissant que l’accès à Internet n’est pas seulement un privilège de l’élite urbaine, mais un droit de base accessible à tous, quelle que soit leur situation géographique”, argumente-t-il.

D’où son plaidoyer adressé au régulateur pour qu’il autorise Starlink à restituer le service, tout en continuant les négociations et procédures pour sa légalisation en RDC.

Pas de bras de fer avec les Etats africains

En effet, d’après les informations obtenues par Digital Business Africa, Starlink a décidé de ne pas mener de bras de fer avec les autorités légales des pays africains. Même si ces Etats n’ont pas toujours les moyens techniques de bloquer les services d’Internet par satellite de Starlink, l’entreprise américaine a choisi de se plier aux volontés des régulateurs africains.

Ainsi, apprend-on, chaque fois qu’un Etat demandera à Starlink de stopper ses services Internet, l’opérateur le fera sans hésiter. Toutefois, l’entreprise promet d’engager des procédures en vue de l’obtention des autorisations et agréments dans plusieurs pays africains selon un chronogramme disponible sur son site web.

Ainsi donc, c’est en 2025 que Starlink prévoit de s’installer officiellement en RD Congo et au Cameroun. Ces deux pays qui ont formellement demandé à Starlink de stopper la commercialisation de ses services d’Internet par satellite.
Suivant ce principe, les utilisateurs Camerounais de Starlink doivent s’attendre dans les prochains jours à la suspension de leur connexion Internet. Car la ministre Minette Libom Li Likeng l’a demandé. A moins, que le Cameroun ne saisisse à nouveau Starlink pour demander de ne pas suspendre immédiatement la connexion au usagers du pays.

Starlink : Un réseau Internet disponible partout dans le monde

En effet, le réseau Internet de Starlink est disponible partout dans le monde en haut débit et aide les villes, mais surtout les zones rurales et les zones blanches non desservies par les FAI à être connectées sur Internet. Particularité de l’offre de Starlink, la qualité fluide de la connexion Internet avec des débits allant parfois jusqu’à 260 Mbps.

D’ailleurs Starlink indique que son réseau “est parfaitement adapté aux zones où la connectivité n’est pas fiable ou est totalement indisponible”. “Des populations du monde entier utilisent Starlink pour accéder à l’éducation, aux services de santé et même aux communications en cas de catastrophe naturelle”, s’en vante Starlink.

Bon nombre d’Africains optent donc pour cette offre en achetant l’antenne (ou le kit) STARLINK en Europe qu’ils rentrent avec en Afrique, l’installent, puis souscrivent à un forfait mensuel Starlink en s’enregistrant en ligne comme étant utilisateur d’un pays où Starlink opère légalement. Ceux qui le font en Afrique centrale s’enregistrent généralement comme utilisateurs du Nigeria.
D’autres ont même fait de l’importation des kits Starlink en Afrique leur business. Ils les achètent à 250 000 francs Cfa environ en Europe et revendent cela en Afrique à des prix variant de 400 000 francs Cfa à 800 000 francs Cfa. C’est le cas au Cameroun et dans de nombreux pays africains.

Le communiqué de l’ARPTC et la note de la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications à Starlink visent donc à mettre fin à cette pratique et à inciter l’entreprise américaine Space X qui commercialise STARLINK à s’installer légalement dans leur pays respectifs.

En 2025, au Cameroun et en RD Congo

En Afrique aujourd’hui, Starlink revendique déjà une présence officielle dans cinq pays : le Nigeria, le Mozambique, la Zambie, le Kenya et le Rwanda. L’opérateur américain indique que plusieurs pays africains seront officiellement activés en 2024. C’est le cas, en Afrique centrale, du Gabon, du Congo et du Tchad. C’est en 2025 que Starlink prévoit de s’installer officiellement en RD Congo et au Cameroun.

D’après le décompte de l’astronome Jonathan McDowell qui suit la progression de Starlink dans l’espace, en mars 2024, Space X totalisait déjà 5 504 satellites Starlink en orbite, dont 5 442 opérationnels.

Les satellites Starlink ont une durée de vie d’environ cinq ans et SpaceX ambitionne porter cette mégaconstellation à 42 000 satellites. D’après les sites web spécialisés, la version actuelle V2 du satellite Starlink pèse environ 800 kg au lancement, soit près de trois fois plus que les satellites de l’ancienne génération (qui pèsent 260 kg), selon Spaceflight Now.

Les satellites Starlink sont en orbite à environ 550 kilomètres au-dessus de la terre et offrent, d’après les spécialistes, un spectacle grandiose aux observateurs lorsqu’ils se déplacent dans le ciel. Pour certains, ce spectacle n’est pas apprécié de tous et peut gêner considérablement les observations optiques et radioastronomiques.

Egalement gênant, le déploiement de STARLINK en Afrique par personnes interposées. Situation qui embarrasse de nombreux régulateurs télécoms africains partagés entre l’interdiction de STARLINK et la tolérance administrative. Surtout en cette période où les services Internet sont perturbés par l’incident ayant paralysé quatre câbles sous-marins à fibre optique, déconnectant par là de nombreux pays.

Beaugas Orain DJOYUM

(Source : Digital Business Africa, 5 avril 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4143/4426 Régulation des télécoms
  • 346/4426 Télécentres/Cybercentres
  • 3082/4426 Economie numérique
  • 1584/4426 Politique nationale
  • 4426/4426 Fintech
  • 498/4426 Noms de domaine
  • 1646/4426 Produits et services
  • 1384/4426 Faits divers/Contentieux
  • 719/4426 Nouveau site web
  • 4328/4426 Infrastructures
  • 1615/4426 TIC pour l’éducation
  • 180/4426 Recherche
  • 242/4426 Projet
  • 2778/4426 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1721/4426 Sonatel/Orange
  • 1545/4426 Licences de télécommunications
  • 264/4426 Sudatel/Expresso
  • 953/4426 Régulation des médias
  • 1201/4426 Applications
  • 996/4426 Mouvements sociaux
  • 1511/4426 Données personnelles
  • 121/4426 Big Data/Données ouvertes
  • 595/4426 Mouvement consumériste
  • 358/4426 Médias
  • 642/4426 Appels internationaux entrants
  • 1428/4426 Formation
  • 108/4426 Logiciel libre
  • 1673/4426 Politiques africaines
  • 818/4426 Fiscalité
  • 167/4426 Art et culture
  • 569/4426 Genre
  • 1462/4426 Point de vue
  • 958/4426 Commerce électronique
  • 1436/4426 Manifestation
  • 313/4426 Presse en ligne
  • 124/4426 Piratage
  • 204/4426 Téléservices
  • 830/4426 Biométrie/Identité numérique
  • 299/4426 Environnement/Santé
  • 310/4426 Législation/Réglementation
  • 334/4426 Gouvernance
  • 1680/4426 Portrait/Entretien
  • 144/4426 Radio
  • 696/4426 TIC pour la santé
  • 264/4426 Propriété intellectuelle
  • 60/4426 Langues/Localisation
  • 996/4426 Médias/Réseaux sociaux
  • 1830/4426 Téléphonie
  • 190/4426 Désengagement de l’Etat
  • 970/4426 Internet
  • 114/4426 Collectivités locales
  • 378/4426 Dédouanement électronique
  • 988/4426 Usages et comportements
  • 1018/4426 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4426 Audiovisuel
  • 2670/4426 Transformation digitale
  • 384/4426 Affaire Global Voice
  • 150/4426 Géomatique/Géolocalisation
  • 289/4426 Service universel
  • 664/4426 Sentel/Tigo
  • 174/4426 Vie politique
  • 1452/4426 Distinction/Nomination
  • 34/4426 Handicapés
  • 674/4426 Enseignement à distance
  • 636/4426 Contenus numériques
  • 594/4426 Gestion de l’ARTP
  • 178/4426 Radios communautaires
  • 1602/4426 Qualité de service
  • 424/4426 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4426 SMSI
  • 448/4426 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2545/4426 Innovation/Entreprenariat
  • 1309/4426 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4426 Internet des objets
  • 170/4426 Free Sénégal
  • 349/4426 Intelligence artificielle
  • 195/4426 Editorial
  • 16/4426 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous