Starlink se lance dans un 21e pays africain deux ans et demi après son lancement
mercredi 25 juin 2025
La société a commencé son expansion sur le continent par le Nigeria en janvier 2023. Elle cherche à se faire une place en Afrique, où environ 62,5 % de la population n’utilise pas Internet selon l’UIT.
Le fournisseur d’accès à Internet par satellite américain Starlink poursuit son expansion en Afrique. La filiale de la société SpaceX du milliardaire Elon Musk a annoncé le dimanche 22 juin que ses services étaient désormais commercialement disponibles au Lesotho. Il s’agit de son 21e marché sur le continent.
Le lancement de Starlink au Lesotho intervient deux ans et demi après son entrée sur le continent africain, amorcée au Nigeria fin janvier 2023. Depuis, la société a étendu sa présence à l’eSwatini, au Mozambique, à Madagascar, au Zimbabwe, au Botswana, au Malawi, en Zambie, en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi, au Rwanda, au Kenya, au Soudan du Sud, au Niger, au Bénin, au Ghana, au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée-Bissau et au Cap-Vert. Starlink y propose des forfaits mensuels généralement compris entre 30 et 50 dollars, ainsi que des kits de connexion vendus entre 200 et 400 dollars, selon les modèles.
L’expansion de Starlink en Afrique s’inscrit dans la volonté de sa société mère, SpaceX, de fournir un accès Internet haut débit à l’échelle mondiale, y compris dans les zones reculées et enclavées, souvent hors de portée des opérateurs mobiles traditionnels. Le continent africain, où seulement 37 % de la population utilisait Internet en 2024 selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), constitue ainsi un marché à fort potentiel.
Pour la suite, Starlink prévoit de lancer ses services dans 15 pays africains en 2025, dont le Tchad, le Congo, le Gabon, le Togo, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, la Tunisie et la Mauritanie. Maurice, l’Ouganda, les Comores, le Cameroun et la Guinée équatoriale sont prévus pour 2026. Enfin, les dates de lancement en Afrique du Sud, en Somalie, en Éthiopie, à Djibouti, en Érythrée, en Égypte, en Libye, en Centrafrique, en Algérie, au Maroc et au Soudan sont encore inconnues pour le moment. L’entreprise précise que ces lancements dépendront de l’obtention des autorisations.
C’est d’ailleurs le cadre réglementaire qui constitue l’un des principaux freins à l’expansion de Starlink sur le continent. En Afrique du Sud, par exemple, la législation impose aux fournisseurs de services de céder 30 % de leur capital à des groupes historiquement défavorisés pour obtenir une licence d’exploitation. Cette exigence est aujourd’hui présentée comme le principal obstacle à l’entrée de Starlink sur le marché sud-africain. Face à cette impasse, le gouvernement propose d’explorer des alternatives qui permettraient d’assouplir l’accès au marché tout en respectant les principes de transformation économique.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 25 juin 2025)